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Historique
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Comme plusieurs artistes de l'après-deuxième-guerre, Michel Biot n'est pas resté insensible à l'existentialisme, et à sa traduction possible en peinture : le peintre se fait "l'acteur" de son environnement. Le paysage, objet d'une expérience visuelle, sensorielle, devient sujet, en tant qu'il est "habité" par la conscience de l'artiste. La peinture de Michel Biot est imprégnée d'une empathie pour les éléments. L'artiste évoque en particulier la "qualité d'émotion, toute minérale" du Sahara, où il vécut entre 1954 et 1956. Univers oublié puis revivifié de 1975 à 1977, lors d'un séjour prolongé en Castille : "De nouveau, dans mes yeux, comme au temps de l'Algérie, le feu des forces telluriques. De nouveau dans mes tableaux, le minéral, le dur, le sec, le strié, le géologique, la confrontation de la terre et du ciel". La préparation systématique des fonds à base d'oxyde de fer de tonalité adaptée à la nature du "motif" à peindre paraît essentielle dans une peinture où la distinction entre fond et forme perd de sa pertinence. La confrontation du bleu et du cramoisi, de l'aérien et du tellurique, préside à cette oeuvre qui ressortit au "paysagisme abstrait" si bien représenté dans la Donation Granville. (Notice de Rémi Cariel, 2009)
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Bibliographie
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Lemoine (Serge), Troisième Donation Granville, 14 juin 1986, Musée des Beaux-Arts de Dijon, Dijon, 1986 (n°28)
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catalogue - notice complète
