peinture

tableau

La remise du rosaire

PERRIER Guillaume

Mâcon, 1600 ; Lyon, 1656

France

2e quart 17e siècle

1636

peinture à l'huile (toile)

H. 110 ; l. 92

signé ; daté

signé daté en bas au centre : G Perrier fecit ; 1636

scène biblique (Vierge à l'Enfant, Enfant Jésus, rosaire, chien : portant : torche, globe, couronne, bâton, saint Dominique de Guzman : dominicain, saint Christophe, sainte Catherine de Sienne, sainte Marguerite d'Antioche, attribut : dragon)

Ce tableau entré au musée sous le titre Vierge aux Saints, est une représentation de la remise du rosaire à Saint Dominique. Cette scène légendaire de la vie de Dominique Guzman (1170 - 1221), fondateur de l'ordre des prêcheurs, se serait passée en Albi. Cette tradition n'est pas antérieur au XVème siècle. Le tableau est organisé autour du groupe formé par Marie tenant l'enfant Jésus et le saint agenouillé au premier plan entouré des attributs qui permettent de l'identifier : - l'habit des dominicains dont il est revêtu (robe blanche et manteau noir) ; - un chien qui porte dans sa gueule un flambeau, référence à son hagiographie. (Les dominicains joueront sur cette image pour s'appeler "les chiens du seigneur" : domini canes) - le globe représentant la terre, que Dominique et ses frères, ardents missionnaires vont convertir par leur prédication. Les autres personnages s'ordonnent autour d'eux : à l'extrême droite, l'identification est simple; il s'agit de Sainte Catherine de Sienne, admise dans le tiers-ordre de Saint Dominique au XIVème siècle. Les deux autres pourraient être Sainte Marguerite (attribut : le dragon) et Saint Christophe (attribut : le bâton fouillé). A Mâcon, à partir de 1621, les frères dominicains reconstruisent leur convent auquel ils ajoutent, après la grande peste de 1627-1628, une chapelle dédiée à Notre Dame, Saint Roch, Saint Sébastien et Saint Charles Borromée. Guillaume Perrier, dont le tableau étant signé et daté de 1636, aurait pu recevoir commande pour l'ornementation de cette chapelle ; le choix du thème correspondant bien à la dévotion des dominicains accentuée par celle de la Contre-Réforme : puisque le rosaire avait triomphé de l'hérésie albigeoise, au temps de Dominique, il triompherait de même de l'hérésie protestante. Ce tableau dans le jeu des couleurs et dans certains éléments de la composition est à rapprocher de Achille parmi les filles de Lycomède du même artiste

Mâcon ; musée des Ursulines

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propriété de la commune ; Mâcon ; musée des Ursulines

1979 entrée matérielle

15111

100 peintures des collections, musée des Ursulines, Mâcon, 28 mai/26 Septembre 1999

LEX (L.), MARTIN (P.), Guillaume Perrier, peintre et graveur mâconnais du dix-septième siècle, Paris, Typographie de D. Plon, 1888, 16 p. ; TERNOIS (D.), Un peintre Bourguignon à Mâcon au XVIIème siècle, in Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art français, s.l. : Société de l'Histoire de l'Art français, 1978. ; 100 peintures des collections, musée des Ursulines, Mâcon, 28 mai / 26 septembre 1999 / Marielle Blaise Kroïchvili, Amandine Borgeot, Florence Goyon, Marie Lapalus, Françoise Rouge, Nane Tissot

© Mâcon, musée des Ursulines, © Direction des musées de France, 2003

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