Précision sujet représenté
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Murat Caroline, Achille, Thétis ; Lieu ?, Galerie Pourtalés, Odalisque ; Naples ; oeuvre en rapport ; Ingres, Jean Auguste Dominique, Odalisque
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Commentaires
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C'est en 1813 qu'Ingres reçut de la reine de Naples, Caroline Murat, la commande d'une toile qui allait compter parmi ses plus célèbres, à la fois par sa présence érotique et par l'audace de ses déformations anatomiques, La Grande Odalisque aujourd'hui conservée au Louvre. Les dessins préparatoires sont pour une fois peu nombreux, et la partie inférieure de celui du Louvre est répétée dans une feuille d'une collection particulière (Naef-Ternois, 1967-1968, n° 72, repr.). La feuille est célèbre, à cause de sa beauté intrinsèque, sans doute, mais aussi parce qu'elle illustre parfaitement la capacité d'Ingres à partir du réel (la partie haute) pour l'interpréter à sa guise, étirant ici un corps à la limite de l'impossible tout en lui conférant une élégance nouvelle. Les changements entre les deux études sont considérables puisqu'en haut la jambe droite passe par-dessus la gauche et qu'en bas c'est le contraire ; on notera également qu'Ingres a prolongé son esquisse du bas sur la feuille supérieure afin d'achever le visage de l'odalisque. Un examen de laboratoire a permis de préciser que l'artiste avait également tracé sur la feuille du haut, puis gommé, une étude pour une composition non exécutée : Thétys apporte des armes à Achille, titre inscrit par Ingres à la mine de plomb en haut à droite et encore quelque peu lisible. (L.-A. Prat, Ingres, Paris, Musée du Louvre, Cabinet des dessins, 5 Continents éditions, 2004, n° 7, p. 78). Naef-Ternois, 1967-1968, n° 71, repr Coutan - Hauguet - Schubert - Milliet ; don au Louvre en 1883.
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