Description
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Photographie représentant la façade est de l'hôtel Plamon avec ses baies gothiques en partie murées où des fenêtres plus petites ont été aménagées. Le rez-de-chaussée a été a été subdivisé par un étage d'entresol aménagé en logement. Les arcades des boutiques, murées dans leurs parties supérieures ont été transformées en devantures de boutiques par des panneaux de bois. Des stores les protègent. Une fillette est assise sur le rebord d'un ancien étal. Sur les boiseries de la première boutique sont peintes les inscriptions latérales : "MENUISERIE" "EBENISTERIE", et au-dessus : "SECONDAT". Une cage d'oiseau est accrochée sur le volet de gauche replié là où est inscrit : "MENUISERIE"
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Commentaires
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Prise de vue surélevée, vers le nord. L'hôtel Plamon fut classé au titre de monument historique sur la liste de 1889 avec l'hôtel de Maleville et la Maison de La Boétie. Mais sur l'arrêté, il fut désigné comme étant la Maison des Consuls. Ce qui était erroné. La Maison des Consuls a toujours été située sur l'emplacement actuel de l'Hôtel de Ville. Grâce au registre notarié de Guillaume Plamon retrouvé en 1967, on apprit qui Guillaume Plamon lui-même acheta l'hôtel à la famille d'Aubusson en 1473. Les Plamon étaient des notables, consuls dès le XIIIe siècle, chanoines ou juristes au XVe siècle. L'étage noble du premier leur était réservé, tandis que le rez-de-chaussée, semi-public, était loué à des commerces. Le second étage, divisé en chambres, était aussi loué. L'autre corps de bâtiment situé de l'autre côté de la cour intérieure le long de la Cuze, était voué aux cuisines, aux éviers et aux latrines. Ces éléments de confort se sont amplifiés au XVIIe siècle. Les Plamon ajoutent un élément de prestige ; c'est la tourelle qui surmonte le passage privé permettant l'accès aux étages ; le portail comporte leurs armoiries. En 1699, Pierre Tapinois, marchand drapier achète l'hôtel. Devenu conseiller du roi, lieutenant de maire perpétuel, charge anoblissante qu'il acquiert avec la seigneurie de Bétou, Pierre Tapinois restaure l'hôtel Plamon et ajoute le pavillon nord qui abrite le bel escalier à balustres. Pour le relier au corps de logis est, il fait décorer l'angle nord-est d'une superbe trompe d'angle dite "coquille de Montpellier". Au XIXe siècle l'immeuble est divisé entre plusieurs familles qui le transforment selon leur usage. Malgré son classement en 1889, il est impossible de le restaurer. En 1950, devenu vétuste et dangereux, sur l'avis de l'architecte en chef des monuments historiques, Yves-Marie Froidevaux, et avec l'aide d'Henry de Ségogne, la ville l'achète pour pouvoir effectuer les travaux devenant urgents. L'hôtel Plamon servira d'exemple à suivre pour les restaurations d'immeubles lorsque la loi sur les secteurs sauvegardés sera votée en 1962. Sarlat aura servi de modèle pour la loi dite "Malraux" grâce à Henry de Ségogne, conseiller d'Etat, rédacteur de la loi. Restauré en 1975, il ne lui restait plus qu'à être réhabilité et recevoir une fonction digne de sa notoriété. Il devait abriter un musée selon les délibérations de conseil municipal de 1947. Le projet est repris en 1991. L'hôtel lui-même est devenu le premier objet de la collection du musée d'Histoire de Sarlat et du Périgord Noir
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