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Réponse n° 137
Domaine

peinture ; vie sociale - culturelle ; histoire

Dénomination

tableau

Titre

portrait de Fortuné Marie de Vergès (1794-1864)

Auteur/exécutant

PETUAUD (peintre)

Lieu création / utilisation

France, Gironde, Bordeaux (lieu de création)

Période création/exécution

2e quart 19e siècle

Millésime création/exécution

1835

Matériaux/techniques

toile, huile

Dimensions

Hauteur en cm 88 ; Largeur en cm 73.5

Inscriptions

date ; signature ; numéro d'inventaire

Précision inscriptions

date ; signature, En bas à droite : Petuaud à Bordeaux 1835 ; numéro d'inventaire, sur le châssis : Au dos, en bas à droite, à l'encre blanche sur paraloïd : 2013.6.5

Sujet représenté

portrait (Vergès Fortuné Marie de, homme, ingénieur, locomotive, plan, médaille, fauteuil)

Précision sujet représenté

Agé de 41 ans, Fortuné de Vergès est représenté en buste, assis, de trois-quarts face, le bras droit appuyé sur l'accotoir du fauteuil, un livre entrouvert à la main. Il porte à la boutonnière de son habit, suspendue au ruban moiré rouge, la croix d'argent de chevalier de la Légion d'Honneur. Derrière lui, une grande feuille de papier portant le plan d'une locomotive surmontée de l'inscription La Gironde est épinglée sur le mur. Fils de Jacques Claude de Vergès(1757-1832) mousquetaire du roi (1775), capitaine au régiment d'Agenois et d'Eugénie Choppin d'Arnouville (1774-1843),Fortuné Marie de Vergès est né le 15 mai 1794 à Gommerville en Eure-et-Loir. De son mariage célébré le 16 avril 1823 avec Françoise Chantal Félicité de Jousselin(1801-1884), naissent Emmanuel-Adolphe (1826-1858), Louis (1828-1903) et Lucie. Après l'Ecole impériale polytechnique, il intègre l'école d'application des Ponts etChaussées en 1813 où il côtoie son futur associé, Ferdinand Jean Bayard de la Vingtrie (1791-1852), entré à l'école l'année précédente. Le peintre l'a figuré avec sa décoration de chevalier de la Légion d'Honneur, reçue le 8 février 1832. Quelques années plus tard, le 4 décembre 1839, il sera élevé au grade d'officier de la Légion d'Honneur. En 1831, il fonde avec Bayard de la Vingtrie la Société Bayard de la Vingtrie et de Vergès et réalise plusieurs ponts à Paris (le pont d'Arcole, le pont de l'Archevêché et le second pont des Invalides) avant de diriger la construction du pont suspendu de Cubzac en 1835. Il s'investit aussi dans la mise en place et l'exploitation du chemin de fer et s'engage à la fois dans la construction du premier chemin de fer italien, la ligne Naples-Portici qui débute en août 1838, et dans celle de Bordeaux-La Teste. A Bordeaux, dès 1835, Louis Godinet, notaire demeurant au 19 de la rue Esprit des Lois et son associé Roche, ingénieur civil avaient présenté un premier projet accompagné de coûteuses études préliminaires pour la construction d'une ligne reliant Bordeaux à La Teste, station appréciée pour son climat et ses bains de mer. Le voyage si pénible en charrettes qui durait près de seize heures devait ainsi être réduit à un trajet de moins d'une heure et demie. Mais après deux ans de tergiversations, un concours public est ouvert et six soumissionnaires se présentent dont Fortuné de Vergès qui propose de prendre la concession du chemin de fer Bordeaux-La Teste pour 34 ans 8 mois 23 jours. Le 26 octobre 1837, il obtient la concession et l'adjudication définitive est rendue par l'ordonnance royale du 15 décembre 1837. Le 22 février 1838 les statuts de la Société anonyme " Compagnie du chemin de fer de Bordeaux à La Teste " sont déposés. Fortuné de Vergès apporte la concession du chemin de fer à la Société dont le capital est divisé en actions réparties entre les fondateurs administrateurs (Aristide-Louis Pereyra, Henri-Nicolas Hovy, Walter et David Johnston, Henri Cart, Mestrezat, Louis Pereyra frères, Nathaniel Johnston et fils, Jacques Galos et fils, David-Frédéric Lopès-Dias, rentier ainsi que Fortuné de Vergez, Ferdinand-Jean Bayard de la Vingtrie, Charles Bayard de la Vingtrie, ingénieurs). La Société exécute elle-même les travaux qui sont confiés aux ingénieurs F. de Vergès et Bayard de la Vingtrie frères, dont la société est domiciliée à Paris, au 29 de la rue Saint-Guillaume : achat des terrains, construction de la voie, des gares et fourniture du matériel. Ils construisent un viaduc de 91 arceaux à