Réponse n° 56
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Domaine
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orfèvrerie ; médiéval ; croyances - coutumes
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Dénomination
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anneau pastoral ; anneau
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Auteur/exécutant
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anonyme (auteur)
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Lieu création / utilisation
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France, Côte-d'Or, Dijon (lieu de création) ; France, Ile-de-France, Paris (lieu de création)
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Période création/exécution
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1er quart 15e siècle
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Millésime création/exécution
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1400
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Historique
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Découvert lors des fouilles entreprises dès 1886 dans le choeur de l'église Saint-Etienne de Dijon, cette bague semble être un anneau pastoral. Ses dimensions indiquent qu'il ornait une main gantée. L'anneau se caractérise par un entrelac d'éléments végétaux portant fleurs et fruits et son décor au pointillé correspond à une tendance décorative de la fin du XIVe et du XVe siècle, comme le montre le "Goldene Rössl" d'Altötting. La pierre présente dans le chaton est sans valeur et elle est apparemment un ajout relativement récent. Mais la pierre originale ne devait certainement pas être non plus une pierre précieuse, l'ordonnance des orfèvres de 1443 défendant seulement l'usage des fausses pierres dans les pièces d'orfèvrerie en or. La municipalité, par ce texte, reconnaît implicitement l'usage généralisé des pierres sans valeur : "deffendons a tous orfevre tant presens comme advenir demourans a Dijon et tant aprentiz comme aultres que doresenavant ilz ne mectent ou souffre mectre en euvre d'or quelle soit aucune faulce pierre..." (Dijon, Archives municipales, f° 14). Il faut aussi observer que les statuts sont également restrictifs face à l'emploi du cuivre doré sur les "joyaulx" d'église. En effet, loin d'être interdit, le cuivre doré peut servir à la condition unique d'en avertir le client en laissant une trace révélatrice des matériaux employés : "Item avons ordonne et ordonnons que desormais ne se feront aucuns reliquaires ou joyaulx d'eglise en quelque maniere que ce soit de cuyvre tout dore ou argente que n'y ait oud. reliquiaire ou joyaul certaine place en lieu apparant descouverte en telle maniere que l'on peut veoir que led. reliquiaire ou joyaul soit de cuivre dore ou argente. Et non pas d'argent affin que gensingnorans ne l'achetassent pour argent. Et ce a la peine de cent solz tournois d'amende a lever et applicquer comme desssus" (Dijon, Archives municipales, G3, f° 14 v°). La cavité du chaton est recouverte d'or. Les orfèvres dijonnais recourent régulièrement à la feuille d'or, comme les peintres, et se fournissent chez les épiciers ou les merciers, le prix variant entre 3,5 et 4,50 francs selon le format de la feuille. A la vue des matériaux peu coûteux mis en oeuvre et du diamètre de l'anneau, tout laisse croire qu'il était l'emblème d'une fonction, destiné à parer une dépouille mortelle. (Notice de Céline Vandeuren-David extraite de "L'Art à la cour de Bourgogne : Le mécénat de Philippe le Hardi et de Jean sans Peur (1364-1419)", Dijon : musée des beaux-arts, 28 mai - 15 septembre 2004, Cleveland : The Cleveland Museum of Art, 24 octobre 2004 - 9 janvier 2005) ; (extrait) : "Les fouilles ont mis au jour : 1° une crosse abbatiale d'un beau caractère, 2° un anneau pastoral de grande dimansion. Ces objets, qui paraissent appartenir à la fin du 12e ou au commencement du 13e, provisoirement déposés aux Archives départementales, ont été envoyés à la Commission des monuments historiques ; puissent-ils venir prendre définitivement dans notre musée la place qui leur revient ! M. Albert Joliet, membre titulaire, a bien voulu les reproduire par la photographie, et vos cartons en conserveront au moins un souvenir fidèle.
