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Réponse n° 127
Domaine

photographie

Dénomination

tirage photographique

Titre

Creus (Haven her body was)

Auteur/exécutant

GOUDAL Noémie (photographe)

Précision auteur/exécutant

GOUDAL : France, 1984 ; ?, ? ; femme ; nationalité : Française

Ecole

France

Lieu création / utilisation

Grande-Bretagne (lieu de création)

Période création/exécution

1er quart 21e siècle

Millésime création/exécution

2012

Matériaux/techniques

photographie couleur, aluminium

Description

Photographie à la chambre, tirage argentique; 5/7 (Tirage) ; Lauréat du Prix HSBC pour la Photographie en 2013, Noémie Goudal est une jeune photographe française, encore très peu présente dans son pays d'origine car elle a développé son travail depuis 2008 en Grande-Bretagne où elle réside et où elle connaît déjà un véritable succès public et critique. De sa sélection de sites pour ses prises de vue à l'installation de ses images de grand format dans des lieux inusuels, Noémie Goudal donne à voir des constructions énigmatiques, des ruines modernes dont le béton semble être le matériau privilégié. Sa première série, Les Amants, constituait une sorte de métaphore des rapports conflictuels entre la nature et l'homme. Au début de ce travail, Noémie Goudal s'imaginait un territoire désolé, où les hommes sont venus, puis sont partis, laissant derrière eux des vestiges de leur histoire. Pour elle, la nature ainsi que ces vestiges y construisaient ensemble un nouveau paysage. Les prémisses du travail étant ainsi posées, la photographe s'est intéressée, pour sa seconde série Haven her body was, à ces lieux qui constituent des éléments atypiques du paysage, comme des îles et des grottes et des lieux industriels désaffectés et abandonnés, où l'on retrouve cette ambiance de sites en fin de vie. Ces lieux sont, tant dans l'histoire que dans les légendes, propices à des reconstructions ou des mises en scène particulières. Noémie Goudal qualifie ces lieux d'hétérotopies, selon le concept de Michel Foucault, crées entre une réalité géographique et un imaginaire utopique. Elle ne se contente pas de les photographier comme s'il fallait en sauvegarder la mémoire, mais se les réapproprie comme "décor". Elle y installe en effet ses propres photographies de lieux similaires, agrandis à l'échelle du lieu investi, pour interférer avec ceux-ci et créer un nouvel imaginaire : " dans la construction de mes photos, je m'intéresse à la création d'une nouvelle perspective dans le cadre de l'image, en floutant les frontières entre le réel et la fiction, le vrai et l'inventé. Je me suis demandé comment il était possible d'entrer dans la perspective d'une image en offrant un paysage mi-réel, mi-artificiel ". Il est donc à nouveau question de superpositions de plans et de fragmentations d'espaces pour créer de nouvelles perceptions, en jouant sur les perspectives du lieu d'accueil (grottes, usines désaffectées, navires échoués, granges abandonnées) et des traces laissées par son histoire. Des sites sans perspective au départ se voient ainsi prolongés et transformés en un autre décor naturel ou industriel, grâce à cette superposition d'images. Il n'y a cependant pas de confusion possible entre l'enveloppe et son contenu, car les images "importées" sont elles-mêmes composées de fragments d'une même image décomposée et imprimée sur des papiers suspendus dans le nouvel espace, le squattant en quelque sorte. Ces espaces sortis de nulle part ne sont cependant pas accessibles au public, la perspective et l'adéquation de la mise en scène ne pouvant se percevoir que d'un point de vue unique et intangible, celui que se réserve la photographe. Les lieux investis par Noémie Goudal se transforment en support de ses installations visuelles, qui, paradoxalement, en les occultant révèlent leur existence. L'artiste ne se contente pas de bousculer les perspectives de ses images, elle perturbe également les espaces qu'elle investit dont elle modifie la perception pour en élaborer un nouveau territoire. Comme pour l'oeuvre d'Aki Lumi, le travail de Noémie Goudal s'inscrit dans le travail sur le paysage fictionnel entamé depuis maintenant plusieurs années par le musée, et soutenu par des acquisitions à l'intar des oeuvres de Ellen Kooi, Elina Brotherus, Anne-Lise Broyer ou encore Panos Kokkinias. Par ailleurs, Noémie Goudal n'est pas encore entrée en collection publique française (mais elle est présente en Grande-Bretagne) et son travail commence à être montrée en France . Elle est donc une artiste en plein développement sur le territoire française, mais déjà installée Outre-manche. ses oeuvres sont très prisées des collectionneurs et les acquisitions seront sans doute plus difficiles dans quelques années. ; Cartel de l'expo Beautés cachées (2015): Noémie Goudal est une jeune photographe française reconnue en Grande-Bretagne. Son travail vient compléter la section du musée consacrée au paysage fictionnel, entamée depuis plusieurs années, comme en témoigne l'achat d'oeuvres de Ellen Kooi, dont le travail est actuellement présent sur la place Napoléon dans le cadre du parcours Vues en ville. Les photographies qu'elle réalise pour cette série sont le résultat de compositions réfléchies. L'artiste sélectionne un lieu industriel désaffecté, puis y place une image de paysage atypique agrandie à l'échelle du lieu investi. Il s'agit ici d'une photographie d'une falaise du cap de Creus, situé à l'extrémité orientale de la péninsule ibérique, placée dans un espace abandonné. Son travail s'achève par une photographie de son installation, prise selon un point de vue permettant de rendre compte de l'adéquation du lieu avec l'image. Par ce processus, elle crée un paysage illusionniste, une sorte de prolongement de l'espace réel. L'artiste cherche ainsi à brouiller les frontières entre le réel et la fiction. Elle qualifie ces lieux d'" hétérotopies ", selon le concept de Michel Foucault, des espaces qui prennent place entre une réalité géographique et un imaginaire utopique. Cependant, aucune confusion n'est possible entre ces espaces car les images intégrées sont constituées de plusieurs morceaux réunis entre eux dont l'assemblage reste visible. Le regard que l'on porte sur les lieux abandonnés est renouvelé par les mises en scènes réalisées par l'artiste. Elle les valorise en les chargeant d'une dimension poétique auparavant absente.

Dimensions

Hauteur en cm 168 ; Longueur en cm 192

Sujet représenté

paysage

Lieu de conservation

La Roche-sur-Yon ; musée municipal

Statut juridique

propriété de la commune ; achat ; La Roche-sur-Yon ; musée municipal

Date acquisition

2014

Anciennes appartenances

Galerie, Galerie Les Filles du Calvaire (Paris)

Numéro d'inventaire

2014.4.1

Exposition

Beautés cachées (La Roche-sur-Yon 2015)

Rédacteur

Jagot Hélène ; Chanteux Sarah

Copyright notice

© La Roche-sur-Yon, musée municipal, © Service des musées de France, 2016

 

Renseignements sur le musée

 

07760004123

Notices :  

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Requête :   ((2012) :MILL )
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