Historique
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[...] Œuvre des dernières années de l'artiste, elle se situe dans ce courant que Magda Novelli définit comme "Il trionfo della moderata accademia stanzionesca". De Stanzione, Beltrano conserve le goût de la beauté, des élégantes formes féminines : l'attitude à la fois gracieuse et robuste de Rachel évoque certains types physiques stanzionesques. Mais la leçon de Stanzione n'enlève pas au tableau son originalité : dès les premières œuvres de Beltrano, on note ce souci d'étager la composition en plusieurs plans. Ici, les personnages disposés en frise, reliés entre eux par un jeu de gestes et de regards un peu conventionnels animent cette scène naturaliste où le fait sacré est davantage interprété comme un épisode de la vie quotidienne. Des coups de lumière mettent l'accent sur certains groupes comme celui des deux enfants potelés qui n'est pas sans rappeler les putti de Guido Reni. Quant aux coloris, quelques taches de couleur vive (les manteaux rouges de Rachel et de Jacob) suffisent à réchauffer la scène. (in BREJON de LAVERGNEE Arnauld (sous la dir. de), "Peintures napolitaines du musée des beaux-arts et d'archéologie de Besançon", 1986, p.14, notice par Béatrice SARRAZIN)
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Précision sujet représenté
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L'histoire empruntée aux chapitre 29-31 de la Genèse est un de ces récits bibliques fait pour séduire, par son mélange de quotidien et de merveilleux, les gens du XVIIe siècle ; Jacob, arrivé chez son oncle Laban qui l'embauche pour garder ses troupeaux, s'engage à le servir sept années pour épouser sa seconde fille Rachel qui était belle et dont il était amoureux. Mais Laban lui substitue sa fille aînée Léa qui avait les yeux chassieux et Jacob dut le servir sept années de plus pour obtenir la main de la cadette. La présence de troupeaux était faite pour plaire à Beltrano, car il aimait peindre les animaux.
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Bibliographie
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LANCRENON Joseph-Ferdinand, Catalogue des peintures et dessins du musée de Besançon, Besançon, Outhenin-Chalandre Fils, 1844, p.40 ; LANCRENON Joseph-Ferdinand, Musées de Besançon. Catalogue des peintures, dessins et sculptures, Besançon, Impr. Dodivers, 1865, p.63 ; LANCRENON Joseph-Ferdinand, CASTAN Auguste (édition revue et complétée par A. Castan) , Musées de Besançon. Catalogue des peintures, dessins et sculptures, Besançon, Dodivers et Cie, 1879, p.111 ; CASTAN Auguste, Musées de Besançon. Catalogue des peintures, dessins, sculptures et antiquités, Besançon, Impr. Dodivers, 1886, p.172 ; CASTAN Auguste, Histoire et description des musées de la ville de Besançon (Coll. Inventaire des Richesses d'Art de la France), Paris, Ed. Plon, Nourrit et Cie, 1889, p.73 ; BREJON de LAVERGNEE Arnauld (sous la dir. de), Peintures napolitaines du musée des Beaux-Arts et d'Archéologie de Besançon, cat. exp. [3 juillet - 4 octobre 1982, Musée des beaux-arts et d'archéologie, Besançon] (réédition réalisée à l'occasion de l'exposition de ces peintures au musée d'Unterlinden à Colmar en avril - mai 1986), Besançon , musée des beaux-arts et d'archéologie, 1982, p.14 ; BREJON DE LAVERGNEE Arnauld et VOLLE Nathalie, Musées de France. Répertoire des peintures italiennes du XVIIe siècle, Paris, RMN, 1988, p.53 ; COLLECTIF, Femmes de l'Ancien Testament : peintures et dessins des collections publiques françaises, Nice (Musée national Message biblique Marc Chagall), Paris, RMN, 1999, p.46-47
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