dessin

La Rentrée du Parlement de Bourgogne à Dijon en 1788

anonyme (auteur)

DEVOSGE : Gray, 1732 ; Dijon, 1811 ; nationalité : Française

Bourgogne ; France

anciennement attribué proche de DEVOSGE François

4e quart 18e siècle

1788

oeuvre en rapport

Le Parlement de Bourgogne, cour souveraine, avait le privilège d'enregistrer les édits et les lettres patentes du roi, qui ne devenaient exécutoires qu'après l'accomplissement de cette formalité. S'étant élevés en 1788 contre de nouveaux impôts, les parlementaires furent exilés sur leurs terres et leurs compétences judiciaires transférées aux bailliages de Dijon, Chalon-sur-Saône et Bourg-en-Bresse. Mais une grande manifestation populaire eut lieu à Dijon en faveur des parlementaires, qui faisaient en grande partie la richesse de la ville en faisant vivre un grand nombre de corps de métiers et qui tentaient d'arrêter les empiètements de la royauté sur les droits et les privilèges de la province. Louis XVI dut céder et un arrêt d'octobre 1788 rétablit les anciennes juridictions. De grandes réjouissances furent organisées à Dijon pour fêter le retour du Parlement. Un char antique, attelé de dix chevaux panachés et portant la devise " Restituta libertas salus patriae " (La restauration de la liberté est le salut de la patrie) promena dans les rues l'image de la France, sous les traits d'une femme vêtue d'une robe bleue céleste parsemée de fleurs de lys d'or ayant à ses côtés la Liberté couronnée d'immortelles. Témoignage d'une des dernières manifestations de l'Ancien Régime, le dessin est en outre une précieuse représentation de la Place Royale de Dijon avant la Révolution, et en particulier de la statue de Louis XIV, fondue en 1792. Le dessin porte le nom de François Devosge, alors directeur de l'Ecole de Dessin qu'il a fondée en 1765 et que les Etats de Bourgogne ont prise à leur charge en 1767. Quelques faiblesses amènent toutefois à considérer cette signature ou inscription avec réserves. ; Le Parlement de Bourgogne ayant protesté contre deux nouveaux impôts (l'impôt sur le timbre et une subvention territoriale de 500 000 livres), puis contre les édits royaux lui supprimant une partie de son pouvoir et diminuant le nombre des offices, la Justice du Parlement avait été, en mai 1788, transférée aux trois grands bailliages de Dijon, Chalon et Bourg-en-Bresse, et les parlementaires exilés. Une grande manifestation populaire eut lieu à Dijon en faveur des parlementaires. Louis XVI dut céder et un arrêt d'octobre 1788 rétablit les anciennes juridictions. De grandes réjouissances furent organisées à Dijon pour fêter le retour du Parlement et sa victoire sur le pouvoir royal. L'auteur a représenté le moment où le char du Parlement arrive sur la Place Royale au milieu de la liesse populaire. Ce dessin, capital pour l'histoire de Dijon, témoigne d'une des dernières manifestations de l'Ancien Régime. C'est un document intéressant sur la Place Royale, qui reproduit deux monuments disparus : la statue équestre de Louis XIV, fondue en 1792 (légèrement déplacée pour la clarté de la composition), et le couvent des Jacobines. Le dessin porte le nom de François Devosge, alors directeur de l'Ecole de Dessin qu'il a fondée en 1765 et que les Etats de Bourgogne ont prise à leur charge en 1767. Quelques faiblesses amènent toutefois à considérer cette signature ou inscription avec réserves. (d'après une notice de Catherine Gras, 1997) ; voir aussi : La Rentrée du Parlement de Bourgogne à Dijon en 1788 (2009-4-1) ; en rapport avec : Anonyme, Cortège en l'honneur de, Anonyme, Cortège

crayon, plume, lavis gris, papier

Crayon, plume, lavis gris sur papier

Dimensions Hauteur : 30.5 cm ; Largeur : 58 cm ; Hauteur (en cm) 30.5 ; Largeur (en cm) 58

inscription

inscription, en bas à gauche en bordure : f Devosge.

scène (Dijon, palais, groupe, homme, parlementaire, Bourguignon)

1788, 4e quart 18e siècle

Dijon ; musée des beaux-arts

Musée de France
au sens de la loi n°2002-5 du 4 janvier 2002

propriété de la commune ; don ; Dijon ; musée des beaux-arts

1997

Collection privée, Baudot Louis-Bénigne ; Vente, 1883, Beaune, vente Félix Baudot, 12 avril ; Marchand, Masson Gustave ; Collection privée, Lang Bernard ; Société des Amis des Musées de Dijon

1997-1-1

Chabeuf (Henri), Dijon : Monuments et souvenirs, rééd. Dijon, 1984 (p. 72)
Gras (Catherine), " Acquisitions : Dijon, Musée des Beaux-Arts", La Revue du Louvre et des musées de France, 1997, n° 3 (n° 16 p. 99-100, repr. p. 100)
Starcky (Emmanuel), "Les acquisitions du Musée des Beaux-Arts de Dijon, 1991-1997", Bulletin des musées de Dijon, année 1998, Dijon, s.d., n°4, p. 23-37 (p.36, repr.)
Rouby (Edouard), d'Anthès - une saga des XVIIè et XVIIIè siècles, Sentheim, Société d'histoire "Les Amis de Soultz", 2010, revue n° 87 (p. 112, reprod. coul.)

Creuzet Laurent ; Bardin Dominique

© Dijon, musée des beaux-arts, © Service des musées de France, 2017

© Jay

Renseignements sur le musée

01370012520