Historique
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Peu après son installation à Paris en 1720, Vanloo présente pour son agrément à l'Académie Royale de Peinture et de Sculpture en 1722 différentes oeuvres parmi lesquelles « plusieurs Portraits au pastel, qui lui firent un honneur infini. » (M.-F. Dandré-Bardon). Les portraits de la marquise de Prie et de la marquise de Sabran, deux intimes du Régent, connurent un succès immédiat attesté par des gravures de Chéreau et Crépy et d'innombrables répliques, copies et pastiches. Le premier portrait fut particulièrement prisé ; dans les multiples variantes (peintes) identifiées, l'attitude du modèle est à chaque fois identique, seuls le visage et l'oiseau varient ainsi que certains accessoires (coussin, parapet, fleurs dans les cheveux). Le geste esquissé par le modèle de la main droite, popularisé par Santerre et Rigaud au début du XVIIIe siècle, demeure mystérieux : menace ou invitation ? Les portraits de Vanloo, aujourd'hui dispersés, lui ont valu une belle réputation à Paris au début des années 1720. La copie de Dijon est l'un des rares témoignages en collection publique de cette production oubliée. (Notice de Yohan Rimaud, 2015) ; Le personnage représenté pourrait être la marquise de Prie. Agnès Berthelot de Pléneuf, marquise de Prie, ravissante jeune femme, claveciniste et mécène, fut à l'origine du mariage de Louis XV avec Marie Leczinska, mais aussi de la requête désastreuse demandant au souverain de se séparer de son précepteur bien-aimé, le cardinal de Fleury. Le Prince de Condé, amant de la marquise de Prie, dut démissionner et la belle fut exilée en Normandie où elle ne tarda pas à mourir. En rapport avec : Van Loo, Marquise de Prie, Saint-Pétersbourg
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