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Matériaux/techniques
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cuivre, cristal de roche, doré (métal)
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Description
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Cuivre doré, décor poinçonné, cabochon en cristal sur feuille de clinquant d'or
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Dimensions
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Dimensions diamètre : 4.5 cm
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Sujet représenté
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ornementation (rinceau)
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Lieu de conservation
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Dijon ; musée des beaux-arts
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Musée de France au sens de la loi n°2002-5 du 4 janvier
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Statut juridique
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propriété de la commune ; transfert de propriété de l'Etat à titre gratuit ; Dijon ; musée des beaux-arts
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Date acquisition
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2010
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Anciennes appartenances
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Propriété ecclésiastique, Dijon, église Saint-Etienne, 1886 ; Collection publique, Monuments historiques, 1886, (Découvert dans le choeur de l'église Saint-Etienne au cours de fouilles entreprises en 1887 par le Service des Monuments historiques.) ; Collection publique, Paris, Musée national du Moyen Age, 1887, 2010 ; Paris, Musée national du Moyen Age
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Numéro d'inventaire
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1014-2
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Commentaires
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Dépôt de l'Etat de 1892, transfert de propriété de l'Etat à la ville de Dijon le 15 septembre 2010
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Exposition
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Exposition rétrospective de l'art français des origines à 1900, exposition Universelle, Paris : Petit-Palais, 1900 (n° 1961) Le Grand siècle des Ducs de Bourgogne, Dijon : musée des beaux-arts,1951 (n° 169) Bourgondische Pracht van Philips de Stoute tot Philips de Schone, Amsterdam : Rijksmuseum, 1951 (n° 242) Le Siècle de Bourgogne, Bruxelles : Palais des Beaux-Arts, 1951 (n° 222) Le Diocèse de Dijon : Histoire et art, Dijon : Musée, 1957 (n° 75) Burgund : Burgund im Spätmittelalter 12. bis 15. Jh., Ingelheim : Rhein-Alten Rathaus, 27 avril 1986 - 1er juin 1986 (n° 78) L'Art à la cour de Bourgogne : Le mécénat de Philippe le Hardi et de Jean sans Peur (1364-1419), Dijon : musée des beaux-arts, (28 mai - 15 septembre 2004), Cleveland : The Cleveland Museum of Art, (24 octobre 2004 - 9 janvier 2005) (n°135 p. 343, reprod)
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Bibliographie
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"Compte-rendu sur les fouilles de Saint-Etienne", MCACO, t. XI, 1885-1886 (pp. LXII et LXIII) Quarré (Pierre), Musée de Dijon. Salle des Gardes et salles de chefs-d'oeuvre. Catalogue sommaire à l'usage du visiteur, Dijon, 1945 (n° 22 (France, XVe)) Quarré (Pierre), "La crosse et l'anneau découverts à Saint-Etienne de Dijon", Bulletin de la Société nationale des Antiquaires de France, 1945-1947, Paris, 1950, pp. 1-3 Mémoires de la Commission des Antiquités de la Côte d'Or, Tome XXII, fasc. 3, 1945-46 (1952) (p. 502) Stratford (Neil), "De opere punctili ? Beobachtungen zur Technik der Punktpunzierung um 1400", Das Goldene Rössel. Ein Meisterwerk der Pariser Hofkunst, Munich, 1995 (p. 137, fig. 85 (décor pointillé typique du travail parisien vers 1400 ; à Dijon, présence d'orfèvre, en relation avec la cour des ducs ; version en cuivre doré d'un bijou en métal plus précieux, à des fins funéraires ?)) Eikelmann (Renate) et al., Das goldene Roessl. Ein Meisterwerk der Pariser Hofkunst um 1400, Hirmer Varlag, Bayerisches National Museum, Munich, 1995 (p. 137, fig. 85 p. 141)
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Rédacteur
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Bardin Dominique ; Jugie Sophie
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Copyright notice
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© Dijon, musée des beaux-arts, © Service des musées de France, 2017
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Crédits photographiques
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© Dijon, musée des beaux-arts
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Renseignements sur le musée
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01370021481
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