Réponse n° 76
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Domaine
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archéologie ; grec
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Dénomination
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hydrie cinéraire
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Titre
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Dionysos et un satyre
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Lieu création / utilisation
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Grèce (lieu d'exécution)
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Période création/exécution
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4e siècle av JC ; 1er quart 3e siècle av JC (?)
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Genèse
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oeuvre en rapport
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Historique
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Une hydrie cinéraire du musée national d'Athènes (inv. 7913) présente le même sujet. La composition est cependant inversée et le satyre plus animé.
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Précision découverte/collecte
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provenance inconnue
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Matériaux/techniques
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bronze
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Description
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L'hydrie OA 1148 présente une panse ovoïde martelée. Son galbe se distingue de ceux des hydries OA 1146 et OA 1147. Le pied et les trois anses ont été fondus à part et soudés. L'applique que décore la base de l'anse verticale est une tôle de bronze travaillée au repoussé ou estampée sur une matrice, puis reprise à froid. L'embouchure horizontale est décorée d'un rang de perles sur son rebord ainsi que d'une frise d'oves et de fers de lance pendante. Les oves de cet exemplaire, contrairement à ceux des OA 1146 et 56, ne sont pas damasquinées d'argent. Le pied est garni de raies de cœur et de fleurons tantôt ouverts, tantôt fermés, plus complexes que sur les OA 1146 et OA 1147, sur doucine renversée. L'ovale de la panse est assez ample et l'épaule, sensiblement plus horizontale que celle des OA 1146 et OA 1147, s'incurve vers le col évasé. Les deux anses horizontales sont disposées légèrement en-dessous de l'épaule. Une anse verticale relie le col à la panse. Elles ont le même de type section cannelée que sur les deux hydries précédemment étudiées mais l'anse verticale ne présente cette fois que trois cannelures antérieures. Les anses horizontales, plus recourbées, reposent sur le même type de rondelles. L'anse verticale s'ajuste sur la panse à une applique fragmentaire, ornée de feuilles d'acanthes, partiellement restituées par des stries modernes. Les rosettes visibles sur les exemplaire OA 1146 et OA 1147 ne sont pas représentées. L'anse se fixe sur le col grâce à son évasement, au-delà des cannelures, constitué de cinq feuilles pendantes, très dentelées. L'applique décorant la panse est un relief haut de 1,5 cm. Elle déborde sur le fragment d'applique solidaire de l'anse verticale : les deux éléments d'appliques ont-il bien été recollés ? Les personnages reposent sur une ligne de sol en saillie, plus naturaliste que sur les hydries OA 1146 et OA 1147. Dionysos et un satyre sont représentés allant vivement vers la droite. Les compères sont pratiquement nus, leurs vêtements rejetés en arrière constituent pratiquement le fond de la scène. Le satyre porte une pardalide dont les pattes flottent au vent, sa musculature est vigoureuse. De la main droite, il tient une torche. Fermement campé sur ses jambes, il soutient son voisin et semble arborer un sourire amusé. Dionysos, tête penchée, porte une couronne de lierre. Trois longues mèches bouclées tombent sur son épaule droite. Affalé sur l'épaule de son comparse, le corps lourd, les jambes mal assurées, il s'appuie sur son thyrse, dont la partie supérieure est manquante. Un himation s'enroule discrètement autour de son coude gauche et de son épaule droite.
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Dimensions
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H. 51
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Utilisation/destination
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pratique funéraire (?)
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Sujet représenté
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scène mythologique (Dionysos ; satyre)
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Précision sujet représenté
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Le thème est bien connu : le dieu du vin et de l'ivresse, repu et saoul, est assisté dans sa marche titubante par un des membres traditionnels de son cortège, un satyre. La torche que tient ce dernier pourrait s'expliquer par le moment privilégié des orgies dionysiaques : la nuit. Ce type de représentation peut avoir une signification simple : l'évocation des plaisirs et des dangers des banquets auxquels le dieu préside. G. Richter considérant que les hydries cinéraires pouvaient d'abord servir aux vivants, sans réellement le prouver, préfère s'en tenir à cette interprétation pour ce type d'applique. Si l'on estime en revanche que ces objets ont principalement été réalisés pour servir d'urne, le sens de la scène peut se doubler d'une connotation funéraire. Claude Rolley, notant qu'il s'agit de l'un des derniers sujets représentés pour la série, souligne ainsi le rôle initiatique du dieu et l'immortalité que son culte propose aux fidèles.
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Etat de conservation
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les anses et le pied sont recollés ; la panse est largement complétée ; plusieurs bouchages sont visibles sur le couple représenté, affecté par des boursouflures ; l'épiderme du bronze est repris
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Lieu de conservation
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Chantilly ; musée Condé
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Statut juridique
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propriété privée personne morale ; donation sous réserve d'usufruit ; Chantilly ; musée Condé ; interdiction de prêt ou de dépôt
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Date acquisition
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1886 date d'acquisition ; 1897 entrée matérielle
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Anciennes appartenances
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achat en 1882, aux antiquaires Rollin et Feuardent, Paris, par l'intermédiaire de l'architecte H. Daumet ; Henri d'Orléans duc d'Aumale
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Numéro d'inventaire
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OA 1148
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Exposition
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De l'Egypte à Pompéi : le cabinet d'antiques du duc d'Aumale, Chantilly, musée Condé, 5 juin - 9 septembre 2002
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Bibliographie
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Richter, 1946, 361-3367, n°16, pl. XXVII, fig. 18 ;Picard, 1940, p. 73-103, n° 2, pl. VII ; Macon, 1907, p. 12. Comparaison : Comparaison : Rolley, 1999, p. 222-225 ; Schwarzmaier, 1997, p. 82-121 ; Marcadé, 1969, p. 522 ; Bothmer, 1955, p. 197-200 ; Zuchner, 1942, 175-196, fig. 91; Walters, 1915, p. 92-93; Ludovic Laugier, De l'Egypte à Pompéi : le cabinet d'antiques du duc d'Aumale, Ed. Somogy - musée Condé, 2002, p. 50-52
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Copyright notice
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© Chantilly, musée Condé, © Direction des musées de France, 2003
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Crédits photographiques
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© Ojéda R G ; © Réunion des musées nationaux - utilisation soumise à autorisation
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Demande de photographie et/ou de conditions d'utilisation
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Renseignements sur le musée
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Contact musée
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M5052000066
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