Joconde - catalogue - dictionnaires
Joconde
Portail des collections
des musées de France
logo  catalogue - notice complète
  icone imprimer
Réponse n° 53
Domaine

peinture

Dénomination

tableau

Titre

Vénus au miroir

Auteur/exécutant

anonyme (auteur) ; HEERE Lucas de (d'après)

Précision auteur/exécutant

A l'époque de la Renaissance française, Vénus fut souvent invoquée, tant par les poètes que par les peintres, lorsqu'il s'agissait de donner une allégorie de l'amour et de sublimer le corps féminin. Cette Vénus d'un artiste Bellifontin est reconnaissable à ses attributs, le peigne, le miroir et la perle qui rappelle sa naissance marine. Le sujet de cette oeuvre maniériste et la façon dont il est traité témoignent du goût d'une cour raffinée pour un art érotique qui trahit ici une double influence italienne et nordique. La sensibilité du peintre à la beauté et la forme antique s'exprime dans la représentation d'une nudité parfaite, au hiératisme de statue, à la chair toute marmoréenne. La draperie et le motif architectural qui délimitent l'espace, le riche dallage en marbre coloré, sont traités dans un esprit fortement italianisant, tandis que le miroir convexe et la nature morte d'objets de toilette soigneusement rangés, sont respectivement d'inspiration flamande et hollandaise. Le "Blanc poli ivoire" du corps de la déesse, paré d'un seul voile de gaz translucide, rehaussé de bijoux et surpris au moment de la toilette, le chien endormi et le miroir d'apparat sont autant d'éléments qui confèrent une connotation sensuelle au sujet principal auquel fait écho, à l'arrière-plan, une scène de courtoisie. Le recours à la mythologie ne sert qu'à rendre plus sensible le sentiment naturel. Mais la beauté n'est-elle pas aussi fragile et éphémère que l'ardeur de la passion amoureuse ?

Ecole

Fontainebleau

Lieu création / utilisation

France

Période création/exécution

16e siècle

Historique

Réalisée d'après une composition de Lucas DE HEERE (Gand, 1534 - 1584) selon Jacques Foucart, cette peinture mêle des éléments italianisants comme la draperie, l'architecture, le dallage en marbre coloré et des détails d'inspiration flamande et hollandaise tels que le miroir convexe et la nature morte (aiguière) d'objets de toilette

Période original copié

16e siècle

Matériaux/techniques

peinture à l'huile, bois

Dimensions

H. en cm 54 ; l. en cm 34

Sujet représenté

figure (Vénus, femme, debout, toilette, voile, nu, bijou, miroir, reflet, aiguière, peigne, ciseaux, pilastre, chien, tenture, pavement) ; fond de paysage (couple, galanterie, cheval) ; allégorie : beauté

Précision sujet représenté

A l'époque de la Renaissance française, Vénus fut souvent invoquée, tant par les poètes que par les peintres, lorsqu'il s'agissait de donner une allégorie de l'amour et de sublimer le corps féminin. Cette Vénus d'un artiste Bellifontin est reconnaissable à ses attributs, le peigne, le miroir et la perle qui rappelle sa naissance marine. Le sujet de cette oeuvre maniériste et la façon dont il est traité témoignent du goût d'une cour raffinée pour un art érotique qui trahit ici une double influence italienne et nordique. La sensibilité du peintre à la beauté et la forme antique s'exprime dans la représentation d'une nudité parfaite, au hiératisme de statue, à la chair toute marmoréenne. La draperie et le motif architectural qui délimitent l'espace, le riche dallage en marbre coloré, sont traités dans un esprit fortement italianisant, tandis que le miroir convexe et la nature morte d'objets de toilette soigneusement rangés, sont respectivement d'inspiration flamande et hollandaise. Le "Blanc poli ivoire" du corps de la déesse, paré d'un seul voile de gaz translucide, rehaussé de bijoux et surpris au moment de la toilette, le chien endormi et le miroir d'apparat sont autant d'éléments qui confèrent une connotation sensuelle au sujet principal auquel fait écho, à l'arrière-plan, une scène de courtoisie. Le recours à la mythologie ne sert qu'à rendre plus sensible le sentiment naturel. La femme est centre de beauté, oeuvre d'art parmi les oeuvres d'art. Mais la beauté n'est-elle pas aussi fragile et éphémère que l'ardeur de la passion amoureuse ?

Lieu de conservation

Mâcon ; musée des Ursulines

Musée de France
au sens de la loi n°2002-5 du 4 janvier 2002

Statut juridique

propriété de la commune ; legs ; Mâcon ; musée des Ursulines

Date acquisition

1923

Anciennes appartenances

Collection privée, Havard Henry

Numéro d'inventaire

A.700

Exposition

Prêt pour l'exposition "La toilette, naissance de l'intime", au Musée Marmottan à Paris du 12 février 2015 au 05 juillet 2015. (Prêt pour l'exposition "La toilette, naissance de l'intime", au Musée Marmottan à Paris du 12 février 2015 au 05 juillet 2015.)
Prêt pour l'exposition "L'invention d'un trésor: vaisselles précieuses de la Renaissance, au Musée national de la Renaissance d' Ecouen, du 03 avril au 02 juillet 2012. (Prêt pour l'exposition "L'invention d'un trésor: vaisselles précieuses de la Renaissance, au Musée national de la Renaissance d' Ecouen, du 03 avril au 02 juillet 2012.)
100 peintures des collections, musée des Ursulines, Mâcon, 28 mai/26 Septembre 1999. (100 peintures des collections, musée des Ursulines, Mâcon, 28 mai/26 Septembre 1999.)
Exposition "La Dame à sa toilette", Musée des Beaux Arts de Dijon, du 14 mai au 1er Août 1988 Dossier n°1, 14 mai - 1er Aout 1988, p. 41-42 et 37-39 (Exposition "La Dame à sa toilette", Musée des Beaux Arts de Dijon, du 14 mai au 1er Août 1988)
Exposition "La peinture dans la peinture", Musée des Beaux-Arts de Dijon, 18 décembre 1982 - 28 février 1983, p. 233-234 (généralité) (Exposition "La peinture dans la peinture", Musée des Beaux-Arts de Dijon, 18 décembre 1982 - 28 février 1983, p. 233-234 (généralité))
Figures nues d'école française, Galerie Charpentier, 1953 (Figures nues d'école française, Galerie Charpentier, Paris, 1953)
Primitif français, Paris, 1904

Bibliographie

100 peintures des collections, Catalogue d'exposition, musée des Ursulines, Mâcon, 28 mai / 26 septembre 1999.

Rédacteur

Musées de Mâcon

Copyright notice

© Mâcon, musée des Ursulines, © Service des musées de France, 2017

Crédits photographiques

© J C. Culas, Musées de Mâcon

 

Demande de photographie et/ou de conditions d'utilisation

 

Renseignements sur le musée

 

Contact musée

Site complémentaire

Musées en Bourgogne

 

01720004279

Notices :  

1   2   3   4   5   6   7   8   9   10   11   12   13   14   15   16   17   18   19   20   21   22   23   24   25   26   27   28   29   30   31   32   33   34   35   36   37   38   39   40   41   42   43   44   45   46   47   48   49   50   51   52   53   54   55  

Lots de réponses :  


Requête :   ((Havard Henry) :APTN )
Relations :   Synonymes=1, Spécifiques=5, Génériques=0