Description
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Lettre de Monsieur Bréjou à son employé et ami Monsieur Mensche. Il donne des nouvelles de sa vie quotidienne à Paris. Il dit délaisser le fonctionnement de son entreprise en raison des difficultés à trouver des matériaux, il se plaint également des lourdeurs administratives, du ravitaillement difficile et de son regret de ne pouvoir fournir du travail à son employé.
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Précision inscriptions
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lettre, recto : Paris le 10/1/42 / Cher Mensche / Je suis bien content d'avoir reçu de / vos nouvelles. Je vous remerce de vos voeux et des / bonnes ntentions que vous avez pour mon frère ; / je ne manquerai pas de lui en faire part / quand je lui écrira. A mon tour je vous / adresse, pour vous et votre femme, tous mes / meilleurs et plus sincères voeux de Bonne Année / et de Bonnse santé. Comme vous aussi je / souhaite ardemment que tout cela finisse et / que nous retrouvions la Paix et la Tranquilité(sic) de / jadis. / Au point de vue ravitaillement, je n'ai pas / personnellement à me plaindre, car avec St Thibault / j'arrive à boucher quelques trous. Malgré tout ce n'est / pas si commode que celà(sic), car beaucoup de choses sont / interdites ou bloquées et il faut toujours demander / des autorisations, enfin il y en a beaucoup de plus / à plaindre que moi. / Surtout Mensche, ne croyiez(sic) pas que je ne / lettre, verso : veux plus vous occuper, loin de moi cette intention, / mais comme vous le savez la captivité de mon / frère m'oblige de m'occuper à sa place de la / gérance des immeubles et des garages, si bien que / mon temps était fort pris avec cela et il m'en / resterait peu pour faire de l'entreprise. Or / actuellement l'entreprise est beaucoup plus / absorbante qu'avant la guerre, tout le temps est / pris par la recherche des matériaux, des camionneurs / et par l'exécution de la paperasse qui n'a jamais été / aussi importante. Il me serait impossible de m'occuper / à la fois de gérance et d'entreprise, le temps matériel / me ferait défaut, et les circonstances vous vous en / doutez, veulent que je donne la priorité à la première / soyez persuadé que j'en suis le premier ennuyé, / car j'aime beaucoup le métier d'entrepreneur / et je n'ai qu'un désir c'est que mon frère revienne le plus tôt possible afin qu'il reprenne sa place et / moi la mienne. Croyez que je serais très heureux si / je pouvais bientôt, avec mon ancienne petite équipe / que j'estime beaucoup, reprendre mes occupations de jadis. / Je reçois à l'instant un mot de Peyronneau, / il est toujours en Auvergne, il n'a jamais pu obtenir / un laissez-passer pour venir faire un tour à Paris. / Alors à un de ces prochains ours si vous faites / expédier vos meubles, e serai heureux de vous serrer la main. / Bien à vous / (signature) / P. BREJOU / 116 rue Damrémont / Paris enveloppe : Monsieur Mensche / à Chevannes / par l'Etang-Vergy / Côte-d'Or
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Copyright notice
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© Nuits-Saint-Georges, musée municipal, 2009, © Service des musées de France, 2015
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