Pessac, 7 ponts et 19 gares entre Bordeaux et La Teste : La Médoquine, Pessac, Saint-Médard, Gazinet, Toquetoucau, Pierroton, Verdery, hemin-de-Mios, Teste-Maure, Biard, Argentières, Canauley, Cameleyre, Facture, La Leyre, Le Teich, Cantereine, Mestras et Gujan, auxquelles se rajouteront bientôt Meyron puis, en 1844, La Hume. Dès le départ, il était prévu que le tronçon Bordeaux-Lamothe serait l'amorce d'une ligne reliant Bordeaux à Bayonne. La tête de ligne qui devait à l'origine se situer à l'ex trémité de la rue Lecoq est construite à la barrière de Pessac, sur le domaine de Ségur. La gare étant éloignée du centre ville, un service d'omnibus situé place de la Comédie, à l'angle de la rue Esprit des Lois, faisait la jonction avec la gare aux heures de départ et d'arrivée des trains. La Compagnie commanda les locomotives à vapeur à la Compagnie d'Anzin et, comme pour le chemin de fer Naples-Portici, à la société britannique Longridge Starbuck et Co. de Newcastle-Upon Tyne. Le premier projet prévoyant cinq petites locomotives à deux essieux est remplacé par la construction de deux locomotives à deux essieux et trois locomotives à trois essieux : La Teste, Arcachon, L'Océan, La Garonne, La Gironde et L'Anzin. Le 30 octobre 1848, une description détaillée du matériel est fournie par l'inventaire réalisé lors de la mise sous séquestre de la ligne, inaugurée le mardi 6 juillet 1841 mais rapidement soumise à de fortes difficultés financières. En effet, après l'enthousiasme des débuts, la diminution de fréquentation de la ligne, due selon la presse, àl'inconfort des voitures et au prix élevé des places, mit la Compagnie en difficulté. Sur les huit locomotives recensées : trois sont à 2 essieux et baptisées Bordeaux, La Teste et Arcachon cinq sont à 3 essieux et baptisées L'Anzin, L'Océan, Leyre, La Garonne et La Gironde. Cette dernière est très certainement la locomotive à trois essieux, représentée derrière Fortuné de Vergès. Cet inventaire, signé par l'administrateur du séquestre Pierre Deschamps qui avait succédé à son père Claude comme ingénieur en chef de La Gironde, répertorie également 30 voitures et cinquante-sept wagons. En 1852, la Société donne à bail le chemin de fer de Bordeaux à La Teste à la Compagnie qu'Emile et Isaac Pereire forment pour la construction de la ligne Bordeaux-Bayonne. Le séquestre est levé par décret du 1° septembre 1853 et la Compagnie des chemins de fer du Midi et du Canal latéral à la Garonne prend le contrôle de la ligne Bordeaux-La Teste dont la section Bordeaux-Lamothe forme une partie de la ligne Bordeaux-Bayonne. Fortuné de Vergès fut l'un des acteurs du développement du génie civil au XIXe siècle. Ingénieur entrepreneur, il s'illustra dans le Sud-Ouest par la conception de l'audacieux pont suspendu de Cubzac et par la création de la première ligne de chemin de fer. La date du portrait, 1835, semble montrer qu'il s'intéressa très tôt à ce projet, l'année même où il créait la Société du pont de Cubzac et où Louis Godinet sollicitait l'autorisation de construire un ligne Bordeaux-La Teste. Il publia en 1841Plan du chemin de fer de Bordeaux à La Teste, construit par MM de Vergès et Bayard de la Vingtrie,.. Notice sur les localités du parcours..., illustré par des lithographies de Légé. Il est intéressant de noter qu'en 1838, une autre locomotive nommée La Gironde avait été construite par les établissements Schneider, au Creusot, pour la ligne Paris-Versailles-Rive-Droite. Utilisée pour renforcer la ligne Paris-Saint-Germain, elle sera vendue au Bordeaux-La Teste le 22 décembre 1854 comme n° 16 et renumérotée Midi 299 le 4 avril 1857.

Etat de conservation

Bon état

Date sujet représenté

1835

Lieu de conservation

Bordeaux ; musée d'Aquitaine

Musée de France
au sens de la loi n°2002-5 du 4 janvier 2002

Statut juridique

propriété de la commune ; achat ; Bordeaux ; musée d'Aquitaine

Date acquisition

2013

Anciennes appartenances

Galerie, L'Horizon chimérique ; L'Horizon chimérique

Numéro d'inventaire

2013.6.5

Rédacteur

Paul Lacoste

Copyright notice

© Bordeaux, musée d'Aquitaine, © Service des musées de France, 2015

Crédits photographiques

© musée d'Aquitaine

 

demande de photographie et/ou de conditions d'utilisation

 

Renseignements sur le musée

 

Contact musée

 

00640077724

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