Réponse n° 133411
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Domaine
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sculpture
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Dénomination
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maquette de sculpture
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Titre
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Spatiaphone
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Auteur/exécutant
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DESCOMBIN Maxime (sculpteur)
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Précision auteur/exécutant
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DESCOMBIN : Le Puley, 1909 ; Charnay-lès-Mâcon, 2003 (28 Août)
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Ecole
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France
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Lieu création / utilisation
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France, Bourgogne, Saône-et-Loire, Mâcon (lieu de création)
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Période création/exécution
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3e quart 20e siècle
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Millésime création/exécution
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1956 avant
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Historique
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Présentée au second Salon de la sculpture abstraite, Paris 1956. Projet d'une sculpture sonore pivotante de très grande dimension "dédiée à la planète Terre, terre des hommes. Située hypothétiquement dans une région désertique et très ventée, grâce à l'action des grands courants d'air dans la structure, elle produirait elle-même un volume sonore équivalent à son volume plastique". ; Cette sculpture a été pensée pour mesurer une centaine de mètres et être mise en place à l'entrée d'un canyon sur un grand plateau tournant très lentement, le vent, le sable, l'espace devant créer, autour de la sculpture, une sonorité, une résonance. "Dans l'espace clos de la galerie où elle fut exposée, le projet ne pouvant fonctionner de lui-même, l'artiste diffusait une bande magnétique sur laquelle il avait enregistré, à l'atelier de Champlevert, des sons aléatoires captés dans les "capuchons" de la sculpture, lors d'une projection mécanique de sable" (Extrait de l'étude réalisée par Marie Lapalus en 1983, commandée par Serge Lemoine dans le cadre de l'Université de Dijon, non éditée). Varèse, Le Corbusier et Xénakis se sont intéressés à cette sculpture. Elle a sans doute inspiré Le Corbusier pour le Pavillon Philipps de l'Exposition Universelles de Bruxelles. Varèse en a réalisé l'accompagnement sonore.
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Matériaux/techniques
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acier
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Description
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Sculpture en acier peint ; Deux triangles, peints en noir, fixés l'un à l'autre. Le premier a une découpe d'une des deux pointes inférieures, la partie supérieure à cette découpe est pliée environ à 45 degrés, le second est plié de la même manière, l'ensemble repose sur deux pointes du premier triangle et sur une du second
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Dimensions
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H. en cm 142.5 ; l. en cm 145 ; P. en cm 86 ; à l'échelle 1/100
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Sujet représenté
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représentation non figurative
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Précision sujet représenté
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Concept : Pour Maxime Descombin, l'oeuvre doit être ouverte à différents niveaux de lecture - technique, intellectuelle ou sensible - sans qu'il y ait nécessité d'acquisition d'une culture de la part du spectateur. L'oeuvre devient par elle-même culture, assumant en partie le devenir de la communauté. Cette prise en compte réelle du facteur social - la sculpture est conçue pour la communauté - est vraiment propre à Mr Descombin et lui fait envisager ces réalisations sous un tout autre aspect que celui de l'esthétisme. " L'oeuvre d'art vient au secours d'une société malade qui consacre 99,50 % de son budget au physique et 0,50 % à la psyché " (France-Culture le 9.09.1981). Il faut retrouver ces centrales d'énergie psychiques et poétiques qu'ont été la cathédrale, le temple ou les alignements de Carnac, dit encore l'artiste. " La sculpture, comme toute forme de langage universel passant par le sensible, prend sa source dans la vie, dans la communauté. En retour c'est à elle qu'elle se destine ". Et il précise dans le texte d'Approches [revue lyonnaise éditée par le TNP, n°1, sept-oct. 1966] : " Qu'est-ce qu'une oeuvre dont la trajectoire va de l'atelier à la collection (ce cimetière des oeuvres) sans passer par la communauté, sinon une oeuvre mort-née ? ". L'artiste parle également d'une "équivalence psychologique" avec l'architecture, équivalence difficile à obtenir s'il ne travaille pas avec les maîtres d'oeuvre dès l'avant projet. Le sculpteur affirme que l'oeuvre doit être conçue pour - et doit avoir - un lieu précis, que ce soit l'atrium et centre de rassemblement d'une école ou le lieu caché et secret d'un sous-bois. " Une oeuvre n'a ni à se faire admirer, ni à se faire comprendre, elle doit être ", affirme encore le sculpteur. Ce qui signifie qu'il appartient au spectateur de faire la démarche vers l'oeuvre et non pas à l'artiste de créer à l'image de la communauté. D'ailleurs poursuit-il, " le meilleur critère de la valeur d'une oeuvre est qu'elle rebute au premier abord, qu'elle exige un effort de compréhension de celui qui désire la recevoir " (propos rapportés par Charles Juliet à la suite d'une succession d'entretiens avec son ami Maxime Descombin). L'oeuvre qui suscite un choc esthétique immédiat se révèle le plus souvent illusoire ; Maxime Descombin préfère celles qui, nées dans la souffrance, se dévoilent lentement. " Il faut qu'un certain nombre de risques et d'engagements soient pris et assumés par le sculpteur. C'est la qualité de l'aventure qui fait la valeur de l'oeuvre ". (Compilation d'après l'étude réalisée par Marie Lapalus en 1983, commandée par Serge Lemoine dans le cadre de l'Université de Dijon, non éditée)
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Etat de conservation
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Etat moyen ; Complet
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Lieu de conservation
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Mâcon ; musée des Ursulines
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Musée de France au sens de la loi n°2002-5 du 4 janvier 2002
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Statut juridique
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propriété de la commune ; donation ; Mâcon ; musée des Ursulines
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Date acquisition
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1992 acquis ; 1994 entrée matérielle
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Anciennes appartenances
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Atelier de l'artiste, Descombin Maxime, Ray Claudia, Mâcon - Champlevert ; Descombin Maxime, Ray Claudia
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Numéro d'inventaire
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994.2.137 ; 103 (N° acte notarié:)
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Exposition
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Second Salon de la Sculpture abstraite, 1956
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Bibliographie
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Reproduction photographique de la sculpture et de l'affiche de l'exposition.
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Rédacteur
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Musées de Mâcon
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Copyright notice
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© Mâcon, musée des Ursulines, © Service des musées de France, 2017
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Crédits photographiques
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© Thomas Georges - utilisation soumise à autorisation
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Demande de photographie et/ou de conditions d'utilisation
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Renseignements sur le musée
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Contact musée
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Site complémentaire
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Musées en Bourgogne
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01720001897
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