peinture

tableau

Le Christ et la Samaritaine

COURREGE Jean Faur (attribué)

Paris, 1730 ; Bordeaux, 1806 ; les dates et lieux de naissance et de mort de Courrège sont aujourd'hui connues, de même que l'orthographe de son nom déformé par lui-même selon les signatures en Corège, Corrège ou Courrèges. Une de ses premières oeuvres, signée, datée, Corrège 1749, L'Adoration des Sacrés-Coeurs (Tours, musée des Beaux-Arts) montre une filiation avec Restout (cf. B. Lossky ; et Beauvalot-Gouzi). Il apparaît ensuite à l'Académie de Saint-Luc de Paris en 1753 (où figure notre tableau), puis en 1756, 1762 et 1764. En 1761, il est admis à la nouvelle Académie des Arts de Bordeaux où il devient professeur, adjoint, puis académicien et expose aux Salons de 1771 à 1782. Sur la quarantaine d'oeuvres exposées aux Salons de Paris et Bordeaux ou commandées pour des édifices religieux, surtout de Bordeaux, à peine une dizaine ont été retrouvées. A partir des nouveaux éléments et l'étude de C. Beauvalot-Gouzi (op. cit), une étude approfondie des archives parisiennes et bordelaises devrait permettre une reconnaissance de cet artiste. La facture de notre tableau et de ceux qui sont localisés, sans connaître la formation de Courrège, montre une influence baroque : les nuées, les vêtements flottants de Vénus, le raccourci du corps d'Adonis sont autant d'éléments propres à ce mouvement du XVIIème siècle qui trouve au XVIIIème siècle un prolongement auprès de certains artistes."/ B. de Boysson in Catalogue des peintures françaises du XVIIIème siècle au Musée des Beaux-Arts de Bordeaux, 1999

France

18e siècle ; 19e siècle

esquisse

peinture à l'huile, toile

H. 44; l. 34.5

scène biblique (Christ, La Samaritaine au puits, rencontre)

Seul le quatrième Evangile relate l'histoire de la rencontre entre le Christ et une femme de Samarie à qui il demande à boire ; comme elle s'étonne qu'un juif demande à boire à une Samaritaine (dont l'eau, disent les rabbins, est encore plus impure que le sang du porc), le Christ lui répond : "Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi et qu'il boive". Le sens de cet apologue est simple ; la Samaritaine étrangère au peuple d'Israël, n'a pas besoin d'en faire partie pour être sauvée et symbolise les Gentils gagnés par la parole du Christ. C'est un motif fréquemment choisi pour la décoration des lavabos de sacristie et des fontaines publiques

Evangile : selon Jean (IV, 1-30) ; Nouveau Testament

Bordeaux ; musée des beaux-arts

Musée de France
au sens de la loi n°2002-5 du 4 janvier 2002

propriété de la commune ; Bordeaux ; musée des beaux-arts ; achat en vente publique

1993 acquis ; 1994 entrée matérielle

vente à Paris, l'hôtel Drouot, 20/12/1993, Paris, n° 252

Bx 1994.3.1

Les petites dimensions de notre tableau font penser à une commande pour une sacristie. Ainsi que nous l'évoquions dans le Bx 1991.1.1, le style de Courrège, au vu des quelques tableaux connus, est mouvementé et précieux comme dans " Le Christ et la Samaritaine " et a sans doute influencé l'auteur du catalogue de vente à l'hôtel Drouot dans son attribution à Courrège. En l'absence d'autres éléments, cette iconographie n'est pas citée dans sa liste d'oeuvres déjà répertoriées, nous gardons cette hypothèse. / B. de Boysson in Catalogue des peintures françaises du XVIIIème siècle au Musée des Beaux-Arts de Bordeaux, 1999 ; Vente à l'Hôtel Drouot le 20/12/1993, Paris, No 252

Catalogue de vente, Hôtel Drouot du 20 décembre 1993 à 15 heures, Paris, 1993, (No 252, ill. en n.)

© Bordeaux, musée des Beaux-Arts, © Direction des musées de France, 2002

© Lysiane Gauthier

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