Historique
|
Au début des années 1920, Suresnes connaît une crise aigüe du logement. Le nombre d’habitants a doublé entre 1896 et 1921 passant de 9 057 à 19 117 habitants sans qu’une véritable politique d’urbanisation soit adoptée. Henri Sellier, élu maire de la ville, part du constat qu’à Suresnes, alors même que les usines se construisent, la classe ouvrière est entassée dans les immeubles délabrés du vieux village, alors que le haut de la ville reste inhabité et a gardé sa vocation agricole. Selon lui, la solution réside d’une part, dans l’aménagement et l’assainissement des plateaux nord et ouest de la ville et, d’autre part, dans le développement des services d’hygiène pour les enfants et les adultes. Un vaste programme d’urbanisme va alors être élaboré entre 1921 et 1956 et mènera à la construction d’un ensemble remarquable composé de logements collectifs, de pavillons individuels ainsi que d’équipements divers (lavoir bains-douches, centre de loisirs, établissements scolaires, lieux de culte). Un important effort est déployé dans le domaine de l’éducation. Au cours des années 1930, un tiers environ du budget municipal est consacré à l’instruction publique. L’éducation débute dès la maternelle et se prolonge à chaque âge de la vie. La construction des établissements scolaires doit permettre à l’enfant de s’épanouir physiquement grâce à des équipements sanitaires, sportifs et médicaux. « Le développement de l’enseignement ... l’organisation de l’école unique n’ont de raison d’être que s’ils visent à dégager chez l’individu les qualités qui peuvent aboutir à lui donner dans la société la situation la plus favorable et la possibilité d’exercer ses aptitudes innées et acquises dans les meilleures conditions pour lui-même » (H Sellier). Une politique de scolarisation en amont et en aval de l’âge obligatoire est mise en oeuvre dans la ville. En 1931, quatre écoles maternelles scolarisent 40 % des enfants de 2 à 6 ans. Celles nouvellement construites (Edouard Vaillant, Wilson, Payret-Dortail) comprennent des classes normales, une classe solarium pour accueillir les rachitiques et les plus faibles, une garderie, une salle de projection et toutes les annexes : jardin de repos, terrain pour le jardinage. La généralisation de l’enseignement des tout-petits est récente à l’époque. Les instructions de 1927 vont rendre obligatoires un certain nombre d’éléments programmatiques. La maternelle n’étant pas un modèle figé, les propositions se développent. Elle évolue et est conçue comme un lieu où, selon de nouvelles méthodes pédagogiques, la promotion des activités manuelles (tissage, dessin, modelage, jardinage, jeux d’eau, soins apportés aux animaux…) et sportives concourent à l’éveil de l’enfant. L’école maternelle Wilson possède une architecture adaptée au bien-être et à l’enseignement des enfants en bas âge : de plain-pied, son préau est fermé avec de larges baies pour laisser passer la lumière. Des jeux sont accessibles sous ce préau : il s’agit d’un manège miniature, de balançoires et de toboggan accompagnés d’accessoires éducatifs tels des métiers à tisser. La cour de récréation présente aussi des bassins pour les jeux d’eau. Fiche-mère du toboggan : -2016.1.1.1 : l'escalier -2016.1.1.2 : le plateau -2016.1.1.3 : la glissière
|
Description
|
Il s’agit d’un toboggan, entièrement en bois vernis, assemblé par chevilles et vis. Il se compose, sur la gauche, d’un escalier droit avec une rambarde de chaque côté composé de trois barres de bois parallèles. Sur la droite, se trouve la glissière, elle aussi sécurisée par trois barres parallèles de chaque côté. Ces deux volets sont reliés par une plateforme de 1,70 m par 63 cm permettant aux enfants de stationner avant la descente de la glissière. Il est possible aussi d’accéder à l’espace sous cette plateforme.
|