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Réponse n° 7
Domaine

archéologie ; grec ; céramique

Dénomination

lécythe

Titre

Lécythe attique à fond blanc

Auteur/exécutant

PEINTRE DU TRIGLYPHE (peintre)

Lieu création / utilisation

Grèce, Athènes (lieu de création)

Période création/exécution

4e quart 5e siècle av JC

Millésime création/exécution

420 av JC

Découverte/collecte/récolte

Grèce ; Athènes ; (Le Pirée, lieu de découverte)

Matériaux/techniques

terre cuite (peint)

Description

Argile, fond blanc, peinture et dessin au trait. ; Ce lécythe de grande taille, au col en cheminée, dont l'anse verticale est brisée, a un décor limité à la zone centrale tandis que le col et la partie inférieure du vase sont uniformément recouverts de vernis noir. La courbe de l'épaule présente un gracieux motif végétal composé de palmettes entrelacées, alternativement horizontales et verticales. Plus bas, un bandeau décoratif cerné par deux filets, sur lequel gagne largement la scène figurée, marque la limite supérieure de la panse par un méandre, disposé exclusivement au-dessus des deux personnages. A l'extrême droite, une femme assise, de profil, le buste nu, les jambes couvertes d'une draperie dont les plis viennent épouser l'arrondi du ventre, tient un canard au long bec. Son visage se tourne vers la stèle funéraire qui occupe le centre de la représentation, disposée sur deux degrés, couronnée d'une palmette et ornée d'un bandeau coloré dans sa partie supérieure. De l'autre côté du monument funéraire apparaît un jeune homme debout, de face, vêtu d'un chiton court et d'une chlamyde qu'il retient de ses deux mains. Le déploiement en éventail de l'étoffe offre un écrin idéal au corps nu qui se détache, en une pose gracieuse, sous la transparence du vêtement. La tête, quant à elle, a pivoté sur la droite ; sous le haut bonnet conique, le pilos, la masse des cheveux retombe souplement en mèches ondulées sur la nuque et cerne un visage au profil très pur. Remarquables par la technique de leur décor hélas éphémère, réalisé sur un engobe blanc laiteux pulvérulent à la peinture brune rehaussée, le plus souvent, de couleurs aux tons délicats après cuisson, ces lécythes de grande taille le sont également par leur destination. Réservés au culte funéraire, ils renfermaient les parfums qui étaient utilisés pour oindre les morts et étaient déposés à l'intérieur ou à l'extérieur de la tombe pour la satisfactions de ses derniers. Cet usage, proprement athénien, semble-t-il, si l'on en juge par la rareté des exportations, trouve un écho dans les thèmes représentés, qui empruntent beaucoup au monde de la mort et aux rituels funéraires : la toilette du défunt, sa déposition dans le tombeau, ou, très souvent, comme sur le vase du musée d'Amiens, une scène de visite à la tombe en une image où se mêlent naturel et surnaturel sans qu'il soit aisé de distinguer, parmi les personnages représentés, ceux qui appartiennent au monde des vivants de ceux qui sont déjà dans l'au-delà. On ne peut manquer d'admirer la qualité de la représentation, la hardiesses de l'artiste qui, d'un souple coup de pinceau a tracé la courbe très harmonieuse du dos de la jeune femme ou a esquissé la pose gracieuse du personnage masculin. Pourtant, la liberté de la forme s'accompagne d'une sobriété dans l'expression des sentiments, dans une scène d'une grande retenue où la tristesse et l'absence ne sont évoquées que par les visages méditatifs tournés vers le symbole terrestre du trépas de l'être cher. Très fragiles, ces grands lécythes funéraires attiques à fond blanc, qui semblent n'avoir été produits que pendant un demi siècle, sont de précieux témoignages, non seulement sur les pratiques funéraires, mais également sur les recherches techniques et artistiques de l'Athènes de la seconde moitié du Ve siècle avant J.C.

Dimensions

Hauteur en cm 43 ; Diamètre en cm 10.6

Utilisation/destination

pratique funéraire

Sujet représenté

ornementation (ornement à forme végétale, palmette, méandre orn, ove) ; scène (tombe, rite funèbre : femme, draperie, assis, canard, stèle) ; figure (jeune homme, lance)

Etat de conservation

Défauts d'intégrité

Lieu de conservation

Amiens ; musée de Picardie

Musée de France
au sens de la loi n°2002-5 du 4 janvier 2002

Statut juridique

propriété de la commune ; legs ; Amiens ; musée de Picardie

Date acquisition

1927

Anciennes appartenances

Collection privée, Van Branteghem, 1892, juin, 17, (n° 191 du catalogue de vente) ; Collection privée, Maignan Albert, 1927, (n° 27 du legs) ; Maignan Albert

Numéro d'inventaire

M.P.3057.166 ; Centre Jean Charbonneaux (981 0415)

Bibliographie

John Davidson Beazley, Attic red-figure vase-painters, Oxford, Clarendon press, 1963. (p. 1386, n° 22)
Marie-Christine Gonnot, Statuettes et vases grecs au musée de Picardie, Amiens, C.R.D.P., 1987. (p. 11, n° 8)
Noël Mahéo (dir.), "Les Collections archéologiques du musée de Picardie", Amiens, Trois Cailloux, Musée de Picardie, 1990, 331 p. (p. 92 et 93, n° 34 (notice de Sylvie Drivaud))

Rédacteur

Leguay Jean-Loup

Copyright notice

© Amiens, musée de Picardie, © Service des musées de France, 2014

Crédits photographiques

© Boutillier

 

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Renseignements sur le musée

 

Contact musée

 

08120006469

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Requête :   ((Athènes) :DECV )
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