archéologie ; mosaïque ; gallo-romain

Neptune

anonyme (artisan)

France, Bourgogne, Saône-et-Loire, Autun (lieu de création)

2e siècle ; 3e siècle

gallo-romain

"Les pavements en mosaïque ou en marbre étaient réservés aux riches demeures urbaines ou aux villas de l'aristocratie. De plus, leur vulnérabilité aux agents atmosphériques, dès qu'ils sont mis au jour, en fait des vestiges rares, surtout en Gaule du Nord et du Centre. Beaucoup de pavements ont été découverts à Autun lors de l'extension de la ville au XIX° siècle. Faute de techniques scientifiques de sauvetage, peu de ces vestiges sont parvenus jusqu'à nous. L'oeuvre admirable d'enquête et de relevés graphiques des érudits autunois a heureusement conservé l'image de ces découvertes fortuites, mais nous laisse sans données archéologiques pour les dater. Les seuls éléments certains sont la graphie de l'inscription d'Anacréon (fin II° siècle au plus tôt) et le terminus post quem donné par les couches archéologiques situées sous les pavements des Ateliers d'Art (fin de 'l'époque flavienne au plus tôt). [...] Les notables éduens, commanditaires de mosaïques figurées pour leurs demeures, se signalent par leur préférence pour des thèmes remontant - du moins dans le répertoire de la mosaïque - à la période hellénistique (Bellérophon et la Chimère, le rapt de Ganymède, le vase aux colombes) ou pour des références à la culture hellénique classique (les poètes grecs). [...]" Autun, Augustodunum, 1985, pp. 314-325

France ; Bourgogne ; Saône-et-Loire ; Autun (lieu de découverte) ; découverte fortuite ; (1814, date de découverte)

Trouvés dans les caves de la maison 5 rue Jeannin. Trouvaille fortuite du griffon par Mme de Charmasse en 1814. 1871-1872 : recherches systématiques et relevés ; 5 rue Jeannin (Référence cartographique), ; îlot 106 (plan cadastral communal), (coordonnées de l'objet)

calcaire, marbre, pâte de verre, ciment, taille, assemblé

5 fragments d'opus tessellatum polychrome en calcaires, marbres et pâtes de verre, remontés sur ciment gris en 1897 ; M.L.1565 : "Le modelé des figures est vigoureux, la grande richesse de coloris est obtenue par l'emploi de marbres veinés ou tachetés (marron, rouge sombre, rose, beige, jaune ocre, gris) ou de pâtes de verre (nombreuses nuances de bleus et de verts). On notera le procédé de formation des dégradés, par des rayures ou des créneaux d'une nuance dans l'autre, par exemple dans les volutes de la queue du griffon (où la plupart des tesselles mesurent de 8 à 9 mm de côté). Par leur finesse et par leur relief vigoureux, relevé par des rehauts de lumière, les chevaux se rapprochent davantage des coursiers de la mosaïque des Chevaux du Soleil de Sens, d'un art très classique, que de ceux du Neptune un peu "naïf" découvert en 1973 à Besançon. Le cortège des dieux de la mer est l'un des sujets de prédilection de la mosaïque, qui se distingue peu, en cela, du relief ou de la peinture murale. On l'a représenté aussi bien en noir et blanc, comme dans les grands pavements des thermes d'Ostie, attribués au II° siècle, qu'en polychromie, sous forme soit de figures dispersées dans un canevas géométrique, soit d'amples tableaux. La mosaïque d'Autun se distingue par la densité de sa composition, où chaque être marin est accolé à un autre, et par la disproportion entre la figure centrale de Neptune et le bestiaire qui l'entoure." Autun, Augustodunum, 1985, pp. 315-325, dont p. 317, n° 636 ; M.L.1565.1 : "Taureau marin, monstre à avant-corps de taureau et queue de serpent de mer : la jonction des deux parties est masquée par une collerette de nageoires. Cette figure s'insérait entre le trident et la draperie de Neptune, visibles à droite du fragment." Autun, Augustodunum, 1985, pp. 315-325, dont p. 317, n° 636 (a) ; M.L.1565.2 et 3 : "L'attelage de Neptune, le char, vue de face, est tiré par quatre chevaux marins dressés en éventail, par paires divergentes. Les fougueuses bêtes, à l'oeil farouche et aux naseaux frémissants, semblent n'être pas bridés, contrairement à toutes les représentations connues du char de Neptune; on peut se demander si la restauration n'aurait pas fait disparaître toute trace de harnachement. Des spécimens de faune marine, poissons, coquillages, crustacés, meublent l'espace au-dessus de leurs têtes." Autun, Augustodunum, 1985, pp. 315-325, dont p. 317, n° 636 (b) et © ; M.L.1562.4 : "Griffon marin, c'est le seul fragment situé avec certitude. La bande rouge bordant le tableau était suivie d'un rinceau d'acanthe bicolore aux vrilles pliées en angles droits. Le griffon marin, créature doublement mythologique, a conservé de son analogue terrestre le bec d'aigle, la crête, l'avant-train léonin et les ailes, ici presque transformées en nageoires." Autun, Augustodunum, 1985, pp. 315-325, dont p. 317, n° 636 (d) ; M.L.1562.5 : "Chèvre marine, tournée vers l'extérieur, elle se cabrait le long de l'un des bords." Autun, Augustodunum, 1985, pp. 315-325, dont p. 317, n° 636 (e)

