Asie ; broderie

tissu

fukusa

Tissu représentant Takasago

Asie ; Japon (lieu d'exécution)

19e siècle

Meiji

oeuvre en rapport

Exemplaires similaires ou approchants : Londres, Victoria & Albert Museum (n° T236-1967) ; Miyai Collection ; Mulhouse, Musée de l'Impression sur Etoffes (n° 974.20.1.79) ; Oakland, Mills College Art Gallery

soie (lancé, peint, taffetas) ; polychromie (fond rouge, or, blanc, bleu, gris, marron, ocre, vert) ; fil d'or (broderie) ; soie (broderie)

L'ouvrage sur les fukusa de Akihiko Takemura, paru en 1991, identifie ce fukusa comme une représentation du vieux couple de Takasago, symbole du bonheur conjugual, de longévité et de paix, souhaités au destinataire du fukusa. ; Takasago figure dans le répertoire du théâtre No, et plus particulièrement du Wakinô. ; Le schéma le plus couramment utilisé pour la représentation de ce thème sur le fukusa est le suivant : un vieil homme, Jô, muni d'un rateau de bambou, et une femme âgée, Ubâ, tenant un balai, balayant des aiguilles de pin, sous un pin. C'est de cette manière que la scène est figurée sur un fukusa, de la fin de l'époque Edo, au Victoria and Albert Museum. Une de leurs tâches est en effet de garder propres les forêts de pin, Ubâ balayant le mal et Jô râtissant le bien, selon la tradition. ; L'histoire de ce couple remonte à la période Showa. Jô et Ubâ sont en fait le Dieu de Sumiyoshi et la déesse de Takasago, dont les esprits habitent deux vieux pins grandis ensemble. ; Le thème est approprié aux fukusa utilisés pour toutes les cérémonies liées à un mariage. Aujourd'hui encore, il fait partie des thèmes les plus populaires de ceux qui figurent sur les fukusa. ; Comme sur le fukusa de la collection Miyai, daté de 1902, le soleil levant apparaît sur la pièce du musée des Tissus. Cependant, il n'a pas l'importance qu'il revêt sur le fukusa de Miyai où le soleil relègue le vieux couple à un rang très secondaire. Le motif du soleil levant représentait, à cette époque, le culte de l'empereur en tant que descendant direct du dieu du soleil, Amaterasu Omikami. ; Le pin, les grues et la tortue figurés ici, symbolisent la longévité et sont des motifs associés au couple de Takasago. La grue est associée à Ubâ et la tortue accompagne Jô. Les deux oiseaux habitent à Horaison (?), l'Ile de la vie éternelle où réside aussi le couple. ; Les flots desquels jaillissent les tortues sur le fukusa du musée, sont traités de manière identique sur la pièce de la collection Miyai (n° 74), de la fin de la période Edo. ; Il existe au musée de l'Impression sur Etoffes, à Mulhouse, une pièce chinoise (?), du 19e siècle, qui représente Takasago, bien que non identifiée comme telle ; les deux personnages tiennent le râteau et le balai de Jô et Ubâ et sont debout sous un pin, tandis qu'une grue apparaît dans le ciel. ; Le thème de Takasago figure également sur plusieurs fukusa de le collection Shojiro Nomura (n° 44, n° 9), Jô et Ubâ tenant respectivement le rateau et le balai. ; Dans tous les cas, Ubâ porte autour de la tête un ruban, dont les pans noués retombent à l'arrière. ; Cependant, l'iconographie du thème de la pièce du musée est déconcertante, étant donné l'absence du rateau et du balai, remplacés ici par un éventail pour Jô (?) et un tambour de Nô pour Ubâ (?). S'agit-il vraiment de ces deux personnages ? ; J. Pimpeneau, conservateur au Musée Kuok-on (?) à Paris, a émis l'hypothèse selon laquelle, il pourrait peut-être s'agir de la danse de Okina, le dieu de la longévité, toujours figuré comme un vieillard. Ce thème appartient lui aussi au répertoire du théâtre Nô. Okina est souvent accompagné de la grue. (Nathalie Bazin, stagiaire Ecole du Patrimoine, automne 1991). ; Taffetas de soie peint et brodé en soie et filé or (OV 26/08/1987 à travers la vitrine)

H. 84 cm, L. 64 cm

scène (éventail, femme, grue oiseau, homme, paysage, pin, plante aquatique, soleil, symbole, tambour, tortue, vague, vieillesse)

Paysage marin avec arbre, rochers, herbes aquatiques, vagues, soleil couchant, oiseaux, tortue et personnages.

Etat stable : 1er janvier 2012

Lyon ; musée historique des Tissus

Musée de France
au sens de la loi n°2002-5 du 4 janvier 2002

propriété privée personne morale ; achat en vente publique ; Chambre de Commerce et d'Industrie de Lyon ; musée historique des Tissus

1897

vente publique de Goncourt (1897)

26029 ; 897.VII.4

Bibliographie : ; Compte rendu des travaux de la Chambre de Commerce de Lyon, année 1897, Lyon, 1898, p. 408 ; Arizzoli-Clémentel (Pierre), Le musée des tissus de Lyon, Paris : Albin Michel, 1990, pp. 52 et 53 ; Takemura (Akihiko), Fukusa, Japanese Gift Covers, Tokyo, Iwasaki Bijutsu-sha, 1991, p. 297 ; Thoquet (Gewa), "Gewebte und gesticke Fukusas, ein textiles Element der Japanischen Geschenkzeremonie", dans International Textilkunst. Informationen für kreatives gestalten, 2004, n° vol. 32, 1. p. 2 ; Lambourne (Lionel), Japonisme. Echanges culturels entre le Japon et l'Occident, Phaidon Press Limited, 2006, p. 82, n° 94 (repr.) ; Privat-Savigny (Maria-Anne) (sous la dir.), Guide des collections. Musée des Tissus de Lyon, Lyon, EMCC, 2010, p. 85 ; Analogie : ; Takemura (Akihiko), Fukusa, Japanese Gift Covers, Tokyo, Iwasaki Bijutsu-sha, 1991, n° 18, 21, 74, pp. 16-17, 63 et 153 ; Hays (Ralph E.), Hays (Mary V.), Fukusa. The Shojiro Nomura Fukusa Collection, Oakland, Mills College Art Gallery, 1983, n° 9 et 44, p. 32-33 et 99

damian

© Lyon ; musée historique des Tissus ; © Service des musées de France, 2012

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