Réponse n° 16732
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Domaine
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peinture ; Asie
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Appellation
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gouache chinoise
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Titre
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Epouse d'un marchand de la seconde catégorie et sa servante
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Période création/exécution
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1ère moitié 19e siècle
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Genèse
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objet en rapport
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Matériaux/techniques
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papier de Chine, papier en moelle d'aralia, gouache, mine de plomb
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Description
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Traces d'esquisses à la mine de plomb sur les contours. Au début des années 1780, les Chinois utilisèrent du papier occidental pour la plupart de leurs peintures destinées au marché d'exportation. Les filigranes des papiers anglais ou américain (comme le filigrane " J. Whatman " retrouvé sur les oeuvres conservées à Dobrée) ont permis d'établir une datation assez précise des peintures. L'autre type de papier utilisé à partir de 1800 ou 1810 était le " pith paper " improprement appelé " papier de riz ". Ce papier là était fabriqué à partir de la moelle d'un arbre : l'Aralia papyrifera ou Aralia à papier. Le " pith paper " ou " papier en moelle d'Aralia " (en français) était un support très fragile et celui du XIXe siècle qui est parvenu jusqu'à nous est en général déchiré ou craqué
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Dimensions
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Largeur en cm 37 ; Hauteur en cm 47
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Inscriptions
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légende (anglais, latin) ; inscription (chinois)
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Précision inscriptions
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légende, En bas au centre : Au crayon en lettres cursives : "Se (?) Merch ' ts wife and Servant", traduction : "Epouse d'un marchand (...) et sa servante" ; inscription, Au verso : Inscription en caractères chinois angle inférieur droit au verso, traduction : "femme d'un marchand de seconde catégorie"
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Précision utilisation/destination
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Ces représentations vouées à l'exportation sont des visions européennes de la Chine et non des représentations de la Chine vue par les Chinois. La main portant le pinceau pouvait être chinoise mais l'idée directrice était bien occidentale. Ces figures apparaissent alors comme des " types " de représentations codifiées satisfaisant le besoin des Européens des XVIIIe et XIXe siècles de classifier et catégoriser toutes choses. La Chine était donc perçue en énumérant ces " types ", et une civilisation entière était comprise en réduisant sa complexité à un nombre d'images plus simples à assimiler (même si ces peintures d'export donnaient des illustrations assez précises et fiables de la Chine). On retrouve cette classification dans les collections du musée Dobrée : des hommes et femmes de Pékin, de Canton, du Tibet ou d'ailleurs, portent des vêtements colorés reflétant leur rang (en particulier pour les fonctionnaires) ou leur appartenance régionale. Les techniques de production de masse des ateliers de Canton et la persistance des anciens modèles comme sujets de représentation rendent difficile une possible datation de ces oeuvres picturales, mais les nombreuses annotations retrouvées (européennes ou chinoises) et la présence de filigranes sur le p
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Sujet représenté
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figure (femme, debout)
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Précision sujet représenté
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Femme debout, vêtue d'une longue tunique violette aux larges manches à bordure jaune, sur une robe bleue. Les cheveux sont attachés avec un bandeau et ornés de fleurs. Elle a des chaussures minuscules de type brodequins. Elle tient une étoffe rouge dans la main droite. A sa gauche, une jeune femme, qui est sa servante, est vêtue d'une tunique bleue sur un pantalon large violet. Elle tient une fleur dans la main gauche. Sous les Ming (1368-1644), la catégorie des marchands est assez méprisée, son statut s'améliore par la suite, notamment sous les Qing (1644-1911) car de nombreuses familles s'enrichirent grâce aux activités de commerce. Les marchands commencèrent alors à chercher la protection et l'amitié des fonctionnaires, certains en se faisant remarquer par une ostentation de nouveaux riches : ils s'efforcèrent de ressembler aux lettrés en particulier à travers leurs vêtements, marqueurs de classe sociale, en les faisant confectionner dans de fines cotonnades, les nankins, considérées comme des substituts des soieries (jugé noble et réservé aux aristocrates et fonctionnaires). Cette femme est richement vêtue et son raffinement reflète la fortune de son mari. La tenue des femmes fait preuve de beaucoup de fantaisie : elles n'hésitent pas à superposer plusieurs vêtements aux matières et aux motifs plus riches les uns que les autres. En revanche, le pantalon, s'il est répandu dans toutes les couches de la société, est d'avantage réservé aux femmes de statut secondaire. Dans la tradition chinoise, les pieds ont une forte dimension érotique et il est jugé très impudique de les dévoiler en particulier pour les femmes. Les petits pieds sont un signe de beauté et de valorisation sociale, la coutume des pieds bandés se développe fortement sous les Ming (1368-1644) mais sera rigoureusement interdite sous les Qing (1644-1911) même si elle va perdurer jusqu'au début du XXe siècle
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Lieu de conservation
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Nantes ; musée départemental Dobrée
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Musée de France au sens de la loi n°2002-5 du 4 janvier 2002
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Statut juridique
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propriété du département ; legs ; Loire-Atlantique ; musée départemental Dobrée
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Anciennes appartenances
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Collection privée, Dobrée Thomas (I), 19e siècle, 1er tiers ; Dobrée Thomas II
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Numéro d'inventaire
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2002.14.72 ; 544.52 (Ancien numéro)
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Commentaires
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Vente d'une collection de gouaches chinoises d'exportation à la Vente Internationale d'Art et d'Antiquités de Maastricht, 14-23 mars 2003, par Martyn Gregory, 34 Bury street, St. Jame's, London SW1Y 6AU, www.martyngregory.com (cf. dossier d'oeuvres)
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Bibliographie
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Catalogue général des collections du Musée Th. Dobrée. par P. de Lisle du Dreneuc, conservateur, Mr l'Abbé Durville et M.P. Soullard, 1906. Nantes, imprimerie moderne. (p. 82) "Voyage à la Chine" 1817-1827 Collection Th. Dobrée, Marie Richard, Nantes, 1988 (p. 87) in "the world of interiors", juin 1989, pp. 160 à 169 (pp. 160 à 169) Victoria and Albert Museum, Far Eastern Series, 1984 Par Gilles Baud-Berthier, Michel Cartier, Didier Gauthier, Jérôme Kerlouégan, Françoise Wang, 2003. Cl Crossman, The decorative arts of China trade, Paintings, furnishings and exotic curiosities, 1991ss
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Copyright notice
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© Nantes, musée départemental Dobrée, © Service des musées de France, 2012
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Crédits photographiques
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© Chantal Hémon
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demande de photographie et/ou de conditions d'utilisation
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Renseignements sur le musée
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Contact musée
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07450077220
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