Hauteur avec socle en cm 110.90 (M.L.1565.1) ; Largeur avec cadre en cm 155.85 (M.L.1565.1) ; Epaisseur du châssis en cm 5.60 (M.L.1565.1) ; Hauteur avec socle en cm 95.75 (M.L.1565.2) ; Largeur avec cadre en cm 61.2 (M.L.1565.2) ; Epaisseur du châssis en cm 5.50 (M.L.1565.2) ; Hauteur avec socle en cm 86 (M.L.1565.4) ; Largeur avec cadre en cm 141.20 (M.L.1565.4) ; Epaisseur du châssis en cm 5.20 (M.L.1565.4) ; Hauteur en cm 86 (M.L.1565.5) ; Largeur en cm 100 (M.L.1565.5) ; Epaisseur en cm 4.20 (M.L.1565.5)

figure mythologique (Neptune, char, monstre, taureau, griffon myth, cheval, chèvre)

Autun ; musée Rolin

Musée de France
au sens de la loi n°2002-5 du 4 janvier 2002

propriété de la commune ; Autun ; musée Rolin

1954 entrée matérielle

M.L. 1565

Autun Augustodunum - Capitale des Eduens, musée Rolin - Hôtel de Ville - Autun, 16 mars- 27 octobre 1985 (pp. 314-325 dont pp. 314-317, n° 636 associé aux n° 637 et 638)
Le Creusot, Ecomusée 25 septembre 2010 - 31 janvier 2011

Autun Augustodunum - Capitale des Eduens, musée Rolin - Hôtel de Ville - Autun, 16 mars- 27 octobre 1985 (pp. 314-325 dont pp. 314-317, n° 636 associé aux n° 637 et 638)
Mémoires de la Société Eduenne (Roidot-Deléage, Fontenay "Légende détaillée du plan d'Augustodunum", M.S.E. 1, 1872, , pp. 372-404, dont p. 392)
Mémoires de la Société Eduenne (Annales S.E. 4, 1842-1844, p. 143)
Mémoires de la Société Eduenne (M.S.E. 2, 1873, p. 498 (niveau du sol); M.S.E. 9, 1880, p. 526 (dessin de la mosaïque); M.S.E. 25, 1897, p. 399 (prélévements des fragments) )
Stern, Blanchard-Lemée, Recueil général des mosaïques de la Gaule, X° supp. Gallia, II. Province de Lyonnaise, 2 Partie sud-est, éditions du CNRS, Paris, 1975 (p. 52-56, n° 204, pl. XVII- XXIII et LXXXII)
Hommes de feu, Hommes du feu, Autun, musée Rolin, 22 septembre 2007 - 28 janvier 2008 (pp. 178-182 (analogie))
Thomas Edme, Histoire de l'antique cité d'Autun, Lyon, 1660 (réédition annotée par Devoucoux, Autun-Paris, 1846) (2e édition, 1846, p. 137)
Courrier de Saône-et-Loire (du 15 juillet 1985)

© Autun, musée Rolin, © Service des musées de France, 2014

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