Précision auteur/exécutant
|
Nice, 1705 ; Paris, 1765 ; Second fils de Louis-Abraham (Amsterdam, v. 1656 ; Nice 1712), il rejoignit son frère aîné, Jean-Baptiste, à Turin en 1712, puis alla à Rome, où il fut l'élève de Benedetto Luti. Rentré à Paris en 1719, il peignit ses premières compositions religieuses et remporta en 1724 le premier prix, qui lui ouvrit les portes de l'Académie de France à Rome. Il y partit en 1727, en même temps que Boucher, et y resta jusqu'en 1732. Entre 1732 et 1734, il est à Turin, où il travaille pour le roi de Sardaigne et pour des établissements religieux. Rentré à Paris en 1734, il est reçu académicien en 1735 avec Apollon faisant écorcher Marsyas et connaît ensuite une brillante carrière officielle ; adjoint à professeur en 1736, professeur en 1737, adjoint à recteur en 1752, recteur en 1754, il est nommé premier peintre du roi en 1762 et directeur de l'Académie en 1763, postes qu'il occupera jusqu'à sa mort. En 1749, il reçoit le titre de gouverneur de l'Ecole des élèves protégés et a un rôle pédagogique important auprès de ses élèves, parmi lesquels on peut citer Fragonard et le peintre d'histoire Nicolas-Guy Brenet formé également dans l'atelier de Boucher. Van Loo, dont Grimm disait qu'il était le " premier peintre de l'Europe ", est, aux côtés de J.-F. de Troy et de Natoire, un des meilleurs représentants du " grand style ". Il travailla soit pour le roi et peignit aussi plusieurs scènes de genre. Il fut l'un des premiers à représenter dans ses toiles des costumes de fantaisie, turcs ou espagnols. Rival de Boucher, qui ne sera nommé premier peintre qu'après sa mort (en 1765), Carle Van Loo est l'un des peintres d'histoire les plus réputés du XVIIIe siècle. Victime de la réaction davidienne et contesté de son vivant même (Vien présentera en effet sa Marchande d'Amours en 1763), Carle Van Loo n'en reste pas moins un artiste habile, aux compositions plaisantes et décoratives, dont les grandes machines, trop longtemps ignorées, sont une des gloires du Rococo français.
|