sculpture

relief

Judith et Holopherne

3e quart 16e siècle

1570 vers

époque Renaissance

Rouen

chêne (taillé, bas-relief)

H. en m 1.25 ; L. en m 1.45

scène biblique (Judith, Holopherne)

1er PANNEAU (Chap.X) : Judith, qui a quitté la ville de Béthulie (à l'arrière-plan) a descendu la colline accompagnée de sa vieille servante qui porte un pain sous le bras. Elle, parée de tous ses atours, est arrêtée par un soldat assyrien en armes. 2e PANNEAU (Chap.XIV) : au milieu du camp des assyriens, établi à l'extérieur de la ville, la tente générale d'Holopherne se dresse au premier plan. Judith, qui a revêtu un costume de grand apparat, en sort, altière et merveilleuse. Elle dépose dans le sac de sa servante la tête du général qu'elle vient de trancher avec la propre épée de ce dernier. Le rideau soulevé laisse entrevoir à droite le corps décapité net et couché sur son lit. 3e PANNEAU (Chap.XIV) : conformément à l'ordre de Judith, les habitants de Béthulie ont suspendu la tête d'Holopherne en haut de leurs murailles et les Assyriens épouvantés cherchent le salut dans la fuite. Devant un hardi cavalier, un fantassin se voile la face de son bouclier

Bible : livre de "Judith

Rouen ; musée départemental des Antiquités de la Seine-Maritime

Musée de France
au sens de la loi n°2002-5 du 4 janvier 2002

propriété du département ; Seine-Maritime ; legs ; musée des antiquités de la Seine-Maritime

1929

Lephay Georges

4527

Tryptique signalé sous d'épaisses couches de badigeon en 1900. Doré à l'origine, puis stupidement décapé. Ces panneaux concernant uniquement les chapitres X, XII et XIV du livre biblique, on peut se demander si à l'origine il n'y en avait pas eu deux autres, correspondant aux chapitres XI et XIII qui manquent. Les sujets concernant les femmes fortes de la Bible ont connu, à partir de 1540 en Fance, un regain de popularité : on relit les textes et on cherche une illustration littérale. La Normandie les a particulièrement affectionnés comme préfigures de la Vierge. La grandeur et la beauté de ces figures sont manifestes, en particulier le groupe central de Judith et de sa servante. Les personnages représentent un canon assez étiré, le style mouvementé tend vers le manièrisme. Les paysages urbains de l'arrière-plan, d'un "scacciato" tout italien, trahissent cependant, par leurs clochers pointus, une main française. L'encadrement, avec sa bordure de cuir découpé assez sèche et son gros tore décoré de "lumachi" plus anciens, est moins habile

Bois sculptés, exposition du musée Dobrée, Nantes, octobre-décembre 1964. ; La Renaissance à Rouen. Rouen, musée des Beaux-Arts, de novembre 1980 à février 1981

Delaquérière, E. Description historique des maisons de Rouen. Paris, 1821 et 1841. 2 vol. (T.2, p.148) ; Bois sculptés. musée Dobrée, Nantes, octobre-décembre 1964. (p.64, N°285, pl.46.) ; La Renaissance à Rouen. Rouen, musée des Beaux-Arts, de novembre 1980 à février 1981. (p.114, 115, N°167.)

© Rouen, musée des antiquités de la Seine-Maritime, © Direction des musées de France, 2003

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