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Historique
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Cette plaque, ainsi qu'une autre ornée des mêmes rinceaux et conservée à Paris au musée du Louvre, provient d'un coffret ; Mentionnée comme datant du 13e siècle dans le catalogue Trimolet de 1883, cette plaque a retrouvé son identité grâce à A. Goldschmidt et K. Weitzmann, qui l'ont reconnue comme une plaque latérale de coffret byzantin et mise en relation avec celle du Louvre (OA 7308) ; motifs végétaux et rinceaux semblables, moulures identiques de l'encadrement, ces deux pièces, d'un décor élégant, proviennent bien du même objet, datant du 10e siècle. (Notice de Brigitte Maurice extraite de "Quelques recherches sur les ivoires du musée des Beaux-Arts de Dijon", Mémoire de maîtrise de l'Université de Dijon, 1983) ; Les deux pièces présentent de nombreuses traces de trous. Les bords sont taillés en biseau pour permettre leur assemblage sans âme de bois. Une bande moulurée à l'extérieur, cadre pour des rinceaux feuillus, formant des médaillons au centre desquels s'épanouissent des fleurons, au centre une palmette à cinq lobes dans une espace en forme de coeur. Travail en haut relief, dégageant les fleurons en dessous. En rapport avec le triptyque du Vatican, du groupe Romanos. Décor qui a des équivalences 10e-début 11e en orfèvrerie (reliquaire de Félix, Aix la Chapelle) et dans les manuscrits, mais qui est assez rare en ivoire (coffret au VAM, complet mais plus tardif). ; Les deux panneaux proviennent d'un même coffret : celui du Louvre constituait l'un des petits côtés, celui de Dijon, retaillé en haut et en bas, formait l'un des longs côtés. Tous deux sont bordés d'une bande moulurée et sont sculptés de rinceaux feuillus, formant des médaillons noués entre eux, au centre desquels s'épanouissent de grands fleurons au dessin complexe ; la composition est centrée sur un élément en forme de coeur, renfermant une palmette à cinq lobes. Le travail est en haut relief, accentué par une reprise en dessous, sous les fleurons. Les nombreux petits trous qui ponctuent la surface renfermaient autrefois des incrustations. La beauté et la densité de ce décor floral permettent de le mettre en relation avec le revers d'un ivoire du "groupe Romanos", le triptyque du Vatican, où des rinceaux habités d'animaux entourent la croix gemmée. Bien que les palmettes et les fleurons soient plus épineux sur le triptyque romain, celui-ci présente bien le même système de rinceaux noués et une composition similaire. Un certain nombre d'objets précieux de la seconde moitié du 10e et du début du 11e siècle ont reçu un décor floral analogue : on peut citer, par comparaison, les rinceaux en orfèvrerie repoussée du reliquaire de Félix, à Aix-la-Chapelle (Wentzel, 1971, fig. 20) et, dans les manuscrits, quelques exemples de fleurons où l'on note, comme sur les deux panneaux d'ivoire, des volutes enroulées sur elles-mêmes (cf. Spatharakis, 1981, fig. 46, 52, 59). Le décor purement ornemental est rare sur les coffrets d'ivoire byzantins. Un coffre complet, au Victoria and Albert Museum, est également entièrement orné de palmettes, mais son style indique une date nettement plus tardive (Longhurst, I, 1927, p. 47). (notice de Danielle Gaborit-Chopin)
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Bibliographie
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Gleize (Emile), Catalogue descriptif des objets d'art formant le musée Anthelme et Edma Trimolet, Dijon, 1883 (n° 330 (XIIIe siècle))
Goldschmidt (A.) et Weitzmann (K.), Byzantinische Elfenbeinskulpturen, Berlin, 1930-1934, 2 vol. (n° 191-192 (mise en relation avec plaque du Louvre, Byzance Xe))
Maurice (Brigitte), Quelques recherches sur les ivoires du musée des Beaux-Arts de Dijon, Mémoire de maîtrise de l'Université de Dijon, 1983 (n° 3)
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catalogue - notice complète
