Précision auteur/exécutant
|
BOHER : Villefranche de Conflent, 1771 ; Perpignan, 1825 ; peintre, statuaire, architecte et écrivain, Boher fut directeur de l'Ecole de dessin et d'architecture de Perpignan
|
Précision sujet représenté
|
Noé, bras droit levé, maudit Cham qui s'éloigne, déjà de dos, les deux bras tendus vers le ciel. Cette scène fait référence à un épisode de l'Ancien testament, Le Pentateuque, Genèse 9. Noé avait fait construire, sur les ordres de Dieu, une arche afin de sauver toutes les espèces animales, ainsi que sa famille et lui. L'épisode représenté se passe après le Déluge. Noé avait 3 fils : Sem, Japhet et Cham. Suite au Déluge, c'est leur descendance qui peupla toute la terre. Une fois débarqué, Noé cultiva la terre et la vigne. Un jour, il but du vin et, dans son ivresse, se dévêtit. Cham, voyant son père nu et ivre, alla le rapporter à ses frères. Ceux-ci prirent un manteau pour le couvrir et marchèrent jusqu'à lui à reculons, afin de ne pas le voir nu. A son réveil, informé de ce qui s'était passé et furieux contre Cham, Noé maudit le fils de celui-ci, Canaan, le condamnant à être l'esclave des esclaves de ses frères ; a contrario, il bénit ses deux autres fils. La malédiction de Noé symbolise la séparation des races : selon les traditions rabbiniques, le visage de Cham serait devenu tout noir et tout bouffi après sa faute, et Canaan aurait donné naissance, dans son exil, aux races nègres et basanées, tandis que les races blanches et jaunes postdiluviennes seraient issues des bons fils, Sem et Japhet. Ce mythe a souvent été invoqué pour justifier la traite des Noirs. Sujet fréquent au Moyen Age, mais à peu près totalement délaissé par la suite, jusqu'au 19e siècle où il fut traité par quelques peintres notamment : Emile Signol, toile conservée au Musée Granet d'Aix-en-Provence, en mauvais état ; Jean-Baptiste Delestre, un élève de Gros, toile conservée dans l'église de Moret-sur-Loing ; Emile Lévy, peinture conservée au Musée d'Aurillac
|