Précision sujet représenté
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Les maîtres de géomancie tiraient leur savoir du "Livre des Mutations" (Yijing). Ils pratiquaient aussi la médecine traditionnelle, le qigong, l'astrologie et la divination. A cet effet, ils utilisaient une boussole (luopan ou luojing). La boussole de géomancie, légèrement différente du compas de marine, était encastrée d'une manière artisanale dans un disque de bois dont la taille varie de 4 à 30 cm. Les premières luopan ont été faites en bois de poirier, en argile, en laque ou en cloisonné. Celles qui sont fabriquées actuellement dans le sud de la Chine ne sont que des disques de bois blanc sur lesquels est collée une feuille de carton imprimée. La boussole, "espace céleste", indique toujours la direction du sud (direction du soleil, de la chaleur, de la vie) ; elle se distingue du reste du plateau, "plaque terrestre" (dipan), qui porte des inscriptions, des graduations, voire le dessin des trigrammes et quelquefois celui des animaux du zodiaque chinois. L'ensemble est complété par deux fils rouges qui se croisent à angle droit au centre de la boussole et servent de repères. Les plateaux des boussoles présentent des variations de taille et de modèle selon leur ancienneté. Ils peuvent porter de cinq à quinze espaces concentriques dans lesquels apparaissent les "Huit trigrammes" (ba gua), les deux Polarités (yin et yang), les soixante-quatre hexagrammes, les vingt-huit constellations, les "douze rameaux terrestres" (shierzhi) qui servent à la désignation des heures, quelquefois symbolisés par les douze animaux du zodiaque chinois, les "dix troncs célestes" (shigan), les cinq planètes et les cinq éléments qui leur correspondent, les douze points de la boussole, les vingt-quatre quinzaines solaires et les 365 degrés...Tous ces éléments étaient alors combinés par le maître pour étudier l'influence mutuelle des différentes orientations, des dates du calendrier, des éléments
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