Précision auteur/exécutant
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Fougerolles-du-Plessis, 1901 ; Saint-Hilaire-du-Harcouët, 1987. Marin-Marie, né le 10 décembre 1901 à Fougerolles-du-Plessis (Mayenne) et mort le 11 juin 1987 à Saint-Hilaire-du-Harcouët (Manche), de son vrai nom Marin-Marie Paul Emmanuel Durand Couppel de Saint-Front, est un écrivain et peintre de marine français. Il partageait sa vie entre Chausey et Saint-Hilaire-du-Harcouët où il résidait. Il est influencé dès l'enfance par une mère artiste, élève d'Harpignies, et par la découverte des îles Chausey où son père, passionné de navigation, l'initie dès son plus jeune âge à la mer. Il défendit toute sa vie le statut territorial de l'île de Chausey et les droits de ses pêcheurs. Son père pousse trois de ses quatre fils à se lancer dans la marine. Étudiant à Rennes, il devient docteur en droit. Il suit le soir les cours de l'école des beaux-arts de Paris. En 1923-1924, il expose à la galerie Devambez à Paris. Il fait son service militaire sur le Pourquoi pas ? du commandant Charcot chargé de missions de recherche et de sauvetage sur la banquise arctique. Il est matelot sans spécialité en 1925 sur le navire du commandant Charcot. Les deux hommes se lient d'une profonde amitié. Charcot surnomme Marin Durand "Marand Durin". Il demande de rester non plus comme soutier, mais comme caméraman. Il couvre des carnets de croquis au cours de deux expéditions, et expose avec Foujita et Utrillo. Il réalise alors un film et rapporte de ces expéditions une quinzaine de carnets de croquis qui lui permettront de réaliser de magnifiques toiles. Il revient à la vie civile en 1927, il peint, il expose. Il se marie avec Germaine Fauchon Villeplé. Le voyage de noces est une croisière en mer d'Irlande, sur le Rose-Marine. Il travaille aussi dans l'affaire de son beau-père, à Ivry. il voue par contre une réelle admiration pour Joshua Slocum Il voue une passion au yachting, aux régates et à la navigation solitaire : traversée de l'Atlantique sur Winibelle II en mai 1933, au départ de Douarnenez où il fait l'essai des trinquettes jumelles pour naviguer sans barrer vers Madère, la Martinique, et New York où il arrive le 17 août 1933. Il est le deuxième français, après Alain Gerbault, à traverser l'Atlantique à la voile en solitaire. Puis sur la vedette L'Arielle en 1936, où il effectue une autre performance en effectuant la traversée de l'Atlantique en 19 jours à partir de New York sur une vedette à moteur diesel. Ces passions se conjuguent avec sa vie de peintre, d'inventeur, de créateur en esthétique industrielle et navale. Consultant pour la Compagnie générale transatlantique, qui a mis en chantier à Saint-Nazaire le T6 , le futur Normandie , il en redessinera notamment les cheminées, au profilage aérodynamique très caractéristique et en fera ajouter une troisième, factice et contenant uniquement le chenil, pour équilibrer la silhouette de ce paquebot qui fut un chef d'œuvre de la construction navale. Il participe aussi à de nombreuses expositions dans les meilleures galeries. Il partage son temps entre Paris, Saint-Hilaire-du-Harcouët et Chausey, où il revient toujours. Il devient peintre de la Marine en 1934. Il est officier du chiffre en 1940, et témoin, sur le croiseur Strasbourg, de la destruction d'une partie de la flotte française par les Britanniques à Mers el Kébir. Il assiste à bord du Fantasque au débarquement britannico-gaulliste de Dakar. Il publie en 1945 en anglais Wind aloft-wind alow, récit illustré de ses deux traversées en solitaire, et participe régulièrement aux salons de la Marine. Il a utilisé toutes les formes de représentation picturale : l'huile, la gouache, le dessin, l'aquarelle. Il a illustré des ouvrages, et réalisé des affiches. Il est officier de la Légion d'honneur en 1950. En 1957, il fait paraître l'ouvrage Grands coureurs et plaisanciers ; à la fois témoin et acteur direct, il brosse la superbe fresque de l'âge d'or du yachting et des premières navigations en solitaire. Il effectue un dernier grand voyage à Bora-Bora, en 1969, qui lui permettra de rejoindre son fils Yves de Saint-Front et de peindre à ses côtés les paysages polynésiens
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Bibliographie
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DESCHAMPS Renaud, Saint-Malo cité corsaire, Louannec, Editions d'art Jack, 05/2007, 39 ; KERLO Léon ; LE BIHAN René, Peintres de la Côte d'Emeraude, Douarnnez, Le Chasse-Marée - Ar Men, 11/1998, 53-54 ; DECENNEUX Marc, Peintres en Haute -Bretagne Ille-et-Vilaine, Rennes, Conseil général d'Ille-et-Vilaine, 2004, 13 ; Saint-Malo, Chapelle Saint-Sauveur, Marin Marie, 5 juillet - 13 septembre 2009, 6
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