Historique
|
Le fragment trouvé sous une boucle de ceinture a été étudié par Monsieur H. Masurel et Madame S. Desrosiers. Il comporte des pièces triangulaires cousues, donnant progressivement de l'ampleur au vêtement. Le tissu très fin est tissé selon un savant croisé 2/2 formant des motifs de losanges. L'analyse des fibres aimablement effectuée par Monsieur Witold Nowik, au Laboratoire de Recherche des Monuments Historiques montre qu'il a été coloré avec de l'indigo en bleu, ou peut-être en une autre couleur obtenue par surteint (vert?, violet?). L'indigo naturel était dans l'antiquité tiré des feuilles d'une crucifère à fleurs jaunes, le pastel. Selon César, "les Bretons se teignent avec du pastel, ce qui leur donne une couleur bleue, et rend, dans les combats, leur aspect particulièrement terrifiant". Charlemagne recommande sa culture dans ses domaines. A partir du XVIIe siècle, on utilisa pour l'obtention de l'indigo, l'indigotier tropical dont le pouvoir colorant est plus élevé que celui du pastel
|
Bibliographie
|
La Picardie, berceau de la France. Clovis et les derniers Romains (Catalogue d'exposition, 1986, Amiens), p. 215, N° 142
|