Description
|
To'o mata. Bourre de coco tressée et tapa. Une partie de l'objet est constituée d'un cylindre étroit fait de tresses assemblées en un tissage assez grossier (deux X deux). Au-dessous du cylindre, les tresses sont laissées libres et prennent un aspect "frisé" qui de loin peut faire penser à un ornement en cheveux. Cet aspect est obtenu par des noeuds successifs, très proches l'un de l'autre, faits tout au long de chaque tresse. Tout autour du cylindre en vannerie et en deux rangées successives, sont noués des morceaux de tapa. Il s'agit d'un objet assez rare. Le musée de Papeete en possède un exemplaire (N°289 cf A.Lavondès, 1973, pl 106 fig 285), plus petit (35 cm) et à vannerie plus fine. Les exemplaires de Cherbourg-Octeville sont tout à fait semblables à l'aide-mémoire illustré par Handy (1923, fig 30, p 342; cf également Linton, 1923, p 443 et L.Rollin, p 192). Selon Handy, les généalogies étaient chantées en certaines circonstances de la vie, surtout au cours de cérémonies familiales: rites d'adoption, première fête donnée pour un premier-né, ou au moment de l'arrivée cérémonieuse d'un groupe familial chez un autre groupe. Le chant appelé hahi était toujours exécuté par les femmes. Les généalogies étaient appelées mata. Un spécialiste tuhuna était chargé d'enseigner les généalogies. Les informations recueillies en 1897 par Karl von den Steinen (1925, vol 2, p 64-66) sont plus précises. Les aide-mémoire étaient appelés to'o (racine succulente, tuberculte), ce nom s'appliquand en particulier à la partie cylindrique en vannerie. Ils avaient un usage religieux mémotechnique pour les noms d'ancêtres et pour les phrases ou les strophes de chants. Plusieurs to'o rapportés par Von den Steinen se trouvent au Musée de Berlin. (Anne Lavondès)
|
Précision inscriptions
|
étiquette manuscrite, numéro d'inventaire (français, chiffres arabes, alphabet latin): Etiquette reliée à l'objet par une fine cordelette rouge. Inscrite en noir. : n° 996 B / Océanie / 2007.0.449
|