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Réponse n° 366
Domaine

sculpture

Dénomination

groupe relié

Titre

La Danse

Auteur/exécutant

CARPEAUX Jean-Baptiste

Précision auteur/exécutant

Valenciennes, 1827 ; Courbevoie, 1875

Ecole

France

Période création/exécution

3e quart 19e siècle

Millésime création/exécution

1869

Genèse

esquisse ; épreuve

Historique

Charles Garnier, ami de jeunesse de Carpeaux et son collègue à la petite école en I842, entreprenait en 1861 la construction du nouvel Opéra. L'architecte confiait à Cavelier la sculpture d'un groupe pour la façade, travail que ce dernier devait refuser en raison de ses engagements par ailleurs. Il semble que Garnier ait remanié une troisième fois son projet de décoration de la façade. Les recherches de Carpeaux, se sont fixées sur le thème d'un génie couronnant le Drame lyrique et la Comédie légère, pour lequel il proposa une triade de figures revêtues de tuniques qui fut refusée par Garnier. La seconde maquette présentée par Carpeaux devait comporter un groupe analogue, mais à figures nues, assez inspiré, pourrait-on croire, du bas-relief de Piero da Vinci, La mort du comte Ugolin, à Florence (rapprochement suggéré par M. Gaborit). Garnier la décrit comme un groupe représentant Adam et Eve conseillés par le diable... une scène du Paradis perdu . Des traces d'écriture imprimée sur le socle de la terre cuite permettent de déchiffrer Guillaume Tell et les Huguenots, faisant par conséquent référence à Massenet, ce qui brouille davantage encore l'iconographie du programme. Mais on peut observer dans cette étude l'amorce d'un mouvement dansant. Des croquis de danseuses, saisis sur le vif, et des esquisses d'après les bas-reliefs de Jean Goujon à la fontaine des Innocents signalent le sens de ces recherches. Le 17 août 1865 la commande officielle d'un groupe de trois personnages lui était faite par le maréchal Vaillant, ministre de la Maison de l'empereur et des Beaux-Arts. Saisi par l'ardeur de créer, il semble que Carpeaux ait pourtant tâtonné dans sa recherche. Aussi Garnier lui aurait-il proposé, au cours d'une visite provoquée, une ronde légère autour d'un génie inspirateur , sur la base d'un dessin de Gustave Boulanger. De fait, Boulanger avait dessiné en 1863 une composition de quatre Danses pour l'Opéra de la rue Le Peletier dédicacée à Charles Garnier (Bibl. de l'Opéra). L'examen de la réduction, à l'huile, de quatre panneaux décorant le foyer de la Danse à l'Opéra, sommé chacun d'un buste en médaillon (Bibl. de l'Opéra, no 557-56o), semble révéler que le groupe de Carpeaux a inspiré Boulanger en retour. L'année 1866 se passe dans une activité intense, contrariée par une santé déficiente. Dans sa quête fébrile,Garnier consulte les oeuvres de Jean Goujon à la fontaine des Innocents, de Germain Pilon (monument du coeur de Henri II), de Delacroix et de Rude, sans oublier les siennes propres, comme son génie de la Paix dans L'Alliance des peuples conçue en 1848 pour Valenciennes. Garnier ne s'inquiète guère encore, il se contente d'admirer. Trois danseuses, puis quatre, évoluaient autour d'un génie féminin dont le visage rappelait celui d'Anna Foucart, comme la Flore du pavillon du Louvre, mais aussi celui d'Hélène de Racovitza, épouse allemande d'un prince roumain. Fin 1866, sa troisième maquette était prête : elle prévoyait cinq personnages, mais un an après Carpeaux provoquait la colère de Garnier avec un projet de neuf figures, dont l'Amour à la folie. Dans l'intervalle, le génie féminin avait changé de sexe, sensible à l'opinion du Dr Batailhé selon laquelle les muscles du grand abdomen de la femme ne sont pas saillants , aussi Carpeaux avait-il pris pour modèle le corps du menuisier Sébastien Visat. Pour réaliser son oeuvre, l'artiste sacrifiera sa fortune et celle de sa femme. En 1869 elle était enfin achevée, en pierre d'Échaillon. Mise en place et dévoilée, elle fit scandale. Dans la nuit du 28 août des pudeurs outragées l'éclaboussèrent d'encre. Ordre fut donné en haut lieu d'éloigner cet objet et de faire exécuter une autre danse, traitée avec décence en conformité avec les aspirations du public . Ce nouvel ouvrage fut entrepris et même mené à bien par Charles-Antoine-Achille Gumery, mais il ne fut jamais mis en place et se trouve aujourd'hui au musée d'Angers. Garnier, pour sa part, pratiqua l'art de gagner du temps, et la guerre de 1870 survenant, on en demeura là. Carpeaux devait tirer de son groupe les sujets de plusieurs ouvrages, celui des Trois Grâces, de La rieuse aux roses et de L'Amour désarmé. OEuvre de la pleine maturité de Carpeaux, La Danse de l'Opéra lui aura permis de réaliser son rêve d'expression de la vie et du mouvement, servi par une connaissance exceptionnelle du corps humain. Menacé par l'érosion atmosphérique, le groupe original a été transféré au musée [d'Orsay], et remplacé à l'Opéra par une copie due au ciseau du sculpteur Belmondo. Victor Beyer

Matériaux/techniques

terre cuite

Dimensions

H. 49.7, l. 31, p. 21

Inscriptions

signé ; daté ; cachet ; inscription

Précision inscriptions

JBt Carpeaux 1869 (S.b.d.) ; propriété Carpeaux (au dessus de la date) ; 98 (étiquette sur la face antérieure)

Sujet représenté

figure (femme, nudité, en pied, danse)

Lieu de conservation

Valenciennes ; musée des beaux-Arts

Musée de France
au sens de la loi n°2002-5 du 4 janvier 2002

Statut juridique

propriété de la commune ; achat en vente publique ; Valenciennes ; musée des beaux-arts

Date acquisition

1924 acquis

Anciennes appartenances

vente Paris, Hôtel Drouot, 1924/09/27

Numéro d'inventaire

S.88.30

Commentaires

selon A. Lefrancq, aurait appartenu à Louis Carpeaux

Exposition

1927, Valenciennes, Musée des beaux-arts Carpeaux 1827 1875.Valenciennes, 1927. (no 111) ; 1937, Valenciennes, Musée des beaux-arts VIe Centenaire de la naissance de Jehan Froissart (no 98, repr.)

Bibliographie

HARDY, André ; BRAUNWALD, Anny Catalogue des Peintures et sculptures de Jean-Baptiste Carpeaux à Valenciennes.- Valenciennes, Musée des beaux-arts, 1978. (no 136, repr. pl. 35)

Copyright notice

© direction des musées de France, © musée des beaux-arts de Valenciennes, 1999

Crédits photographiques

© Réunion des musées nationaux - utilisation soumise à autorisation

 

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