peinture

tableau

L'Enfant volé

GRENIER DE SAINT-MARTIN François (peintre)

GRENIER DE SAINT-MARTIN : Paris, 1793/07/22 ; Paris, 1867/12/19 ; nationalité : Française

France

2e quart 19e siècle

1841

François Grenier de Saint-Martin, élève de Jacques Louis David, exposa au Salon de Paris de 1810 à 1860, date de sa mort. Il démarra sa carrière avec des scènes napoléoniennes mais, après la Restauration, il se tourna vers des scènes de genre. De nombreuses lithographies l'ont rendu populaire durant le XIXème siècle. La scène de genre se développe dès la Renaissance mais est considérée, jusqu'au XIXème siècle, comme une forme d'expression mineure. L'expression "peinture de genre" remplace par abréviation les expressions "peinture de genre vulgaire", de "genre bas", de "genre mineur" par opposition aux peintures de "genre historique", considérées comme plus nobles. L'enfant volé, en habit clair occupe le centre de la composition et attire à lui toute la lumière. Il proteste visiblement contre son sort. Les "Bohémiens" qui l'ont enlevé forment un triangle presque parfait autour de lui, chaque personnage semblant tenir un rôle dans une scène très théâtralisée ; le chef de bande , assis à gauche, goûte un repos qu'il estime mérité et n'exprime qu'indifférence pour l'enfant, la femme assise réprimande l'enfant comme si elle prenait déjà en charge l'autorité maternelle, la jeune femme à genou au premier plan fait montre de plus de sollicitude, tandis que la jeune fille en arrière-plan, toute occupée à sa toilette, semble à peine curieuse de ce qui se joue entre les femmes et l'enfant. En arrière-plan, à gauche, une troupe en arme mène des recherches que l'on imagine sans espoir. Le tableau raconte une histoire qui peut se comprendre d'un simple coup d'oeil. Les Bohémiens, gens aux moeurs étranges pour les sédentaires, ont souvent été associés à l'idée de vol d'enfant. En réalité des échanges se pratiquaient entre famille pour éviter la consanguinité ; l'enfant n'était pas considéré comme la propriété exclusive de ses parents, il appartenait avant tout à l'ensemble du groupe. Mais ici il s'agit avant tout de dramatiser la scène en stigmatisant les Bohémiens aux noires intentions par opposition à la candide blancheur de l'enfant volé.

peinture à l'huile, toile

Hauteur en cm 90 ; Largeur en cm 114

signature ; date ; inscription

signé et daté, en bas à droite : F.Grenier.1841 ; inscription, au dos en bas à gauche : MR.E 42

scène, fond de paysage (saltimbanque, costume traditionnel, fillette, femme, homme, vol, pipe, chapeau haut-de-forme, barbe, panier, tambour, trompette, vêtement)

Etat moyen ; Complet

Rodez ; musée Denys-Puech

propriété de la commune ; transfert de propriété de l'Etat à titre gratuit ; Rodez ; musée Denys-Puech

2007 acquis ; 2006 entrée matérielle

Collection publique, Fonds National d'Art Contemporain, (Transfert de propriété de l'Etat. A été acheté en 1849.)

2007.2.15 ; PFH-1794 (Ancien numéro) ; V E 42 (Catalogue Bousquet 1988) ; Peinture n°47 (Inventaire 1927) ; Peinture n°99 (Inventaire 1937)

Catalogue Masson, 1879 (Peinture n°163 p 35)
Bousquet Jacques, le musée des Beaux- Arts de Rodez de bout en bout, Montpellier 1988. (n°253 p 58)

MAUNOURY Emmanuel

© Rodez, musée Denys-Puech, © Service des musées de France, 2016

© musée Denys-Puech

Renseignements sur le musée

05500000350