Précision utilisation/destination
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Montre solaire : instrument utilisé par les bergers. A la différence du gnomon ou du cadran solaire qui permettent de déterminer l'heure à partir de la direction de l'ombre, ici c'est la longueur de l'ombre du style projetée sur les courbes tracées sur le cylindre qui permet de définir les heures et demi-heures de la journée aux diverses époques de l'année. Selon les calculs réalisés en 1930 par monsieur l'Abbé Verschaffel, ancien directeur de l'Observatoire d'Abbadia à Hendaye, de monsieur le chanoine Calot, son successeur, et de monsieur J. Exposito, le premier calculateur d'Abbadia, il ressort que cet exemplaire a été fabriqué pour être utilisé avec précision sous la latitude 47°, soit à Nantes, Tours, Saint-Nazaire mais pas à Bayonne dont la cathédrale est placée sous la latitude 43°. Son utilisation à Bayonne entraînerait des erreurs d'indication d'au moins vingt minutes. On trouve deux autres exemplaires de ce type de montre dans les collections publiques françaises : - au Conservatoire National des Arts et Métiers à Paris sous le numéro d'inventaire 13591-2, fabriquée pour être utilisée sous la latitude 47° - au musée du Louvre, département des objets d'arts, sous le numéro d'inventaire 10745, fabriquée pour être utilisée sous la latitude 49°. D'après monsieur Claracq, auteur d'un ouvrage sur les montres solaires, cette série présenterait un certain nombre d'erreurs : -"L'échelle des dates devrait être rattachée à 18 colonnes à raison de 3 colonnes par mois ; ici il n'y a que 17 colonnes, et le nombre de colonnes par mois varie de 1 à 4. Or, on doit avoir, sur la même verticale, placées en face à face deux dates éloignées du même nombre de jours par rapport aux solstices (l'une avant, l'autre après). - L'échelle des dates doit être limitée, d'un côté par le solstice d'hiver, de l'autre côté par le solstice d'été. Ici, le constructeur a utilisé le 31 décembre et le 30 juin. - L'échelle appelée 'échelle pour observer les hauteurs correspondantes' correspond simplement aux points d'arrivée des courbes horaires, un peu à droite. Elle est censée servir lorsqu'on n'est pas à la latitude pour laquelle la montre solaire a été calculée. En réalité, dans ce cas la seule solution est d'utiliser un jeu de courbes horaires adaptées à la nouvelle latitude, et on peut bien sûr garder le style"
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Bibliographie
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CLARACQ Paul, Montres solaires cylindriques, 2003 ; DARANATZ J. B., Montre solaire ou montre des pasteurs in Bulletin de la S.S.L.A, Bayonne, n°5, Bayonne, 1930 ; CLARACQ Paul, Montres solaires de berger in Bulletin de la Société Ramond, n° 133, Bagnères-de-Bigorre, 1998
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