Réponse n° 152
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Domaine
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archéologie ; grec ; céramique
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Dénomination
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pyxis
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Titre
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Pyxis tripode béotienne à figures noires
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Auteur/exécutant
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PEINTRE D'AMIENS 3057 (potier)
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Lieu création / utilisation
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Béotie (lieu de création)
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Période création/exécution
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3e quart 6e siècle av JC
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Genèse
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oeuvre en rapport
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Historique
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en rapport avec d'autres Pyxis
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Précision découverte/collecte
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lieu de découverte inconnu
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Matériaux/techniques
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terre cuite (peint), blanc (rehaut), estampage, modelage
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Description
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Argile, peinture, rehauts blancs, médaillons modelés et estampés en relief ; La pyxis est composée d'une vasque hémisphérique, large et plate, reposant sur trois pieds élancés dont les extrémités recourbées prennent la forme de pattes animales. Entre ceux-ci, une tige verticale se dissocie en trois rameaux très élégamment incurvés, partiellement brisés, qui viennent rejoindre les supports principaux à mi-hauteur. Le vase est fermé par un couvercle orné d'un décor en deux zones concentriques dans lequel une simple ronde de points succède à une frise de feuilles, de forme allongée, qui encercle le bouton de préhension. L'épaule du vase complète le motif avec une suite de palmettes aux pétales alternativement disposés vers le centre du vase et vers sa périphérie. Le reste du décor est empreint de la même simplicité : des languettes et de petits traits ondulés, qui rappelent un méandre, viennent interrompre, dans sa partie supérieure, le fond uniformément noir de la vasque, tandis qu'au-dessus des trois chaînes de points disposés verticalement sur le plat des pieds, un gorgoneion en relief, visage féminin monstrueux, vient couronner chacune des attaches des trois montants. Boîte fermée par un couvercle, objet de la vie quotidienne utilisé pour la toilette, la pyxis (mais également "l'exaleiptron", dont la forme se retrouve ici agrémentée d'un système de pieds), était destinée à contenir des onguents, des fards ou des objets précieux suivant ses dimensions. Comme la pyxis corinthienne, le petit vase tripode présente un décor mixte, à la fois petit et en relief mais qui témoigne cette fois des caractéristiques qui font toute l'originalité de l'art béotien. Les trois visages de Gorgone, ce monstre féminin dont le regard pétrifiait quiconque la fixait, sont traités avec bonhomie et une certaine naïveté qui transparaît dans la rondeur de la face, la complaisance avec laquelle la bouche s'ouvre pour découvrir des dents démesurées et menaçantes, et dans le dessin des grands yeux, au contour souligné plus encore par la ligne très présente des sourcils ; de grands yeux aux pupilles minuscules qui veulent souligner le pouvoir apotropaïque d'une telle image destinée à éloigner le mauvais sort. Ce décor purement linéaire, agencé verticalement sur le plat des pieds se rapproche, dans son principe, de ce qui avait prévalu sur certains trépieds en bronze d'époque géométrique, avec lesquels d'ailleurs on pourrait retrouver ici une certaine analogie de forme. Il s'oppose en cela à l'ornementation d'autre vases du même type qui présentent, disposé en registres horizontaux superposés, un motif d'animaux passant, beaucoup plus familier à la tradition céramique. Ces caractéristiques décoratives, ainsi que l'originalité de la forme même du vase avec ses pieds évoquant des pattes animales et ces gracieuses volutes centrales sans fonction portante propre, distinguent la pyxis du musée de Picardie dans une série par ailleurs assez restreinte et a conduit à reconnaître, sur deux autres exemplaires (conservé à Paris au musée du Louvre, et à Berlin), la main d'un seul et même artiste auquel elle a donné son nom, le peintre d'Amiens 3057.
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Dimensions
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Hauteur en cm 16.8 ; Hauteur avec couvercle en cm 20.2 ; Diamètre en cm 14.4
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Utilisation/destination
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toilette
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Sujet représenté
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figure mythologique (gorgonéion) ; ornementation (ornement à forme végétale, feuille, palmette, frise, chaîne)
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Etat de conservation
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Assez bon état ; Cassé, Incomplet, Cassé, Défauts d'intégrité
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Lieu de conservation
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Amiens ; musée de Picardie
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Musée de France au sens de la loi n°2002-5 du 4 janvier 2002
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Statut juridique
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propriété de la commune ; legs ; Amiens ; musée de Picardie
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Date acquisition
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1927
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Anciennes appartenances
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Collection privée, Maignan Albert, 1927, (n° 29 du legs)
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Numéro d'inventaire
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M.P.3057.168 ; Centre Jean Charbonneaux (981 0353)
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Bibliographie
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Angelika Waiblinger, Corpus Vasorum Antiquorum, fasc. 17, Paris, E. de Boccard, 1974. (pl. 27, n° 1, 2, 4 et 5) Noël Mahéo (dir.), "Les Collections archéologiques du musée de Picardie", Amiens, Trois Cailloux, Musée de Picardie, 1990, 331 p. (p. 76 et 77, n° 27 (notice de Sylvie Drivaud))
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Rédacteur
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Leguay Jean-Loup
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Copyright notice
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© Amiens, musée de Picardie, © Service des musées de France, 2014
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Crédits photographiques
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© Boutillier
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demande de photographie et/ou de conditions d'utilisation
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Renseignements sur le musée
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Contact musée
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08120006456
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