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Domaine
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métrologie - instruments de mesure ; marine ; médiéval
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Dénomination
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astrolabe-quadrant ; étui
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Lieu création / utilisation
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France (lieu d'exécution)
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Période création/exécution
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14e siècle
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Matériaux/techniques
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cuivre ; cuir
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Description
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Astrolabe en cuivre. Etui en cuir. Les deux faces de l'astrolabe présentent un décor très finement gravé. Sur la première, différents cercles délimitent trois systèmes indépendants. Le premier système, extérieur, comporte successivement le zodiaque solaire (avec subdivision en 360°), les jours et mois de l'année (avec subdivision en 365 parties), enfin le zodiaque lunaire, avec les noms arabes de 28 constellations. Le second système est une sorte de calendrier qui permet de calculer aussi aisément que rapidement la date de la fête de Pâques pour une année quelconque du calendrier julien. Le troisième système, en relation avec deux alidades mobiles est un compas lunaire grâce auquel on pouvait calculer l'"âge de la lune" et donc l'importance des marées dans les ports. L'autre face de l'instrument, qui constitue le quadrant proprement dit, est couverte de tracés astronomiques. Elle ne reproduit directement que le quadrant d'Automne, les autres ayant été superposés par projection en les rabattant, ce qui explique les intersections de segments de cercle et aussi la situation respective des onze étoiles remarquables qu'on a choisi de faire figurer. En visant un astre au moyen des pinnules, qui étaient percées chacune de deux trous, et grâce à un fil à plomb fixé à l'angle du quart de cercle (trou visible), on pouvait se livrer à des calculs astronomiques et notamment à celui de la hauteur des astres au-dessus de l'horizon à un moment donné, afin de déterminer la latitude
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Dimensions
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H. 16.9 ; Ep. mm 2.3 ; Pds en g 465 ; H. 17.5 (étui)
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Précision utilisation/destination
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Véritable règle à calcul, l'instrument pouvait encore servir à des travaux d'arpentage et de géodésie, à la mesure de la hauteur des édifices, aussi bien qu'à l'estimation des variations de longitude des bateaux compte tenu de leur déplacement en latitude
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Sujet représenté
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le zodiaque ; lune ; soleil ; étoile
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Lieu de conservation
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Rouen ; musée départemental des Antiquités de la Seine-Maritime
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Musée de France au sens de la loi n°2002-5 du 4 janvier 2002
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Statut juridique
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propriété du département ; Seine-Maritime ; achat ; musée des antiquités de la Seine-Maritime
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Date acquisition
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1855
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Anciennes appartenances
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Delange
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Numéro d'inventaire
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919
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Commentaires
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C'est sans preuve que cet astrolabe-quadrant a été censé avoir appartenu à Jean de Béthencourt (v.1360-1425), célèbre navigateur normand qui s'embarqua à Honfleur en 1402 et atteignit les Iles fortunées (Les Canaries) dont il entreprit la colonisation. Néanmoins, son étui d'origine, dont le cuir est dans un état de conservation remarquable, suggère par son ornementation estampée que cet instrument a pu appartenir à une personnalité rouennaise : l'une de ses faces porte en effet, disposée autour d'un médaillon central où l'on distingue un cavalier au galop, dix médaillons aux armes de cette ville, avec le mouton à la bannière regardant vers l'arrière. C'est à l'astronome Jacob Tibbon ben Makir, dit Profatius Judaeus, , qu'est dû, semble-t-il, l'invention vers 1288 du "quadrans novus", réduction à un quart de cercle de l'astrolabe traditionnel. Contrairement à ce qui a été la plupart du temps écrit à propos de l'astrolabe-quadrant et en particulier pour l'exemplaire de Rouen, un des rares à être conservé (ce ne fut pas seulement un instrument d'enseignement, car son usage aurait été peu commode). En réalité, comme H. Michel l'a bien établi, le quadrant servit effectivement d'instrument d'observation et de marine. Néanmoins, il ne connut pas une grande popularité car son emploi, combinant des connaissances géométriques et trigonométriques, demeura réservé à des navigateurs ayant de solides connaissances mathématiques. Il est certain en tout cas que bien avant Christophe Colomb, les navigateurs pouvaient disposer d'un instrument de navigation perfectionné, susceptible de permettre la navigation au long cours
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Exposition
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Les Flottes de la Soie, Paris, Palais de Chaillot/musée de la Marine, mars 1994-juin 1994
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Bibliographie
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Anthiaume, Abbé. "L'Astrolabe dit de Béthencourt : la science nautique des normands au Moyen Age", Bulletin de géographie historique et descriptive, 1909. (Vol.3, p.346-377.) ; Michel, H. Traité de l'astronomie, Paris, 1976. ; Gransac R., Lomme. "Etude de l'astrolabe dit de Béthencourt", La Normandie et la Mer. Rouen, C.R.D.P. 1980. (p.84-96.)
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Copyright notice
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© Rouen, musée des antiquités de la Seine-Maritime, © Direction des musées de France, 2003
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Crédits photographiques
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© Dugué François - Agence Albatros ; utilisation soumise à autorisation ; musées de la ville de Rouen
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