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Réponse n° 1
Domaine

estampe ; photographie

Dénomination

tirage photographique

Titre

Vue panoramique du Calvaire du côté de Saint-Cloud

Auteur/exécutant

THIERRY Jacques Etienne (graveur)

Précision auteur/exécutant

1750 ; 1832

Période création/exécution

1ère moitié 19e siècle

Millésime création/exécution

1814 entre ; 1832 et

Matériaux/techniques

papier (lithographie, colorié)

Description

Tirage d'une lithographie colorée sur papier, de format rectangulaire orienté horizontalement.

Dimensions

H. 24,5 cm ; l. 35 cm

Précision utilisation/destination

Dès le IIIè siècle, selon une légende, Saint Maurice aurait formé la butte Montmartre et le Mont-Valérien grâce à de la terre rapportée de Saint-Denis. Il semble plus vraisemblable que la vocation religieuse du site commence au Xè siècle avec l’installation de laïcs qui y résident, menant une vie basée sur la prière. L’ermite Antoine y vivait au XIVè siècle dans la solitude et l’austérité puis c’est une femme, Guillemette Faussart, qui y fait construire une chapelle dédiée à Saint Sauveur en 1556 auprès de laquelle elle vit en recluse. Trois croix monumentales sont érigées, faisant référence au Golgotha : elles donneront le nom de « calvaire » au Mont-Valérien. A la fin du XVIè siècle, une communauté d’ermites se constitue autour du frère Jean de la Houssay. Les religieux vivent du travail de la terre et de la production de leur atelier de tissage, ils accueillent des hôtes parfois célèbres pour de courtes retraites, comme ce sera le cas pour Thomas Jefferson, premier ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique. Ce n’est qu’en 1634 que le pèlerinage du Mont-Valérien est créé à l’initiative d’Hubert Charpentier, professeur de théologie et prédicateur. Il convainc le Cardinal de Richelieu, Monseigneur Pierre de Gondi, première archevêque de Paris et le Roi de construire une église dédiée à la Sainte Croix, au sommet du Mont. Il fonde la Congrégation des prêtres du Calvaire, composée de treize membres qui logent dans le nouveau bâtiment. Sur demande de la Reine Mère Marie de Médicis, un chemin de carrosse est construit en 1641 pour faciliter l’accès au calvaire : il s’agit des actuelles rue Desbassayns de Richemont et rue du Calvaire de Suresnes. Vers 1685, c’est un escalier monumental qui est construit, sur le versant Ouest de la colline face à la capitale. Il est agrémenté de chapelles décorées des représentations des épisodes de la Passion du Christ. Pendant la période révolutionnaire, les croix sont abattues et les statues des chapelles brisées, les bâtiments sont aussi très endommagés. Après la Terreur, le domaine, déclaré Bien National, est acquis par le conventionnel Merlin de Thionville qui le revend en 1805. De 1808 à 1811 le Mont-Valérien est rendu au culte avec l’installation de moines trappistes dont le monastère sera détruit par Napoléon Ier qui fera construire en 1812 une maison d’éducation destinée aux orphelines de la Légion d’Honneur tournée vers Saint Cloud. La construction de celle-ci a été confiée à l’architecte Vestier sous la direction de Percier et Fontaine mais c’est une caserne qui sera finalement construite. A partir de la Restauration, les pèlerinages reprennent et un nouveau calvaire est érigé côté Saint Cloud à l’instigation de l’abbé Charles de Forbin-Janson. Des stations étagées le long de la pente sont desservies par un escalier en lacet. Cette destination religieuse disparait définitivement avec la Monarchie de Juillet où le Calvaire sera détruit pour laisser place à un fort à cinq côtés édifié entre 1840 et 1846, époque à laquelle le Mont-Valérien sera rattaché à Suresnes. Cette vue est donc datée entre la Restauration de 1814 et la Monarchie de Juillet en 1830 époque à laquelle le Mont-Valérien avait retrouvé sa vocation religieuse avec la reconstruction du Calvaire, tourné vers Saint Cloud.

Sujet représenté

paysage (Suresnes, Calvaire, forteresse)

Précision sujet représenté

La composition prend place horizontalement avec les deux tiers inférieurs consacrés au motif et le tiers supérieur montrant les villages en arrière-plan et le ciel. L’enceinte prenant place au sommet du Mont-Valérien est montrée en vue cavalière avec, à l’intérieur, quelques chapelles disséminées, l’escalier monumental menant au calvaire composé de trois croix monumentales ainsi que les bâtiments de la Congrégation des prêtres du Calvaire. Cette lithographie colorisée permet de comprendre l’emprise des bâtiments religieux composant l’ensemble du Mont-Valérien.

Etat de conservation

moyen ; complet ; 13/07/2016

Lieu de conservation

Suresnes ; musée d'Histoire urbaine et sociale

Musée de France
au sens de la loi n°2002-5 du 4 janvier 2002

Statut juridique

propriété de la commune ; achat ; Suresnes ; musée d'Histoire urbaine et sociale

Date acquisition

22/03/2016

Anciennes appartenances

L’ancien propriétaire de la gravure l’avait achetée dans les années 1980 à la galerie d’art Paul Prouté, rue de Seine à Paris.

Numéro d'inventaire

2016.2.1

Rédacteur

Emeline Trion

Copyright notice

© Suresnes ; musée d'Histoire urbaine et sociale, 2016, © Service des musées de France, 2017

Crédits photographiques

© Emeline Trion

 

Renseignements sur le musée

 

M0418009492

Notices :  

1  

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Requête :   ((THIERRY Jacques Etienne) :AUTR )
Relations :   Synonymes=1, Spécifiques=3, Génériques=0