Précision auteur/exécutant
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1824 ; 1881. Evremond, Auguste, Léopold de Bérard est né à Sainte-Anne, dans la propriété familiale de Belcour, le 30 juin 1824. Il quitte la Guadeloupe très jeune et entre, à Paris, dans l’atelier de François-Édouard Picot où il se forme pendant quatre années. Peintre et voyageur infatigable Devenu peintre des colonies, il est attaché en 1848 à la station navale française de l’île de la Réunion. Il voyage alors en Inde, à Calcutta, Chandernagor, Pondichéry mais aussi en Afrique, à Madagascar ou encore au Brésil. Lors de ses missions exotiques, il réalise des études et des dessins de grande qualité qui lui valent des commandes de l’Etat. Après son mariage à la Réunion, il regagne la France en 1851. En 1852, il décide de retourner s’installer avec son épouse et son fils à la Guadeloupe. La même année, il est chargé de réaliser trois grandes toiles pour l’église Saint-Pierre et Saint-Paul de Pointe-à-Pitre. Malheureusement, ces œuvres ont aujourd’hui disparu. Il séjourne en Guadeloupe jusqu’en 1856 et sillonne la Caraïbe. Il parcourt notamment la Martinique, Saint-Thomas, la Jamaïque ou encore Cuba. La beauté des paysages l’inspire et il réalise alors une trentaine de toiles et de nombreux dessins et aquarelles. Bérard collabore également en tant qu’illustrateur au Tour du monde, à L'Illustration, au Monde Illustré et au Magasin pittoresque. De retour en France en 1857, il est élu membre de la Société impériale de zoologie et de la Société de géographie. Voyageur infatigable, il part en Egypte en 1869 où il assiste à l'inauguration du canal de Suez. L’Etat le charge en 1871 de réaliser la décoration de quatre panneaux de la nouvelle galerie de minéralogie au Muséum national d’histoire naturelle. La première peinture représente la Soufrière. En 1877, il entreprend un ultime voyage de près de deux ans en Inde et dans le Nord de l’Himalaya. Il en rapporte une quantité prodigieuse de dessins dont certains lui serviront à honorer de nouvelles commandes de l’Etat. Devenu très malade, il s’éteint le 25 janvier 1881 à peine âgé de 57 ans, sans avoir pu accéder à la pleine reconnaissance que son œuvre méritait. Ernest Cheneau, inspecteur au Ministère des Beaux-arts, regretta lors de ses funérailles que Bérard n’ait pu prendre « de son vivant, dans l’art contemporain, la place à laquelle son mérite lui eût permis de prétendre. Sa modestie, les circonstances particulières d’une vie tout entière occupée par les voyages et son éloignement de Paris expliquent ce regrettables circonstances ».
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Précision sujet représenté
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Paysage panoramique représentant le Petit Cul-de-Sac marin vu depuis un morne situé à l’Est de Pointe-à-Pitre. Au premier plan, à droite, sur un petit morne, un groupe de trois femmes côtoie deux chevaux. Une fumée s’échappe du bois situé en contrebas du morne. Au centre de la composition, de nombreux et imposants navires sont regroupés au mouillage dans la rade de Pointe-à-Pitre. On distingue les quais qui accueillent aujourd’hui les bateaux de croisière. Plus loin, au bout de la pointe de Jarry, se détache un moulin à vent. Les cheminées de sucreries crachent leur fumée au pied de la chaîne montagneuse de la Basse-Terre qui ferme la composition. Dans la moitié gauche de ce dernier plan, se distinguent nettement les deux Mamelles.
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