dessin

Saint franciscain entouré d'anges

MURILLO Bartolomé Esteban (suite de)

né à Séville en 1617 ; mort à Séville en 1682. Excepté un bref séjour à Madrid en 1658, Murillo poursuit toute sa carrière à Séville, où il a étudié les oeuvres de Roelas, Ribera et Zurbaran. Sa première grande commande pour le cloître des franciscains en 1645 l'impose comme le premier peintre sévillan. Il réalise, en même temps que des scènes de genre et des portraits, des cycles religieux pour les églises et les couvents (Santa Maria la Blanca, le couvent des Capucins, l'Hospital de la Caritad). A partir de 1665, il assimile les influences flamandes et italiennes qui le poussent à rechercher des compositions plus dynamiques et élaborées. Parmi les artistes du Siècle d'Or, Murillo est, avec Ribera et Antonio del Castillo, l'un des plus féconds dessinateurs, ce qui ne surprend pas quand on sait qu'il est l'un des fondateurs de l'Académie de Séville en 1660 où il enseignait essentiellement l'étude d'après modèle vivant.

espagnole

MURILLO Bartolomé Esteban

4e quart 17e siècle

1660 vers ; 1680 vers

oeuvre en rapport ; dessin mis aux carreaux

Bien que méconnu ce dessin peut appartenir à l'entourage de Murillo ou des cercles sévillans de la période de maturité, c'est-à-dire 1660-1680. Il n'est pas possible de le considérer comme un dessin émanant d'un artiste de l'atelier, comme Pedro Nunez de Villacencio (1640-1700), dont on connaît un peu la technique graphique. Mais il est peut être l'oeuvre d'un suiveur de Murillo à Séville car la feuille est à la fois inspirée des modèles du maître dans la facture générale (par exemple, celle des anges de la Passion (Inv. 18430 à 18438) ou le Songe de saint Joseph du Prado ; inv. F.A. 1649) et de la grande tradition sévillane des forts contrastes de lavis brun, qui remonte à Francisco de Herrera el Viejo et Francisco Pacheco. On peut considérer cette feuille comme l'oeuvre d'un représentant des imitateurs de Murillo, d'une nature comparable à celle d'une feuille conservée dans une collection privée de Londres (repr. dans Brown, 1976, fig. 20, p. 40-41). Les dessins de l'entourage de Francisco Ribalta (en particulier un autre dessin du Louvre représentant la Dernière communion d'un moine moribond, inv. RF 634 ; cat. 117) présentent aussi une forte tradition de contrastes rendus par de grands aplats de lavis, mais posés avec plus de science qu'ici. (L. Boubli, Musée du Louvre, Département des Arts graphiques, inventaire Général des dessins de l'Ecole espagnole, XVIe-XVIIIe siècles, Paris, 2002, RMN, n° 102, p. 109)

plume ; encre brune ; lavis brun ; pierre noire ; papier (beige)

Plume et encre brune, lavis brun, sur papier beige. Mis au carreau à la pierre noire. Contrecollé

H. en m 0,194 ; L. en m 0,275

scène (saint, franciscain : assis, ange, angelot, livre, lecture)

iconographie religieuse

Paris ; musée du Louvre département des Arts graphiques

Musée de France
au sens de la loi n°2002-5 du 4 janvier 2002

propriété de l'Etat ; donation ; musée du Louvre département des Arts graphiques

1864

dernière provenance : Jacques, M.

MI 896, recto

M. Jacques ; don au Musée en avril 1864 ; marque du Musée (L. 1886 a), en bas à gauche.

Alfonso Emilio Pérez Sanchez, Lizzie Boubli, " Dessins espagnols. Maîtres des XVIe et XVIIe siècles ", RMN, 1991

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