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Réponse n° 373
Domaine

sculpture

Dénomination

groupe relié

Titre

Les quatre parties du monde soutenant la sphère

Auteur/exécutant

CARPEAUX Jean-Baptiste

Précision auteur/exécutant

Valenciennes, 1827 ; Courbevoie, 1875

Ecole

France

Période création/exécution

3e quart 19e siècle

Millésime création/exécution

1867

Genèse

épreuve ; oeuvre en rapport

Historique

traces du moule à pièces ; épreuve de l'esquisse définitive pour le groupe de La Fontaine de l'Observatoire destiné à orner les jardins du Luxembourg à Paris ; en août 1867, le préfet de la Seine passait commande (ratifiée le 23 décembre) d'une fontaine destinée à s'implanter à l'extrémité des jardins du Luxembourg, du côté de l'Observatoire, à exécuter en conformité avec les plans et sous la direction de l'architecte Davioud. Celui-ci avait superbement imaginé le char d'Apollon arrêté sur le parcours exact du méridien, mais cette idée n'avait pas trouvé l'assentiment de l'administration. Le thème choisi en remplacement comportait les quatre points cardinaux comme sujet central, et les chevaux sortant de l'onde en couronnement du bassin. L'exécution de ces derniers fut confiée à Frémiet, bien que Carpeaux, sollicité pour élaborer le groupe central, eût bien aimé concevoir l'ensemble à sa façon. On comprend l'embarras de Carpeaux au sortir de l'épreuve exaltante de La -Danse de l'Opéra, toute bruissante de mouvement, alors que le thème des points cardinaux ressortissait à un principe plutôt statique, dont pourtant il avait admiré le parti dans le monument du coeur de Henri II par Germain Pilon. Il se refusait à recommencer pour la cent millième fois les quatre cariatides adossées et portant une boule... ça aurait l'air d'un grand chandelier. En vérité, ces mêmes années 1862-1870, Carpeaux se trouva confronté avec le problème des cariatides, et dans la contrainte plus forte encore de l'ordonnance architecturale de la façade de l'Hôtel de Ville de Valenciennes. Il était donc dans l'ordre des choses que le sculpteur s'efforçât d'introduire le mouvement dans sa composition et, inspiré par la mécanique céleste, il trouva à ce problème une solution originale : Galilée m'a mis sur la voie en disant : la terre tourne, écrit-il à Chesneau en novembre 1868 ou 69, j'ai donc représenté les quatre points cardinaux tournant comme pour suivre la rotation du globe. Leurs attitudes suivant leur disposition polaire. De sorte que j'ai une face, un trois-quart, un profil, un dos. C'était, sous la contrainte du programme, revenir d'une certaine manière, aux variations des danseuses du groupe de l'Opéra. L'entreprise ne fut pas menée sans hésitation, car nous voyons Carpeaux imprimer d'abord à son groupe un mouvement de droite à gauche, puis l'inverser avant de revenir à l'orientation première. En novembre de cette même année, Carpeaux présentait sa maquette à la Commission des Beaux-Arts qui l'agréait. Cependant, au cours de l'année 1868, nous le trouvons attaché à l'étude de types ethniques et de costumes exotiques. C'était pour lui réveiller les souvenirs de la fêtes des Incas de son enfance, mais aussi faire référence au projet, jamais réalisé, du monument de don Pedro, de 1864, où figuraient des cariatides exotiques. Ainsi les figures allégoriques des quatre points cardinaux devenaient-elles celles des quatre parties du monde, dans la tradition intellectuelle tant à l'honneur au XVIIIe siècle. La guerre de 1870 devait interrompre ses travaux ; ce n'est donc qu'en 1872 que l'oeuvre put progresser, montée en terre, à grandeur naturelle, dans son atelier d'Auteuil installé depuis 1868, et moulée en janvier, après que la Commission, une fois encore, l'eut approuvée. Ce n'est pas que l'unanimité de la critique ait été faite à son égard. Les plâtres exposés au Salon de I872 furent traités sévèrement, en particulier par Claretie qui déclarait que c'était après Bullier, la Danse de Saint-Guy. Mais Carpeaux, en plus du mouvement que d'aucuns qualifiaient de vulgaire, s'ingéniait à créer davantage encore l'impression de la vie. Il avait orné l'anneau de l'écliptique des signes du Zodiaque, mais surtout, il songeait à patiner les figures en bronze des quatre parties du monde dans des tons accordés à la coloration des races. Il n'obtint pas satisfaction sur ce point, pas plus qu'il ne l'avait eue à propos des chevaux qu'il aurait tant aimé voir accentuer le mouvement de l'ouvrage, assagi par la présence de la sphère. Comment faire, écrivait-il de Puys, où la maladie le retenait dans la maison d'Alexandre Dumas fils, pour obtenir que l'on consente à me laisser patiner mon groupe comme je l'ai rêvé, de la coloration des races ?... Je vois d'ici l'affreux cirage vert empâtant la forme et la souplesse des détails. Mais la fonte réalisée par Matifat en 1874 et mise en place au mois d'août, hors de la présence de l'artiste, devait néanmoins le rassurer. Victor Beyer

Matériaux/techniques

plâtre

Dimensions

H. 54, l. 23.5, p. 23.5

Sujet représenté

scène (femme, nudité, en pied, portant, sphère armillaire, symbole, la terre, Afrique, Asie, Amérique, Europe)

Lieu de conservation

Valenciennes ; musée des beaux-Arts

Musée de France
au sens de la loi n°2002-5 du 4 janvier 2002

Statut juridique

propriété de la commune ; mode d'acquisition inconnu ; Valenciennes ; musée des beaux-arts

Anciennes appartenances

Carpeaux Jean-Baptiste

Numéro d'inventaire

S.90.100

Exposition

1918, Valenciennes, Musée des beaux-arts Geborgene Kunstwerke aus dem Bes etzten Nordfrankreich. (no 472)

Bibliographie

Clément-Carpeaux, Louise : La vérité sur l'oeuvre et la vie de J.-B. Carpeaux.- 2 vol..- Paris : 1934-1935. (pp. 348-356) ; HARDY, André ; BRAUNWALD, Anny Catalogue des Peintures et sculptures de Jean-Baptiste Carpeaux à Valenciennes.- Valenciennes, Musée des beaux-arts, 1978. (no 166, repr. pl. 45) ; KOCKS, Dirck : Jean-Baptiste Carpeaux - Rezeption und Originalität. Sankt Augustin : Richarz, 1981. (p. 134, repr. p. 135, fig. 5)

Copyright notice

© direction des musées de France, © musée des beaux-arts de Valenciennes, 1999

Crédits photographiques

© Claude Thériez

 

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