dessin

Les Gardes Françaises amenées au Palais-Royal, Paris, le 30 juin 1789. (titre factice); Les Gardes Françaises amènés au Palais-Royal. (titre inscrit) ; Citoyen portant un sabre. (titre factice)

LESUEUR Jean-Baptiste

né en 1749 ; mort en 1826

France

ancienne attribution : LESUEUR Pierre Etienne ; nouvelle attribution : LESUEUR Jean-Baptiste (cf. le catalogue raisonné de Philippe de Carbonnières, 2005)

4e quart 18e siècle

1789 entre ; 1793 et

Des soldats de ce corps d'élite avaient refusé de tirer sur le peuple. Emprisonnés, ils furent délivrés par les Parisiens, qu'ils soutinrent ensuite dans leur révolte. L'ensemble des gouaches de Lesueur conservées au musée Carnavalet constitue un témoignage unique de la période révolutionnaire. Sorte de journal en images, la technique dans laquelle il est réalisé, ainsi que son ampleur, laissent supposer une fonction publique, théâtrale ou "muséographique". Ces petits tableaux et - un peu différemment - les textes qui les accompagnent, reflètent les sentiments variés, tantôt enthousiastes, tantôt réprobateurs, de la petite bourgeoisie parisienne face à l'événement et au quotidien révolutionnaires. Scènes historiques, scénettes plus anodines, ou personnages isolés comme des figurines militaires sont saisis avec vivacité, justesse d'observation, sens de la couleur et de la mise en page qui leur confèrent une grande saveur. L'indéniable intérêt documentaire de la série est particulièrement net en ce qui concerne la sans-culotterie, l'armée, les femmes, le costume; mais aussi les mentalités et leur évolution dans la conjoncture politique des années 1789-1806, et ce avec d'autant plus de force que les gouaches ont été peintes immédiatement après l'événement ou le fait qu'elles représentent.

gouache, carton

Gouache sur carton découpé collé sur une feuille de papier lavée de bleu.

H. 36,00 ; L. 53,50 ; (Dimensions de la feuille.)

légende ; inscription

Au recto du montage ancien, sous la gouache de gauche, étiquette avec légende manuscrite à l'encre : "Les Gardes Françaises amenées au Palais-Royal. / Lorsqu'on apprit que les Gardes françaises avoient refusée [sic] de faire feu sur le peuple à Versailles le / Peuple de Paris en témoigna une joie extrême, et dans un rassemblement tumultueux quelqu'un / s'avisa de dire qu'on en avoit mit plusieurs à l'Abbaye à cause de ce refus; On courut à cette prison / d'où l'on tira ceux qu'on y trouva sans s'informer pourquoi ils y étoient : On les enmèna [sic] en triomphe / au Palais-Royal où ils furent logés dans un superbe appartement, bien fêté, bien nouris [sic] et surtout / bien à boire. On fit pendant quelques jours des collectes dans le jardin, qui leurs produisirent, / beaucoup d'argent. On les montroient par les fenêtres, et on les promenoient dans le jardin. / Quand cette Comédie qui n'étoit faite que pour exalter le peuple eut assée [sic] durée au / gré de ceux qui la faisoit jouer, les Acteurs disparurent et l'on n'en parla plus."
Au recto du montage ancien, sous la gouache de droite, étiquette avec légende manuscrite à l'encre : "Citoyen comme il y en avoit / beaucoup ayant un grand sabre / et toujours prêt à déguainer pour / soutenir le parti du jour."
Au recto du montage ancien, en haut à droite, étiquette manuscrite à l'encre : "15eme feuille"

scène (Révolution française, homme, gilet (rayure), soldat, foule), figure (soldat, uniforme)

Des soldats de ce corps d'élite avaient refusé de tirer sur le peuple. Emprisonnés, ils furent délivrés par les Parisiens, qu'ils soutinrent ensuite dans leur révolte. Scène historique : garde national, homme, femme, enfant, foule, bonnet, joie ; figure : sans-culotte, sabre, pipe, bicorne, cocarde ; Révolution française.

Paris ; musée Carnavalet

Musée de France
au sens de la loi n°2002-5 du 4 janvier 2002

propriété de l'Etat ; dation ; Paris ; musée du Louvre département des Arts graphiques

1977

Georges Bidault de l'Isle

D 9067 (n° inventaire) ; CARD09067 (n° informatique) ; RF 36564, recto (n° inventaire Louvre)

déposé ; affecté ; Paris ; musée Carnavalet

1977 déposé ; 1989 affecté

81 gouaches appartenant à Monsieur Bidault de l'Isle, descendant de Jean-Baptiste Lesueur, furent déposées et présentées au musée Carnavalet en 1948. A la suite du décès de leur propriétaire, 50 d'entre-elles furent acceptées au nom de l'Etat à titre de dation en paiement de droits de succession ; inscrites sur les inventaires du Louvre (RF 36527 à RF 36576). Déposé au musée Carnavalet à Paris, le 17 octobre 1977. Affecté au musée Carnavalet depuis 1989.
Sur les 83 gouaches révolutionnaires de J.B. Lesueur actuellement connues, 73 sont conservées au musée Carnavalet.

- Vovelle Michel. "La Révolution française. Images et récits 1789-1799". Paris, Messidor, 1986, T.III, p.282-299 ; T.V, index des artistes cités, p.352
- Carbonnières Philippe de. "Lesueur, gouaches révolutionnaires, collections du musée Carnavalet". Paris-Musées, éditions Nicolas Chaudun, 2005, PP. 64-66, n° 1, repro p 65.

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