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Domaine
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peinture
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Dénomination
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tableau
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Titre
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Nature morte
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Auteur/exécutant
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LAPICQUE Charles
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Précision auteur/exécutant
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Theizé, 1898 ; Orsay, 1988
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Ecole
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France
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Période création/exécution
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2e quart 20e siècle
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Millésime création/exécution
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1941
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Historique
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Cette "Nature morte" appartient à la série des oeuvres, à ossature bleue et à fond rouge, commencée avec le "Christ aux épines" (musée des beaux-arts de Dijon) et dans laquelle l'artiste utilise, d'une manière en quelque sorte paradoxale, la couleur pour représenter l'espace dans la peinture. S'appuyant sur des recherches d'ordre scientifique, Lapicque avait constaté que "le bleu est une couleur foncée quoi qu'on fasse", tandis que "le rouge et le jaune sont toujours lumineux, évanescents et plus mobiles". Le ciel étant lumineux, il sera recommandé de ne pas le figurer en bleu, mais préférable de le peindre en rouge, en orangé ou en jaune. Le dessin, les formes, tout ce qui est structuré, devront être exécutés avec du bleu. L'artiste ayant vérifié ses théories dans le décor "à fond blanc" des faïences de Rouen et dans la tapisserie de la Dame à la licorne au "ciel" rouge fameux, le présent tableau, par exemple, sera réalisé sur ce principe : "dans l'espace de la "Nature morte", rien n'échappe à l'ossature". D'un autre côté, toutes les formes y sont transparentes : la trame du carrelage au sol, par exemple, n'est pas occultée par le plateau de la table. De plus, celle-ci est partiellement représentée en perspective inversée. En ayant recours à ce moyen, c'est-à-dire en abandonnant la perspective traditionnelle avec son point de fuite unique, Lapicque veut casser l'espace classique : la représentation de l'objet est modifiée grâce à l'adoption de plusieurs points de vue et de plusieurs systèmes de description, ce qui a pour conséquence d'offrir de l'objet une connaissance plus complète. Cette méthode doit certes beaucoup à la recherche des artistes cubistes, mais emprunte autant de l'art des peintres du Moyen Age. Ainsi l'utilisation de la couleur, le refus de la perspective traditionnelle, la transparence des formes aboutissent à une création tout à fait originale que Lapicque développera de 1939 à 1941, en donnant des chefs-d'oeuvre comme "Jeanne d'Arc traversant la Loire" et "Sainte Catherine de Fierbois", et dont l'influence sur la génération de Bazaine, de Manessier et de Le Moal a été fondamentale.
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Matériaux/techniques
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peinture à l'huile, toile
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Dimensions
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Hauteur (en cm) 92.4 ; Largeur (en cm) 65.3 ; Hauteur avec cadre (en cm) 111.8 ; Largeur avec cadre (en cm) 82.7 ; Epaisseur avec cadre (en cm) 5
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Inscriptions
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signature, titre, date
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Précision inscriptions
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signature, date en bas à droite : Lapicque 41 ; signature, titre, date au dos : Lapicque Nature morte 1941
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Sujet représenté
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représentation non figurative ; nature morte
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Lieu de conservation
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Dijon ; musée des beaux-arts
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Musée de France au sens de la loi n°2002-5 du 4 janvier 2002
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Statut juridique
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propriété de la commune ; donation ; Dijon ; musée des beaux-arts
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Date acquisition
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1969 acquis ; 1976 entrée matérielle
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Anciennes appartenances
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Collection privée, Rousseau Madeleine ; Collection privée, Granville Pierre et Kathleen, 1962
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Numéro d'inventaire
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DG 582 ; 345 (DG 1976)
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Exposition
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Présentation partielle de la Donation, Dijon : musée des beaux-arts, 1971 (organisée à l'occasion du Congrès de l'ICOM le 3 septembre)
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Bibliographie
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Lemoine (Serge), musée des beaux-arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 2 : oeuvres réalisées après 1900, Ville de Dijon, 1976 (n°345, reprod.)
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Rédacteur
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Creuzet Laurent
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Copyright notice
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© Dijon, musée des beaux-arts, © Direction des musées de France, 2008
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Renseignements sur le musée
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Contact musée
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Cet artiste aux Archives Nationales (base Arcade)
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01370002175
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