Réponse n° 188
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Domaine
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peinture ; histoire
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Dénomination
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tableau
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Titre
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L’envahissement de l’Assemblée le 1er Prairial
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Auteur/exécutant
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DEGEORGE Christophe Thomas (peintre)
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Précision auteur/exécutant
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Blanzat, 1786 ; Clermont-Ferrand, 1854 ; Il entra en 1793 dans l’école de Gault de Saint Germain à Clermont-Ferrand et exécuta alors des copies de grands maîtres ainsi que des scènes d’Ancien Testament. En 1802, il s’installa à Paris et entra dans l’atelier de David qui l'influença. Il participa dès 1810 au Salon avec l’envoi de portraits. En 1814, il entra à l’école des Beaux-Arts de Paris et reçut des commandes pour des édifices parisiens importants. En 1824, il fit un séjour en Auvergne. En 1883, il fit l’objet d’une exposition personnelle à Clermont-Ferrand où il s’installa définitivement en 1837. Il mourut le 21 novembre 1854.
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Ecole
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France
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Période création/exécution
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2e quart 19e siècle
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Millésime création/exécution
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1831
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Epoque/style/mouvement
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Néo-Classicisme
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Historique
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En septembre 1830, Guizot, président du Conseil de Louis-Philippe, lança un concours pour, à terme, sélectionner trois tableaux destinés à décorer la Chambre des députés. Le programme avait été scrupuleusement établi : « Louis-Philippe prêtant serment à la chambre constitutionnelle le 29 août 1830 » devait être encadré par « Mirabeau répliquant au marquis de Dreux-Brézé le 23 juin 1789 » et « Boissy d’Anglas saluant la tête de Féraud le 1er prairial an III ». Les candidats pouvaient traiter l’un de ces trois sujets. Sur les nombreux artistes qui participèrent à ce concours, cinquante-trois choisirent de représenter Boissy d’Anglas. Parmi eux, Hennequin, vieux peintre émigré en Belgique qui s’était beaucoup impliqué dans les événements de la fin de la Convention et du Directoire, et, plus ou moins activement, dans le complot babouviste, mais aussi Delacroix (musée de Bordeaux), Alexandre Evariste Fragonard (musée du Louvre), Paul Chenavard (musée Carnavalet), Roehn (Tarbes), Vinchon (Tours), Court, Jean-Auguste Tellier, etc.
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Matériaux/techniques
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toile, peinture à l'huile
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Dimensions
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H. 80,5 cm ; l. 104,5 cm (82,5 x 107 x 3 cm avec cadre)
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Sujet représenté
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scène historique (assemblée, émeute, Boissy d'Anglas François Antoine comte de, tête, lance, arme, bonnet phrygien, drapeau : Français, foule, tenture)
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Précision sujet représenté
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Après la chute de Robespierre le 9 thermidor an II (27 juillet 1794), les sans-culottes qui n’avaient pourtant guère réagi pour le soutenir, sentirent très vite que la réaction thermidorienne allait à l’encontre de leurs intérêts. La liberté des prix retrouvée après la suppression de la loi du maximum général (4 nivôse an III, 24 décembre 1794) entraîna une flambée qui, ajoutée à de mauvaises récoltes et à un hiver très rigoureux, provoqua un sursaut des classes populaires acculées par la disette. Le spectre d’une insurrection réapparut au printemps 1795. Mais les journées du 12 germinal (1er avril 1795) et du 1er prairial an III (20 mai) n’aboutirent pas : les sans-culottes avaient perdu leurs chefs. Le 20 mai, les ouvriers affamés des faubourgs avaient envahi l’Assemblée et décapité le député Féraud qui tentait de s’interposer. Ils forcèrent Boissy d’Anglas, président de la Convention, à saluer la tête de son collègue portée au bout d’une pique. En restant imperturbable, le président avait évité que l’Assemblée ne cède à la pression en se dissolvant. Suite à cet événement, plusieurs députés montagnards nostalgiques de la Terreur robespierriste, Prieur de la Marne, Romme, Bouchotte, Soubrany, Duroy et Duquesnoy, qui étaient restés assis en signe de solidarité avec les émeutiers, furent arrêtés et guillotinés. Dans ce tableau composé en diagonale, tous les regards convergent vers Boissy d’Anglas debout sur la tribune à droite. Dans la composition, la poussée populaire fait disparaître les députés dans la cohue des sans-culottes. Une grande diagonale marquée par la pique au bout de laquelle est plantée la tête de Féraud pointe vers la tribune où se tient Boissy d’Anglas debout. Il regarde la tête du député Féraud sur une pique brandie par un homme portant un bonnet phrygien. Le geste digne mais craintif du président qui salue son collègue tué s’oppose aux gesticulations des sans-culottes et des tricoteuses.
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Etat de conservation
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Bon état ; 12/11/2008
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Date sujet représenté
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1er Prairial (20 mai 1795)
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Lieu de conservation
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Clermont-Ferrand ; musée d'art Roger-Quilliot
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Statut juridique
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propriété de la commune ; legs ; Clermont-Ferrand ; musée d'art Roger-Quilliot
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Date acquisition
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1872
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Numéro d'inventaire
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2425 ; 60.17.1
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Rédacteur
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LECHELON Aurélia ; BOUJU Justine
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Copyright notice
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© Ville de Clermont-Ferrand, musée d'art Roger-Quilliot, 2015, © Service des Musées de France, 2016
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Crédits photographiques
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© Ville de Clermont-Ferrand MARQ ; © Florent Giffard
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Renseignements sur le musée
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M0121002720
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