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Réponse n° 169
Domaine

costume - accessoires du costume ; croyances - coutumes ; ethnologie

Dénomination

mitre

Précision auteur/exécutant

Sans doute exécutée par un atelier anglais

Période création/exécution

1ère moitié 14e siècle

Matériaux/techniques

soie (polychrome), fil d'or

Description

Points: refendu dit points de chaînette, couché, passé. Les carnations sont traitées au point refendu. "Le couché d'or traduit avec un brillant éclat les draps d'or et les orfrois qui sont jetés à profusion sur les vêtements pour nuancer les draperies et ménager des demi-teintes des fils de soie vert claire plus ou moins serrés sont habilement mélangés aux fils d'or de Chypre. Un emploi exclusif de ces derniers sert à rendre les parties lumineuses tandis que les vigueurs d'ombre sont réservées au fond de l'étoffe. Le reste est brodé au point de passé, qui semble avoir été désigné au Moyen-Age comme le point de bouture ou colonia

Dimensions

H. 25.2 ; l. 25.2 ; E. 9

Inscriptions

inscription

Précision inscriptions

sur les faces : Nom des personnages, au dessus de leur tête. Ces inscriptions semblent avoir été brodée de soie blanche et d'argent alternativement (cf. L; Regnier. 1913) illisibles

Utilisation/destination

objet du culte

Sujet représenté

groupe de figures (saint Pierre, assis, aube, dalmatique, portant : clef, bénédiction : femme (Dorcas), homme (Corneille Pierre), agenouillé) ; groupe de figures (saint Eloi de Noyon, évêque, bénédiction : homme (Marigny Enguerrand de), femme (Alips de Mons)) ; ornement à forme végétale (tige : églantier, fleur)

Précision sujet représenté

Sur l'une des faces: Saint Pierre, patron de l'église de Beauvais, est représenté trônant sur un pliant à têtes et griffes de lion, coiffé de la tiare conique, une clef d'or à la main. La tête aux cheveux gris et au menton puissant et carré est entourée d'une nimbe d'or, brodée d'une engelure ou arcature anciennement violette. Il est vêtu d'une aube blanche, d'une dalmatique d'or à parement violets, de la casula (trad : vêtement de dessus ), antique par dessus laquelle est posé le pallium et enfin de l'amict à parement doré. Il lève la main droite dans un signe de bénédiction qui s'adresse au centenier Corneille et à Dorcas, femme qu'il ressuscita selon la bible. Ces deux personnages bibliques sont à genoux à ses côtés, mains jointes. Corneille , vêtu d'une cagoule a rejeté son capuchon. Il a les cheveux blonds et sa cotte est doublée d'une étoffe rougeâtre qui parait au col et à l'extrémité inférieure. Dorcas, elle , est coiffée d'un voile , sous sa longue robe traînante, elle porte un surcot violet dont on n'aperçoit que le bout de la manche serrée. Sur l'autre face saint Eloi donne sa bénédiction, avec le même geste que celui de saint Pierre, à deux personnages habillés en pèlerins qu'on peut identifier comme étant Enguerrand de Marigny et sa seconde femme Alips de Mons. La tête de Saint Eloi est décorée d'un nimbe d'or à arcature violette. Son costume épiscopal se compose de la mitre verte galonnée d'or, de l'aube, de sandales blanches, de la dalmatique fauve et or, d'une chasuble. A son cou pend un pli de l'amict. Le banc sur lequel il est assis est en bois de chêne doré sur les moulures et tapissé de coussinets violets d'une broderie symétriquement piquée en losange. Ce banc est muni en avant d'un emmanchement un peu saillant sur lequel le saint appuie ses talons. De la main gauche, il tient sa crosse et son marteau d'orfèvre. La crosse a la hampe verte, le noeud et la volute d'or, le marteau est aussi réservé de fond de l'étoffe monté sur un manche. Le personnage masculin représenté aux côtés de saint Eloi est coiffé d'un béguin noué sous le menton et vêtu d'une robe à capuchon de couleur fauve et d'un surcot en drap d'or. La femme, est blonde également et elle est coiffée d'un voile blanc. Elle porte une tunique bleu clair, ombrée de violet, rehaussé de blanc. Tous les deux portent une besace ou pantière d'or suspendue à une bandoulière de même métal passée en sautoir. Elles sont décorées sur la partie inférieure de trois noeuds d'argent. Sur chacune des faces deux mains bénissant surgissent de chaque côtés. Les soufflets sont ornés de tiges d'églantier, garnies de feuilles mortes. De ces rinceaux s'échappent alternativement des boutons rosés, des fleurs

Etat de conservation

moyen : Restauré en novembre 1994

Lieu de conservation

Evreux ; musée d'Art Histoire et Archéologie

Musée de France
au sens de la loi n°2002-5 du 4 janvier 2002

Statut juridique

propriété de la commune ; legs ; Evreux ; musée d'Art Histoire et Archéologie

Date acquisition

1885 acquis

Anciennes appartenances

Collégiale d'Ecouis ; Jouen Mr

Numéro d'inventaire

9992 ; 994.21 (Ancien numéro)

