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Description
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Grande plaque-boucle en bronze étamé de forme trapézoïdale, à neuf bossettes décoratives à tête hémisphériques, dont aucune ne subsiste. Le décor de cette plaque se décompose en trois cadres délimités par des bordures simples et encadrés par deux rubans tressés. Dans le premier cadre, on distingue un quadrupède, surmonté d'un serpent(?). Le décor du 2e cadre est composé d'un animal dont la tête est tournée vers l'arrière. L'animal du 3e cadre a le buste d'un félin et une queue de reptile. D.Costa et F. Parenteau ont vu dans ces animaux des monstres marins. Ces animaux, très stylisés (au point d'être difficilement identifiables) se détachent nettement du fond de la plaque en pointillé. Deux de ces animaux ont ce mouvement de contorsion violente pour regarder vers l'arrière. Près de la boucle, deux monstres placés dos à dos contournent l'emplacement des bossettes. Entre eux s'insère un entrelacs sur fond de grènetis. L'ardillon est formé d'un large bouclier scutiforme gravé d'un masque / d'un visage humain, en forme de losange. Ce visage est fait de deux cercles pointés pour les yeux, d'un "y" pour le nez et d'une barre horizontale figurant la bouche. Ce masque humain est encadré de crosses alignées et de formes polygonales. Cet ensemble s'appuie sur un fond pointillé. La lame de l'ardillon est creuse en dessous et bombée sur le dessus. Elle présente également un étranglement à sa base destiné à mieux retenir la ceinture. La boucle, de forme ovale et aplatie, est décorée sur tout le pourtour de larges motifs en ressort, interrompus par deux épais bourrelets à motifs transversaux qui accueillent l'ardillon. Au revers, la plaque est maintenue au cuir par quatre tenons, disposés en "y". Pour l'origine de cette figuration de monstres se retournant vers l'arrière, F. Parenteau signale qu'ils appartiennent à une catégorie de figurations fantastiques, classiques dans la France du Sud, de l'Ouest et du Centre. Ces figurations seraient venues en Occident par les courants intercontinentaux du sud. On peut signaler que ces quadrupèdes, ici représentés comme "flottants" à l'intérieur d'un espace fermé, forment une représentation typique du VIIe siècle dans les régions de la Loire et de l'Aquitaine. La technique de l'étamage (recouvrir un métal d'étain) atteste l'origine locale de cette plaque-boucle. Les Gaulois étaient d'excellents bronziers, ils sont à l'origine de l'étamage et, la région de Nantes était une grande productrice d'étain à l'époque mérovingienne. L'étamage donne un éclat particulier très recherché à une époque où les métaux précieux tels que l'or ou l'argent tendaient à se raréfier. Cet élément de parure, plutôt féminine, est un produit de l'Ecole de la Loire, dont on retrouve les principales caractéristiques : entrelacs, grènetis, thème animal et forme trapézoïdale allongée avec des bossettes décoratives. Cette plaque-boucle est datée de la fin du VIIe siècle et du début du VIIIe siècle PUTI Les plaques-boucles sont, avec les fibules, les objets les plus représentatifs de la tradition artistique liée au costume de l'époque mérovingienne. Les plaques-boucles sont destinées à fermer la ceinture, à maintenir les courroies des chaussures et des baudriers. Elles constituent un véritable ornement grâce à la plaque décorative, articulée ou non, qui est attachée à la boucle. L'ensemble est fixé au cuir de la ceinture par des rivets. Inconnues lors des grandes invasions germaniques, elles apparaissent au Ve siècle sous la forme de petites plaques-boucles cloisonnées ou en fer damasquiné. Au cours du VIe et VIIe siècles, elles sont remplacées par des parures en bronze dont la taille augmente progressivement jusqu'au VIIIe siècle; siècle où elles disparaissent des dépôts funéraires. Les plaques-boucles les plus tardives ont été complétées par des contre-plaques et des plaques dorsales. Les plaques-boucles, portées par les hommes et les femmes, ont des formes, des modes de fixation, d'articulation et d'utilisation qui font de ces parures un des ornements les plus riches et les plus variés des oeuvres mérovingiennes. Les études faites sur les plaques-boucles permettent de retracer une typologie fiable de cet élément de ceinture qu
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Bibliographie
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Inventaire archéologique: précédé d'une introduction sur l'étude des bijoux. Parenteau F. (p. 34, pl. 15)
cat 1903 (p. 68, n° 585)
cat 1964 (Art mérovingien) (Costa n°242 )
(Peau 46)
Cstelle Constant "Les éléments de parures dans les collections mérovingiennes du Musée Dobrée à Nantes." Mémoire de Maîtrise, Université de Nantes, 2000. (p.23, n°14)cl
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