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Réponse n° 73
Domaine

mobilier

Dénomination

coffre

Titre

Coffre assemblé à queues de renard

Lieu création / utilisation

France (lieu de création)

Période création/exécution

2e moitié 15e siècle

Genèse

objet en rapport

Historique

Voir bibl. Polonovski et Perrault 1987 (XVIème s.), Reynies 1987 (fin XVème s.?), Fligny 1990 (fin XVème s. / première moitié XVIème s.). ; voir aussi : Noyon : la cathédrale, salle du trésor (MN 2050)

Matériaux/techniques

chêne, noyer, fer, assemblé, forgé

Description

Coffre en noyer et chêne à pentures en fer forgé. ; Evolution du coffre, les ferrures décoratives ont disparu laissant la place au bois planifié. Coffre en noyer et chêne sur plinthe débordante et chantournée, muni de quatre poignées en fer forgé fixées sur les côtés au moyen de pattes métalliques traversantes. Le couvercle en chêne est formé de trois ais assemblés entre eux à plat-joint renforcés de tourillons de la même essence. Il n'est certainement pas d'origine, car l'essence utilisée et sa fabrication rudimentaire déparent le restant. Deux barres en noyer aux extrémités du couvercle assurent sa rigidité et l'ajustage sur la caisse. Trois pentures à moraillons, fixées au moyen de clous à têtes plates, renforcent encore l'abattant. Le montage de la caisse, qui est en noyer, présente des particularités intéressantes. Chacun des côtés de la caisse est constitué par un panneau d'un seul tenant. Ils sont rendus solidaires les uns des autres par des queues d'aronde découverts aux quatre coins de la caisse. Des petits coins en bois, enfoncés à force, écartent les queues d'aronde mâles fendues d'un trait de scie pour cet usage. Il semble que ce soit l'un des premiers exemples connus des queues de renard. Les dimensions des ais et l'essence employée nécessitèrent malgré cet assemblage sophistiqué un renforcement par l'adjonction ultérieure de cornières. Le fond du coffre comporte quatre trous pour laisser passer les tire-fonds. Ces tire-fonds, sorte de grosse tige filetée sur laquelle se visse l'écrou ou le papillon, étaient scellées dans le sol et empêchaient ainsi les voleurs d'emporter le coffre sans l'avoir au préalable ouvert. Deux défoncés pratiqués de chaque côté d'un noeud recevaient deux pièces en bois masquant ce défaut. Le même procédé se retrouve sur l'un des côtés. La plinthe en noyer est également assemblée à queue d'aronde découvertes. Il n'est pas possible de déceler si des coins ont été utilisés, sans oter les cornières. Elle vient recevoir en feuillure la caisse. L'assemblage de l'une et de l'autre est effectuée à l'aide de longues chevilles de chêne. A l'intérieur, on trouve un double fond dans le casier. Pivotant sur son axe, le fond libère une cache. A l'extérieur deux grandes poignées en fer forgé sur chacun des côtés permettent le transport du coffre : elles sont fixées au moyen de pattes métalliques traversantes. Trois serrures à moraillons ferment ce coffre. Les ferrures des charnières se prolongent jusque sous le plancher renforçant sa rigidité. Les boîtes de serrures apparentes en façade comportent des sophistications assurant l'inviolabilité du meuble, les entrées des serrures sont masquées par une patte métallique pivotante. L'emplacement des moraillons est garanti par une bordure métallique qui interdit toute introduction d'objets tentant de les forcer. Les serrures elles-mêmes sont fixées au moyen de pattes métalliques bloquées à l'intérieur par des clavettes de métal enfoncées à force. On sent là le souci du menuisier, attentif à l'inviolabilité de son meuble. [d'après Polonovski et Perrault 1987, p. 48-49]

Dimensions

Largeur en cm 92 ; Hauteur en cm 50 ; Profondeur en cm 50

Lieu de conservation

Noyon ; musée du Noyonnais

Musée de France
au sens de la loi n°2002-5 du 4 janvier 2002

Statut juridique

propriété de la commune ; affectation ; Noyon ; musée du Noyonnais

Date acquisition

1987

Anciennes appartenances

Provenance, 1914, Noyon, cathédrale Notre-Dame, (Le coffre est visible sur plusieurs photographies de l'intérieur de la salle du trésor de la cathédrale de Noyon avant 1914. Les mentions de mobilier dans les anciens inventaires du trésor de la cathédrale de Noyon sont trop peu explicites pour être assuré de la présence de ce coffre à Noyon à une époque plus ancienne.) ; Ville de Noyon

Numéro d'inventaire

MN 1667

Commentaires

Trois coffres non décrits figurent sur la liste des objets classés Monuments Historiques en 1902. L'inventaire de 1905 du mobilier de la cathédrale de Noyon affecté au culte mentionne (n°52) "4 coffres épais en chêne, ferrures anciennes".

Bibliographie

Vitet (Ludovic), Monographie de l'église Notre-Dame de Noyon, Paris, 1845, 2 volumes (Plans, coupes, élévations et détails par Daniel Ramée) (Coffre non mentionné explicitement.)
Findinier Benjamin : "Les collections mobilières médiévales de Noyon/The medieval furnishings collections of Noyon", in "Noyon Racines et Avenir/Roots and Future", Cap Régions Editions, Noyon, 2009, pp.170-181.
Findinier B. 2012 : "Noyon et ses trésors", in "Les secrets des cathédrales". Hors-série Le nouvel Observateur numéro 80, juillet-août 2012, p.38-39.
Findinier Benjamin : "l'armoire peinte de Noyon", in "La cathédrale Notre-Dame de Noyon. Cinq années de recherches", sous la direction d'Arnaud Timbert, avec la collaboration de Stéphanie Daussy. Société Historique, Archéologique et Scientifique de Noyon, 2011, pp. 258-275.
Reyniès (Nicole de), "Le mobilier médiéval", dans Plouvier (Martine) [sous la direction de], La ville de Noyon, Cahiers de l'inventaire 10, s.l., ville de Noyon et Inventaire Général, 1987 [catalogue de l'exposition "Noyon, mille ans d'art et d'architecture", Noyon, musée du Noyonnais, 20 juin - 5 octobre 1987], p. 111-121. (p.118)
Polonovski (Max) et Perrault (Gilles), "Le trésor de la cathédrale de Noyon retrouvé. Un ensemble rarissime de mobilier médiéval", dans L'Estampille, n°208, novembre 1987, p.32-53. (p.48-49)
Fligny (Laurence), Le mobilier en Picardie (1200-1700), s.l., Picard éditeur, 1990 (p.55 ; rep. fig.34)

Copyright notice

© Noyon, musée du Noyonnais, © Service des musées de France, 2012

Crédits photographiques

© Moulic, © Studio Graffity

 

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08070001863

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