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Réponse n° 2
Domaine

archéologie ; grec

Dénomination

hydrie cinéraire

Titre

Dionysos et Ariane

Lieu création / utilisation

Grèce (lieu d'exécution)

Période création/exécution

4e quart 4e siècle av JC

Millésime création/exécution

325 av JC entre ; 300 av JC et

Genèse

oeuvre en rapport

Historique

Le thème est connu sur plusieurs hydries cinéraires : au moins quatre, une conservée au Metropolitan Museum de New York (Richter, n° 14, provenance inconnue), deux provenant de Chalcis (British Museum ; Walters, n° 311 et 312) et une découverte à Callatis sur les bords de la mer Noire (Bucovala). Si les appliques de New York et de Londres offrent une autre composition, celle de Callatis fournit un parallèle étroit avec l'applique de Chantilly. Les couples sont en tous points similaires, si ce n'est que l'Ariane de Callatis n'a pas la tête penchée. En outre, les anses des deux vases sont identiques. Par chance, l'hydrie trouvée sur les rives de la mer Noire est le fruit d'une fouille documentée. Elle provient d'un tombeau grec. La construction funéraire était formée d'un bloc en calcaire parallélépipédique, au milieu duquel avait été reproduit en négatif la forme de l'urne. Celle-ci était recouverte d'un couvercle en calcaire, fixé par des crampons en fer, scellés au plomb. Autour de cette ciste, 34 appliques en terre cuite dorée, figurant une tête de gorgone, 255 perles en terre cuite et les restes d'armatures en plomb ont été retrouvés. Les perles et le plomb proviennent d'une couronne funéraire. Dans l'urne reposaient les ossements du défunt. Des sépultures identiques ont été fouillées à Samos et Pharsale. Le contexte de la nécropole et le matériel de la tombe dateraient l'hydrie du quatrième quart du IVème siècle av JCLe vase de Chantilly est donc comparable à un objet daté en contexte. Les appliques des vases étant fabriquées sur des matrices utilisable un certain temps, aucune certitude n'est possible : l'hydrie du musée Condé pourrait dater du dernier quart du IVème siècle av JC. L'aspect de Dionysos et d'Ariane ne contredit pas cette datation : ils ne sont en effet pas éloignés d'Eros et Psyché, sur l'Hydrie OA 1146

Précision découverte/collecte

provenance inconnue

Matériaux/techniques

bronze, argent

Description

L'hydrie présente une panse ovoïde martelée. Le pied et les trois anses ont été fondus séparément et soudés. L'applique que décore la base de l'anse verticale est une tôle de bronze travaillée au repoussé ou estampée sur une matrice, puis reprise à froid. L'embouchure horizontale est décorée d'un rang de perles sur son rebord ainsi que d'une frise d'oves et de fers de lance pendante. Les oves en argent sont incrustés par damasquinure. Le pied est garni de raies de cœur et de palmettes à cinq pétales sur doucine renversée. La panse, les anses et le pied présentent la même morphologie que pour l'hydrie n° 53. L'adaptation de l'anse verticale s'opère sur le col grâce à son évasement, au-delà des cannelures, constitué d'une feuille axiale striée, flanquée de demi-palmettes, de feuilles d'acanthes très dentelées et de petites rosettes. L'anse s'ajuste, du côté de l'épaule du vase, sur une applique, ornée de chaque côté de la poignée, d'une rosette à neuf pétales et de grandes feuilles d'acanthe symétriques, en partie reconstituées par des stries modernes. Sur la panse, l'applique est en haut-relief (3 cm environ): il s'agit d'Ariane et Dionysos, représentés en couple, comme Eros et sa compagne sur l'Hydrie OA 1146. La position d'Ariane se rapproche clairement de celle de Psyché : sa tête est moins penchée mais on retrouve le même hanchement et le même motif de la main posée sur la hanche. Dionysos est représenté à demi nu, le corps bien en chair, une nébride transversale sur l'épaule gauche et un manteau enroulé autour du bras gauche. Il est chaussé d'endromides. Son corps est nettement hanché sur la droite. Le dieu, couronné de lierre, tourne la tête vers l'extérieur de la composition, porte un thyrse contre le bras gauche et enlace Ariane du bras droit. Cette dernière est vêtue d'une tunique à rabat ceinturée à la taille et d'une nébride transversale dont les pattes retombent sur son épaule et sa cuisse gauche. Ses cheveux sont finement ciselés ; retenus par un bandeau, ils retombent en partie sur les épaules. La compagne du dieu penche la tête vers le centre de la composition et pose le bras gauche sur l'épaule gauche de Dionysos

Dimensions

H. 51

Utilisation/destination

pratique funéraire

Sujet représenté

figures mythologiques (Dionysos, Ariane, symbole, immortalité)

Précision sujet représenté

Dans un contexte funéraire le couple est tout à fait pertinent : Dionysos a recueilli Ariane, abandonnée sur une plage de Naxos par Thésée, pour lui offrir une union éternelle dans le séjour des dieux : leur union symbolise un au-delà plein de félicité pour le défunt. Plus largement, au IVème siècle av JC, Dionysos est associé à l'initiation et à l'immortalité. Son culte, riche de considérations eschatologiques, connaît alors une faveur accrue.

Etat de conservation

les anses et le pied sont recollés ; la lèvre est moderne dans ses trois quarts postérieurs ; la panse et le col sont complétés : seul le tiers antérieur du vase pourrait être antique ; plusieurs bouchages sur le couple représenté, corrodé et boursouflé par endroits. ; l'épiderme du bronze est repris

Lieu de conservation

Chantilly ; musée Condé

Statut juridique

propriété privée personne morale ; donation sous réserve d'usufruit ; Chantilly ; musée Condé ; interdiction de prêt ou de dépôt

Date acquisition

1886 date d'acquisition ; 1897 entrée matérielle

Anciennes appartenances

achat en 1882 aux antiquaires Rollin et Feuardent, Paris, par l'intermédiaire de l'architecte H. Daumet ; Henri d'Orléans duc d'Aumale

Numéro d'inventaire

OA 1147

Exposition

De l'Egypte à Pompéi : le cabinet d'antiques du duc d'Aumale, Chantilly, musée Condé, 5 juin - 9 septembre 2002

Bibliographie

Richter, 1946, 361-3367, n°11, pl. XXVI, fig. 13 ;Picard, 1940, p. 73-103, n° 3, pl. VIII ; Macon, 1907, p. 12. Comparaison : Rolley, 1999, p. 222-225 ; Schwarzmaier, 1997, p. 82-121 ; Bucovala, 1972, p. 106-108, fig.1-8 ; Bothmer, 1955, p. 197-200 ; Züchner, 1942, p. 175-196 ; Walters, xx, p. 92-93; Ludovic Laugier, De l'Egypte à Pompéi : le cabinet d'antiques du duc d'Aumale, Ed. Somogy - musée Condé, 2002, p. 48-50

Copyright notice

© Chantilly, musée Condé, © Direction des musées de France, 2003

Crédits photographiques

© Ojéda R G ; © Réunion des musées nationaux - utilisation soumise à autorisation

 

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