Précision sujet représenté
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Grâce à deux statues conservées à Rome, dans les musées du Capitole, on peut restituer ici l'attitude du personnage comme ses vêtements : tunique à manches longues qui descend jusqu'aux chevilles, recouverte par une seconde tunique un peu plus courte, sans manches et une toge pourpre (toga picta). Il tient dans sa main droite une étoffe (la mappa). Ce tissu blanc était jeté par l'editor (magistrat qui ordonnait les jeux dans l'arène ou le cirque) afin de donner le signal du début des combats ou le départ de la course de chars. Aussitôt, la tuba (longue trompe en bronze) sonnait et les compétitions débutaient. La main gauche tient un sceptre (scipio), insigne du pouvoir. On reconnaît ici l'empereur Maximien Hercule dont un autre portrait a été découvert à Chiragan. Dans les années 293/296, des invasions de peuples migrateurs en Afrique du Nord et des razzias de pirates francs sur les côtes espagnoles, obligent Maximien à se rendre dans ces provinces. La construction du palais de Cercadilla, près de Cordoue, est d'ailleurs à rattacher à cette période. Les Pyrénées centrales ont dû alors servir de passage pour les légions venues de Germanie et de Gaule. C'est justement à partir de cette époque de la Tétrarchie (gouvernement de l'Empire à quatre têtes), à la fin du IIIe siècle, que la villa de Chiragan connut une période de très grande activité et d'importantes transformations architecturales. L'extraordinaire décor conçu dans ces années-là est sans doute destiné à célébrer les combats de l'empereur, comparables à ceux menés par Hercule, le patron divin de Maximien.
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Bibliographie
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Joulin (Léon), "Les établissements gallo-romains de la plaine de Martres-Tolosane", extrait des Mémoires présentés par divers savants à l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1ère série, tome XI, 1ère partie, Paris, 1901, (n° 114 B p. 92 (308), p. 108 et fig. 220 B pl. XIV et pl. XIV, n° 201 B ) Espérandieu (Emile), Recueil général des bas-reliefs de la Gaule romaine, t. II, Paris, 1908, (n° 895.2.) Rachou (Henri), Catalogue des collections de sculpture et d'épigraphie du musée de Toulouse, Toulouse, éd. Privat, 1912, (n° 50 bis, n°97 et 98.) Bergmann (Marianne), Chiragan, Aphrodisias, Konstantinopel. Zur mythologischen Skulptur der Spätantike, Wiesbaden, Reichert, 1999, (Palilia, vol. 7), (n° 9 p. 34, pl. 13.1-3.) Balty (Jean Charles), Sculptures antiques de Chiragan (Martres-Tolosanes), I. Les portraits romains, 1.5 La Tétrarchie, Musée Saint-Raymond, musée des Antiques de Toulouse, imprimerie Ménard, novembre 2008, (p. 24, 25, 54, 56, 71, p.26 fig.22, 58, 59, 71 et p. 26 fig.23, 60, 61, 71.)
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