Historique
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Sur cette toile, Nelly, fille de l'artiste, née en 1886, semble une jeune adolescente, ce qui situe l'oeuvre au tournant du siècle. Carrière lui fait adopter la même pose que sur le tableau postérieur de Lyon, la tête soutenue par la main droite. Elle apparaît détendue, souriante, et plongée dans son propre univers - d'autant que ses yeux sont clos. Le personnage se présente en buste de face, le visage est modelé comme une ébauche en argile, à coup de petites touches de peinture grège posées en aplats. Bien que de facture assez libre, ce portrait donne l'impression d'une oeuvre élaborée, où de nombreux éléments (visage, chevelure, mains, col) sont mis en place avec soin. Comme toujours chez Eugène Carrière, le visage est mis en lumière, et un morceau de col presque blanc renforce sa clarté, qui l'oppose à la chevelure sombre et au fond brun. À la différence des portraits de Lisbeth et de Marguerite, à peine " posés " sur la toile, on trouve ici un important travail pictural, des effets de matière et une relative épaisseur.
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Précision sujet représenté
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Représentation de la jeune adolescente, la tête appuyée sur sa main droite. Il s'agirait de Nelly Carrière, sa fille
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