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Réponse n° 10
Domaine

estampe

Titre

Allégorie du Christianisme

Auteur/exécutant

BEHAM Hans Sebald (dessinateur, graveur)

Précision auteur/exécutant

BEHAM : Nuremberg, 1500 ; Francfort-sur-le-Main, 1550

Ecole

Allemagne

Période création/exécution

2e quart 16e siècle

Millésime création/exécution

1540

Historique

La représentation d'allégories apparaît dès 1519 dans l'oeuvre de Sebald Beham. En majorité féminines et munies d'ailes, hormis la série consacrée aux Sept Planètes (B. 113-120), elles sont figurées assises ou debout devant un fond de paysage ou d'architecture, selon une mise en page monumentale. La présente allégorie s'inscrit dans ce schéma : la femme, à la fois Vierge et ange, se tient au bord d'un escalier devant un mur délimitant un jardin clos (hortus conclusus) dominé au loin par un arc-en-ciel. La pose du personnage présente quelque similitude avec La femme de l'Apocalypse ou La Vierge debout sur un croissant de lune. Ce dernier élément se trouve être substitué ici par un serpent que vient fouler la femme. Notons l'insistance de l'artiste à préciser à l'aide du terme latin, Diabolus, la symbolique évidente du serpent. D'ailleurs l'utilisation pléonastique des vocables latins apposés à côté de symboles aisément déchiffrables, fait partie de la " construction " de cette Allégorie du Christianisme. Ainsi la Victoire (Victoria) est généralement représentée ailée, la couronne ceint la tête du vainqueur, en guise de récompense (Praemium). Ici toutefois, l'arme du combat se trouve être la croix, symbole de la Passion du Christ, et vient remplacer l'épée ou le glaive. Ouvrée tel un sceptre, la croix devient attribut de pouvoir, mais d'un pouvoir s'exerçant au travers des trois vertus théologales : la Foi, l'Espérance et la Charité (Fides, Spes, Charitas). Signifiées autour de la hampe de la croix et sous le cour présenté par la femme, elles révèlent les seules armes utilisées, et utilisables, pour parvenir à la récompense suprême, celle de la Lumière éternelle (Lumen Aeternum). Présentée ainsi, l'Allégorie réalise le panégyrique du Christianisme. Or la figure féminine choisie pour incarner cet idéal spirituel, fourbit les armes de la séduction primaire : elle tient la croix en même temps qu'elle relève tout un pan de son vêtement, mettant ainsi ses jambes à nu. Ce rapprochement singulier entre le spirituel et le charnel, convoque une lecture très différente de l'Allégorie. Empruntant la pose de la divinité, au tableau de Botticelli, La naissance de Vénus conservée aux Offices à Florence, Sebald Beham, en revanche, donne à sa protagoniste, une expression particulièrement niaise et veule. L'assimilation de la Chrétienté à une femme vénale prête à toutes les licences se veut être choquante. La figure féminine ainsi présentée évoque davantage la prostituée de Babylone. A l'aide d'un contre exemple, Sebald Beham adhérent à la cause luthérienne, dénonce clairement l'hypocrisie et la vénalité régnant au sein de la religion officielle, sous l'empire de Charles Quint. (Anny-Claire Haus)

Matériaux/techniques

papier vergé, burin

Description

Gravure sur bois sur papier vergé

Dimensions

Hauteur hors tout en cm 8.7 ; Largeur hors tout en cm 5.7 ; Hauteur en cm 7.5 ; Largeur en cm 4.6

Inscriptions

monogramme ; inscription concernant la représentation

Précision inscriptions

monogramme, devant à gauche : Vers le centre : HSP ; inscription concernant la représentation, en haut à gauche : PRAEMIUM VICTORIA LUMEN AETERNUM CHARITAS, SPES FIDES DIABOLUS, traduction : Récompense, Victoire, Lumière éternelle, Charité, Espoir, Fidélité, Diable

Sujet représenté

figure (allégorie : christianisme, femme : ailé, debout, coeur, croix, foulant aux pieds : serpent)

Lieu de conservation

Strasbourg ; cabinet des estampes et des dessins

Musée de France
au sens de la loi n°2002-5 du 4 janvier 2002

Statut juridique

propriété de la commune ; ancien fonds ; Strasbourg ; cabinet des estampes et des dessins

Date acquisition

date d'acquisition inconnue

Numéro d'inventaire

77.002.0.35 ; 77.R.2011.0244 (N° récolement)

Exposition

STRASBOURG, Les dieux comme les hommes, 2003

Bibliographie

Cat expo STRASBOURG Les Dieux comme les ho. 2003 (p. 137 )
PAULI, Gustav, Hans Sebald Beham; ein kritisches verzeichniss seiner kupferstiche, radirungen und holzschnitte, Strasbourg, Heitz, 1901. (P. 130 III)
Adam BARTSCH, Le Peintre graveur, Leipzig, 1866-1876 20, in 12° (B. 128 ;)

Rédacteur

SIFFER Florian

Copyright notice

© Strasbourg, cabinet des estampes et des dessins, © Service des musées de France, 2014

Crédits photographiques

© Mathieu Bertola, Service photographique des Musées de Strasbourg

 

Renseignements sur le musée

 

00130101335

Notices :  

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