Réponse n° 115
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Domaine
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dessin
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Titre
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Blessé lors de la prise des Tuileries, Paris, le 10 août 1792 (titre factice) ; Blessé du 10 Aoust. (titre inscrit)
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Auteur/exécutant
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LESUEUR Jean-Baptiste
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Précision auteur/exécutant
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né en 1749 ; mort en 1826
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Ecole
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France
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Période création/exécution
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4e quart 18e siècle
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Millésime création/exécution
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1792 vers
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Historique
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L'ensemble des gouaches de Lesueur conservées au musée Carnavalet constitue un témoignage unique de la période révolutionnaire. Sorte de journal en images, la technique dans laquelle il est réalisé, ainsi que son ampleur, laissent supposer une fonction publique, théâtrale ou "muséographique". Ces petits tableaux et - un peu différemment - les textes qui les accompagnent, reflètent les sentiments variés, tantôt enthousiastes, tantôt réprobateurs, de la petite bourgeoisie parisienne face à l'événement et au quotidien révolutionnaires. Scènes historiques, scénettes plus anodines, ou personnages isolés comme des figurines militaires sont saisis avec vivacité, justesse d'observation, sens de la couleur et de la mise en page qui leur confèrent une grande saveur. L'indéniable intérêt documentaire de la série est particulièrement net en ce qui concerne la sans-culotterie, l'armée, les femmes, le costume; mais aussi les mentalités et leur évolution dans la conjoncture politique des années 1789-1806, et ce avec d'autant plus de force que les gouaches ont été peintes immédiatement après l'événement ou le fait qu'elles représentent.
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Matériaux/techniques
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gouache, carton
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Description
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Gouache sur carton découpé collé sur une feuille de papier lavée de bleu.
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Dimensions
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H. 36,00 ; L. 53,50 ; (Dimensions de la feuille.)
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Inscriptions
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légende
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Précision inscriptions
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Au recto du montage ancien, sous la gouache, étiquette avec légende manuscrite à l'encre : "BLESSE DU 10 AOUST. / Le matin du 10 Aoust 1792. Les Citoyens armés de chaque section s'étant formés en Bataillons, ayant des / fuzils [sic], des sabres, des piques et des canons. furent se ranger dans la place du Carousel [sic] en face du chateau [sic] des Thuilleries [sic] ; ce chateau [sic] / étoit deffendu [sic] par une partie du Regiment [sic] des Gardes Suisses avec leurs canons : L'intérieur du chateau [sic] jusque sur les combles étoit remplis / d'un nombre infini de gens armés de toutes sortes d'armes ; ils avoient des Biscayens dont les balles de fonte avoient un pouce de diamètre, et portoient / si loin quelles venoient faire des trous dans la pierre de taille des maisons de la rue St. nicaise. On ne sait pas de quel coté [sic] parti le premier coup, mais dans le / même instant il se fit des deux parts un feu terrible d'artillerie et de mousqueterie qui renversa bien du monde ; Les Citoyens outrez [sic] de se voir criblés par un feu auquel / ils ne pouvoient répondre de si loin bravèrent ce feu enfonçant la bayonnette [sic] en avant dans les cours du chateau [sic] où étoient les Suisses, ils les massacrerent [sic], et / montant dans les appartements il [sic] firent une boucherie horrible de tous ceux qu'ils y trouverent [sic] ; mais beaucoup s'étoient sauvés par des issues pratiquées en cas qu'il / fallut fuir. beaucoup de Citoyens périrent dans cette fatale journée,.un bien plus grand nombre furent blessés que l'on transportoient [sic] chez eux, ou dans les Hopitaux [sic]."
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Précision sujet représenté
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Scène : sans-culotte, blessé, épouse, enfant, fille, fils, sabre, fusil, prière ; Révolution française.
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Lieu de conservation
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Paris ; musée Carnavalet
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Musée de France au sens de la loi n°2002-5 du 4 janvier 2002
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Statut juridique
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propriété de la commune ; don ; Paris ; musée Carnavalet
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Date acquisition
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1881
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Anciennes appartenances
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Vicomte Alfred de Liesville
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Numéro d'inventaire
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D 14434 (n° inventaire) ; CARD14434 (n° informatique)
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Commentaires
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Cette gouache appartient au fonds "Révolutions", donné par Mr de Liesville (1836-1885) à la Bibliothèque historique de la Ville de Paris, fonds en partie reversé au musée Carnavalet en mars 1881. Sur les 83 gouaches de Lesueur actuellement connues, le musée Carnavalet en conserve 73 (81 gouaches appartenant à Monsieur Bidault de l'Isle, descendant de Jean-Baptiste Lesueur, furent déposées et présentées au musée Carnavalet en 1948). A la suite du décès de leur propriétaire, 50 d'entre-elles furent acceptées au nom de l'Etat à titre de dation en paiement de droits de succession ; inscrites sur les inventaires du Louvre, elles furent immédiatement déposées au musée Carnavalet (17 octobre 1977).
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Bibliographie
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- Vovelle Michel. "La Révolution française. Images et récits 1789-1799". Paris, Messidor, 1986, T.III, p.282-299 ; T.V, index des artistes cités, p.352 - Carbonnières Philippe de. "Lesueur, gouaches révolutionnaires, collections du musée Carnavalet". Paris-Musées, éditions Nicolas Chaudun, 2005, PP.123-125, n° 25, repro p.124
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Copyright notice
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© Musée Carnavalet, Histoire de Paris / musée de la ville de Paris, © direction des musées de France, 2008
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Crédits photographiques
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© Musée Carnavalet / Roger -Viollet - utilisation soumise à autorisation
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Demande de photographie et/ou de conditions d'utilisation
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Renseignements sur le musée
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Contact musée
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11040001051
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