Historique
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Fait partie de la série intitulée "Psychophysiographie". Le musée Denys-Puech en possède quinze (2012.1.1 à 2012.1.15). A partir de 1966, Michel Batlle réalise des planches anatomiques imaginaires renforcées de contre-écritures et plusieurs dizaines de radiogravures (gravures sur radiographies). C'est à partir de ce support qu'il a créé ses premières Psychophysiographies, établissant de nouveaux rapports entre les diverses parties du corps par des dessins simulant et perturbant l'anatomie académique associés à des commentaires rédigés dans une écriture inconnue. Il réinvente ainsi sans relâche l'ordre anatomique de la figure humaine. Un petit air qui rappelle aussi les BD des années 70. « Ma petite enfance fut marquée par le décor japonisant de l'appartement de mes grands-parents, des vases et des tapisseries parcourus de mystérieuses calligraphies noires. Puis il y a eu la médecine avec ma mère, radiologue, que je suivais fréquemment dans les services de l'hôpital ; c'est là que je découvris le monde caché du corps humain, qui se trouvait être le plus souvent brisé ou malade, surtout au travers des films radiographiques qu'elle m'expliquait. Vers mes dix ans, je découvrais les oeuvres cubistes de Picasso et de Braque et, par la suite, les planches anatomiques de Léonard. Ce n'est que vers 1965 que je pris connaissance du mouvement lettriste d'Isidore Isou ce qui me conforta dans la réalisation de séries de conte-écritures que j'élaborais alors, à partir de mon répertoire de formes abstraites. ». La série Psychophysiographies se développe depuis les années 1970. Il existe plus d'une centaine de dessins qui peuvent s'y rattacher. En 2012, Michel Battle a fait don au musée d'une quinzaine d'entre eux. Ils sont venus rejoindre trois autres oeuvres de l'artiste qui faisaient déjà partie des collections : "Sans titre", 1987 (1987.3.1), Amer Indien , 1991 (1991.5.1), Centenaire Antonin Artaud, 1991 (1999.5.1).
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