Commentaires

Jusqu'au début du XIVè siècle, les mitres étaient uniquement à fond blanc. Celle-ci est donc une des plus anciennes mitres polychromes conservées. Il faut voir une sorte de symétrie entre la pieuse Dorcas ressuscitée par saint Pierre et Alips de Mons rendue à la lumière grâce à Jean de Marigny. Pour la figure d'Enguerrand, il semble que le brodeur se soit inspiré de la statue agenouillée qui figurait en haut de l'escalier du Palais de la Cité et que dans un souci de vérité, il se soit même appliqué à traduire les cheveux roux de son modèle. En effet Enguerrand était roux. Elle fut offerte à Jean de Marigny par Alips de Mons, sa belle-soeur. La mitre figure dans un inventaire de la collégiale d'Ecouis dressé en 1565. En 1830 le trésor légué par Jean de Marigny fut dispersé et M. Jouen recueillit la mitre

Exposition

Evreux. 1864. Exposition artistique: concours régional. Jouen (N°1390) ; Evreux, Exposition d'art ancien.1927 (N°354) ; Art religieux. Eglise d'Ecouis. 10/08-08/09/1954. ; Huitième centenaire de N-D de Paris. Direction des archives de France, Sainte Chapelle. 22/06-28/10/1963 (N°36) ; Les trésors des cathédrales et églises de France. Musée des Arts décoratifs. Paris. 01-04/1965 (N°218.) ; L'Europe gothique: XIIè- XIVè siècles. Musée du Louvre. Paris.01/04-30/06/1968. (N°340.) ; Art et liturgie au Moyen age. Itinérante. DMF.Musée municipal d'Angoulême, Musée des Beaux-arts de Chambéry, Musée des Beaux-arts de Caen, Musée Dobrée de Nantes, Musée Chagall de Nice.15/12/1976-15/01/1978. ; L'Eure en fleurs. Musée d'Evreux.04/06-03/07/1988 ; L'art en France au temps de Philippe le Bel. Galeries nationales du Grand Palais. Paris. 17/03-30/06/1998

Bibliographie

Le Prévost, A. Mémoires de la société des Antiquaires.1827 (P.470-472. Atlas Pl.5 N°2 et 3) ; Grésy, E. Mître de Jean de Marigny. Annales archéologiques. 1853 (T.XIII.P.68-74. 2PL.) ; Linas, C (de). Anciens vêtements sacerdotaux en France.1862 (T. II. P.153, 197) ; Barraud, Abbé.Notice sur la mitre épiscopale. In: Bulletin monumental. 1886 (P.117-170,309-361.) ; Farcy, L. (de). La broderie du XIè à nos jours. Angers,1890 (P. 126. PL.33) ; Gonse, L. Les chefs d'oeuvre des Musées de France. 1904. (T.II. P. 193-194.) ; Régnier, L. L'église N-D d'Ecouis. Paris-Rouen.1913 (P.284-291.2 pl.) ; Art religieux ancien: V ème centenaire de Jeanne d'Arc. Musée des Beaux-Arts de Rouen. 1931. (PL.XCV. P.111-113.) ; Favier, J. Les portraits d'Enguerrand. Bulletin de la Société des antiquaires de France.1963 (P. 169-172) ; Schuette,M. Muller-Christensen, S. La broderie. Ed. Albert Morancé, Paris-Tübingen. 1963 (P. 39-40. Fig. 219-220) ; Les trésors des cathédrales et églises de France. Musée des Arts décoratifs. 2è ed. Paris.1965. (N°218. P.113) ; L'Europe gothique: XIIè- XIVè siècles. Musée du Louvre. Paris,1968. (N°340. P. 216) ; Beaulieu, M. Baylé, J. La mitre épiscopale en France des origines à la fin du XVè siècle. In : Bulletin Archéologique du Comité des travaux historiques et scientifiques, Nouvelle série 9, 1973. (P. 70,75-76. Fig.27) ; L'art au temps des rois maudits: Philippe le Bel et ses fils. Réunion des musées de France. 1998 (N°166. P.251-252) ; Maore, Naomi. Mémoire de maîtrise. Paris IV, la Sorbonne. Mai 1981 ; Dossier de l'Art. N°46. Avril 1998 (P. 11) ; Le Clech, Sylvie. Philippe IV le Bel et les derniers Capétiens Paris: Ed. Tallandier. 2002. Ill. en coul. ISBN: 2-235-02315-0 Collection La France au fil de ses Rois. (P. 104-105)

Copyright notice

© Evreux, musée d'Art Histoire et Archéologie, © Direction des musées de France, 2003

Crédits photographiques

© Godais Jean-Pierre

 

Renseignements sur le musée

 

07030005097

Notices :  

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Requête :   ((polychrome) :TECH )
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