Précision auteur/exécutant
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DAVId : Paris, 1748 ; Belgique, 1825 MONGEZ : Conflans-l'Archevêque, 1775 ; Paris, 1855 ; femme
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Historique
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Après la Révolution française, le pouvoir décide d'imposer un portrait officiel à l'ensemble de la nation, en remplacement des portraits régionaux d'Ancien régime. Le directeur général des Droits réunis demande le 13 juin 1808 à Jacques-Louis David, le grand peintre, de proposer un nouveau modèle de cartes à jouer. Il va traiter les figures dans un souci de précision archéologique, nouveau pour l'époque. Si les quatre souverains restent ceux de la tradition (Alexandre, César, David et Charles), des différences apparaissent avec les dames (apparition de Statira, la femme d'Alexandre et de Calpurnie la compagne de César) et les valets (apparition d'Ephestion, P. Vatinius et Renaud, respectivement écuyers d'Alexandre, de César et de Charlemagne). L'élaboration de ce nouveau portrait officiel va permettre l'emploi de technique d'impression jusqu'à lors inédites. On fabrique des poinçons, gravés par Andrieu, médailleur très apprécié, que Firmin Didot, le célèbre typographe, transforme en matrices. Enfin les planches sont imprimées sur du papier filigrané avec l'aigle impérial en transparence, papier obligatoire pour la fabrication des cartes à jouer entre 1805 et 1814. La diffusion s'étend à tout l'Empire, on connaît des exemplaires signés de cartiers de Paris, de Lyon, de Grenoble et de Liège. Le portrait créé par David va néanmoins rapidement connaître l'échec auprès des joueurs et dès 1811 Nicolas-Marie Gatteaux, célèbre graveur, sera chargé d'en « corriger » les défauts les plus voyants. Malgré cela, c'est finalement l'ancien portrait de Paris du 18e siècle redessiné par le même Gatteaux qui emportera l'adhésion des joueurs. Mis à double tête vers 1830 il est toujours utilisé en France aujourd'hui.
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